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Donald Trump attaque Cyril Ramaphosa à propos des fermiers blancs en Afrique du Sud

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 22 Mai 2025 à 16:56 modifié le Jeudi 22 Mai 2025 - 17:04

Donald Trump a rencontré le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans le bureau ovale et a présenté ce qu'il dit être des preuves d'un génocide envers les fermiers blanc.


Dans une scène lunaire lors d'une réunion officielle dans le bureau ovale, le président américain Donald Trump a surpris son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa en lui montrant des vidéos et des photos qui, selon lui, prouvaient ce qu'il a qualifié de "génocide blanc" en Afrique du Sud.

Cyril Ramaphosa était venu à la réunion pour discuter de questions commerciales, en particulier de minéraux stratégiques, et la rencontre a commencé amicalement, les deux hommes échangeant des propos sur le golf, les stars sud-africaines du golf Ernie Els et Retief Goosen accompagnant Cyril Ramaphosa dans le cadre de sa délégation.

Donald Trump a ensuite demandé à ses assistants de passer un clip vidéo contenant des déclarations controversées de Julius Malema, le chef des Combattants pour la liberté économique, un parti de gauche connu pour ses positions radicales.

Donald Trump a également montré des vidéos et imprimé des articles qui, selon lui, prouvaient que les Blancs d'Afrique du Sud étaient persécutés : "Les gens fuient l'Afrique du Sud parce qu'ils craignent pour leur vie. Leurs terres sont confisquées et, dans de nombreux cas, ils sont tués". a-t-il affirmé.



Le gouvernement sud-africain a rejeté ces affirmations à plusieurs reprises, soulignant que les taux de criminalité élevés du pays touchent l'ensemble de la population et que l'écrasante majorité des victimes sont noires, et non blanches comme le prétend Donald. Trump.


Pendant la projection de la vidéo, le président sud-africain et son entourage ont semblé sourire de temps à autre, avant que Cyril Ramaphosa ne réagisse d'un ton calme, expliquant que Julius Malema, bien qu'il soit membre du parlement, ne représente pas le gouvernement et n'a pas de pouvoir exécutif, et que ses déclarations ne reflètent pas la politique de l'État.

Cyril Ramaphosa a également tenté d'apaiser les tensions au cours de la réunion, en ajoutant une touche de sarcasme à l'atmosphère : "Je m'excuse de ne pas avoir d'avion à vous offrir", a-t-il déclaré en faisant référence au Qatar, qui a offert au président milliardaire un avion d'une valeur de 400 millions de dollars.
"Si votre pays offre un avion aux États-Unis, je le prendrai", a déclaré Trump, faisant référence au débat en cours sur la légalité de l'opération des Qatariens.




Cyril Ramaphosa a ajouté : "Nous avons une démocratie multipartite qui permet la liberté d'expression, et il est normal d'avoir des opinions qui ne sont pas conformes aux positions du gouvernement. Le parti de Julius Malema est une petite minorité et notre constitution lui garantit la liberté d'exister".

Le président Sud-africain a ensuite interrogé Donald Trump : "Monsieur le Président, savez-vous où cette vidéo a été prise ? parce que je ne l'ai jamais vue auparavant", ce à quoi Trump a répondu : "Je ne sais pas".
À la fin de la réunion, Johann Rupert, un éminent homme d'affaires et milliardaire sud-africain qui accompagnait Cyril Ramaphosa, est intervenu pour soutenir la position du président, affirmant que la criminalité touche tout le monde et que de nombreux Noirs sont également tués. Il a fait référence au milliardaire d'origine sud-africaine Elon Musk, affirmant que les systèmes Starlink de Musk devraient être utilisés dans tous les postes de police du pays pour lutter contre la criminalité.



Contexte des tensions entre les deux pays

La rencontre s'est déroulée dans un contexte de tension croissante entre Washington et Pretoria, notamment après que l'Afrique du Sud a adopté une loi controversée qui autorise l'expropriation de terres sans compensation dans des cas spécifiques, afin de tenter de remédier à l'héritage économique du système de l'apartheid.



Donald Trump a vivement critiqué cette politique, qu'il considère comme une forme de "discrimination à l'encontre des Blancs", et a affirmé à plusieurs reprises que les Blancs d'Afrique du Sud, en particulier les agriculteurs, étaient victimes de violences et d'exclusion.

En février, Trump a annoncé la suspension de l'aide américaine à l'Afrique du Sud, qui est principalement utilisée pour lutter contre le VIH/sida, affirmant que le gouvernement de Pretoria "confisquait des terres" et "maltraitait certains groupes de personnes". Il a également menacé de boycotter le sommet du G20 qui se tiendra à Johannesburg en novembre, si la politique actuelle se poursuit.

Des responsables sud-africains ont accusé l'administration Trump d'adopter le récit de la minorité blanche, connue sous le nom d'Afrikaners, pour miner la position de Pretoria à la Cour internationale de justice, où le gouvernement Ramaphosa accuse Israël de violations à Gaza.



Les Afrikaners, descendants de colons européens, affirment souffrir d'une discrimination systématique depuis la fin de l'apartheid et se plaignent d'une violence croissante à l'encontre des fermiers blancs, affirmations qui circulent largement en ligne et parlent de "dizaines de meurtres quotidiens".
Mais les estimations officielles font état de chiffres bien inférieurs, avec une cinquantaine de meurtres de fermiers de toutes races enregistrés chaque année, dans un pays qui a connu plus de 19 000 meurtres entre janvier et septembre 2024.
Les observateurs estiment qu'en soulevant cette question, Donald Trump remet au goût du jour le thème de "racisme anti-blanc" cher à sa base conservatrice, particulièrement attentive aux questions de droits des minorités blanches à l'étranger, et qu'il utilise cette question comme moyen de pression politique et économique contre le gouvernement sud-africain.

Pour sa part, Cyril Ramaphosa a tenu à souligner l'engagement de son pays en faveur de la démocratie et du pluralisme. Il gardé son calme et le sourire, afin d'éviter toute escalade publique, malgré le caractère soudain et embarrassant de la rencontre.






















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