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KIEV SOUS COUVRE-FEU, DES JOURNALISTES TUÉS: LA SITUATION AU VINGTIÈME JOUR DE L'INVASION RUSSE EN UKRAINE

Rédigé par Dakarposte le Mardi 15 Mars 2022 à 20:00

Kiev se protège par un couvre feu de 36h ce lundi alors que des bombardements meurtriers ont encore eu lieu dans la journée.


Alors que le nombre de réfugiés a dépassé la barre des 3 millions de personnes en Ukraine, le conflit entre Kiev et Moscou se poursuit. Ce mardi, les pourparlers n'ont pas donné de résultats significatifs et les bombardements ont continué. Face à l'enlisement du conflit, Volodymyr Zelensky fait un pas en direction de la Russie en admettant que son pays ne rejoindra pas l'Otan.

• Les bombardements se poursuivent à Kiev
La capitale ukrainienne a subi de nouveaux bombardements ce mardi. Un immeuble d'habitation a notamment été touché, ce qui a entraîné la mort de 4 personnes selon le maire de la ville, Vitali Klitschko. En tout, 4 explosions ont été entendues à Kiev depuis le début de la journée. Une station de métro a été touchée.

D'autres bâtiments dans les environs de la capitale ont également été ciblés. Un immeuble de 15 étages a par exemple été touché selon les services d'urgence, qui assurent avoir sauvé 27 personnes. La veille, une personne a été tuée dans le bombardement d'un immeuble à Kiev.

• La capitale sous couvre-feu pendant 36 heures
Les autorités ukrainiennes s'attendent à une attaque violente de Kiev dans les prochaines heures. Pour protéger les populations civiles, le maire a annoncé un couvre-feu de 36 heures, qui a commencé à 19h, heure française. Une mesure qui intervient après les bombardements meurtriers survenus dans la matinée.

"Aujourd'hui est un moment difficile et dangereux. (...) Par conséquent, je demande à tous les habitants de Kiev de se préparer au fait qu'ils devront rester chez eux pendant deux jours ou, en cas d'alarme, dans un refuge", écrit le maire Vitali Klitschko sur son compte Telegram.

Depuis le début du conflit, un couvre-feu avait déjà été imposé à Kiev la nuit, notamment pour repérer d'éventuels saboteurs russes.

• Deux journalistes tués près de Kiev
Pierre Zakrewski, caméraman de la chaîne américaine Fox News, a été tué près de Kiev alors qu'il était sur place pour couvrir le conflit. C'est la direction du média qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué ce mardi. Son accompagnatrice, une journaliste ukrainienne nommée Oleksandra Kuvshinova, est également morte. Alors qu'ils se déplaçaient avec le correspondant américain Benjamin Hall, leur véhicule a été ciblé par des tirs.

Le caméraman, d'origine irlandaise, s'était distingué par le passé par sa couverture de nombreux conflits à travers le monde, à commencer par l'Iran, l'Afghanistan ou encore la Syrie. Benjamin Hall, lui, a été hospitalisé après avoir été blessé aux jambes par des éclats d'obus.

En tout, cinq journalistes ont été tués en Ukraine depuis le début du conflit selon la reporter du New Yorker Jane Ferguson. Outre Pierre Zabrewski et Oleksandra Kuvshinova, elle cite également l'Américain Brent Renaud et deux Ukrainiens, dont une qui accompagnait le journaliste britannique ce mardi.


• Zelensky se résigne sur l'Otan
Alors que la guerre se poursuit, et que l'Otan refuse d'intervenir par crainte d'une escalade avec la Russie, le président ukrainien se résigne. Il n'avait pas caché son espoir de rejoindre l'Alliance, et ce depuis plusieurs années, mais les membres ne semblent pas prêts à accueillir le pays, notamment par crainte d'une réaction belliqueuse de la Russie.

"Nous avons entendu pendant des années que les portes étaient ouvertes, mais nous avons aussi entendu que nous ne pourrions pas adhérer. C'est la vérité et il faut le reconnaître", a-t-il déclaré pendant une visioconférence avec des dirigeants des pays de la Joint Expeditionary Force, une coalition militaire menée par le Royaume-Uni. "Je suis content que notre peuple commence à le comprendre et à ne compter que sur ses forces", a-t-il toutefois ajouté.

• La journaliste russe ayant interrompu le JT libérée
Marina Ovsyannikova, journaliste au seine d'une chaîne de télévision russe, a été libérée par la justice après avoir fait irruption dans un JT pro-Kremlin avec une pancarte pour dénoncer la guerre en Ukraine. Elle a en revanche écopé d'une amende.

Tout n'est cependant pas terminé pour la protestataire, puisqu'elle risque encore des poursuites au pénal dans cette affaire, et une lourde peine de prison. Selon son avocat, elle pourrait être jugée pour publication d'"informations mensongères" sur l'armée russe, un crime passible de 15 ans derrière les barreaux.

En attendant, la journaliste a pu s'exprimer à sa sortie du tribunal. "Il s'agit de jours très difficiles dans ma vie, j'ai passé près de deux jours sans sommeil, l'interrogatoire a duré quatorze heures", a-t-elle dit. "Je n'ai pas eu le droit de parler avec mes proches, ni eu accès à une assistance juridique et c'est pourquoi j'étais dans une position très difficile", a-t-elle ajouté. À noter qu'Emmanuel Macron a proposé à Marina Ovsyannikova une "protection consulaire" à l'ambassade ou en lui accordant l'asile en France.

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