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L’Empire du Chantage S’Effondre : Comment une Adolescent de 16 Ans a Fait Tomber le présumé "Kocc", le Roi Sénégalais de la Porno-Retaliation

Rédigé par Dakarposte le Samedi 19 Juillet 2025 à 08:12 modifié le Samedi 19 Juillet 2025 - 15:13

Pendant plus d’une décennie, il a régné en maître incontesté sur un empire numérique de terreur, se faisant passer pour un justicier des mœurs tout en détruisant méthodiquement la vie de centaines de femmes sénégalaises. Mais l’impitoyable "Kocc Barma", l’administrateur redouté des sites pornographiques seneporno.com et babiporno.com, a vu son édifice s’écrouler jeudi dernier. Ironie du sort, son arrestation spectaculaire par la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) trouve son origine dans la plainte "anodine" d’une jeune fille de 16 ans, révèle L’Observateur dans son enquête exclusive.

Le Règne de Terreur de "Kocc" : Justicier Autoproclamé, Prédateur Assermenté

Comme le rapporte L’Observateur, sous le masque du "justicier des faits de mœurs sur la toile", El Hadji Babacar Dioum, alias Kocc (38 ans), a instauré un système de chantage et d'extorsion d'une brutalité implacable. Sa méthode ? Piéger ses victimes – "célibataires, mariées, veuves" de tout âge –, obtenir par la menace ou la manipulation des lomotifs, sextapes ou vidéos intimes, puis les publier sur ses plateformes (seneporno.com, alias babiporno.com) pour les "lyncher" publiquement. "Plus d'une décennie durant, Koce a fait vivre les pires traumatismes essentiellement aux femmes", souligne le quotidien. Malgré "la montagne de plaintes déposées à la gendarmerie et à la police", ses activités étaient restées impunies jusqu'ici, aucune enquête n'étant parvenue à le démasquer.

La Plainte qui a Tout Changé : Le Cauchemar d’A.N., 16 Ans

L’édifice a commencé à trembler le 7 mai 2025. Comme le détaille L’Observateur, c’est ce jour-là que Nguissaly Diop, une femme "ordinaire", adresse un courrier "au poids d’une vérité lourde et accablante" à la DSC. Elle y dénonce le calvaire subi par sa jeune sœur, A.N., âgée de seulement 16 ans. Sous l’emprise d’un individu se faisant appeler "Mouha", avec qui elle entretenait une relation, l’adolescente a été contrainte à réaliser et envoyer des vidéos obscènes. Pire, "Mouha" l’aurait invitée chez lui, l’aurait violée tout en filmant les actes. Son arme ? La menace permanente : soit elle cédait à ses exigences sexuelles, soit il informait sa mère d’une grossesse et diffusait les vidéos intimes sur les réseaux sociaux. "Pour la faire obéir, l'homme lui a transféré une des vidéos incriminées qu'il menaçait de publier sur Tik Tok", rapporte L’Observateur. Lasse des sévices, lorsque A.N. a tenté de rompre, "Mouha" a mis sa menace à exécution, partageant une vidéo d’elle sur le site pour adultes babiporno.com.

Le Fil d’Ariane : De "Mouha" au Cerveau "Kocc"

Cette plainte, en apparence circonscrite, a été le déclic. L’enquête diligente par la DSC sur les agissements de "Mouha" a rapidement révélé des liens troublants avec le réseau beaucoup plus vaste de seneporno/babiporno. Les techniques de chantage, l’utilisation des mêmes plateformes, les modes opératoires similaires ont conduit les enquêteurs sur la piste du maître-chanteur le plus recherché du Sénégal, activement traqué depuis 2018. Les investigations techniques et le renseignement ont formellement identifié "Mouha" comme étant El Hadji Babacar Dioum lui-même, alias Kocc. "Les éléments financiers analysés révèlent d'importants mouvements de fonds sur ses comptes, opérés via des canaux de paiement hautement anonymisés", précise L’Observateur, évoquant aussi de possibles faits de blanchiment.

L’Assaut et les Saisies Spectaculaires : L’Empire Matérialisé

Conscients du "risque élevé de destruction de données", les enquêteurs ont obtenu l’accord du parquet pour une interpellation urgente. L’opération, menée jeudi matin avec l’appui de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) devant son domicile sécurisé de Liberté 3 (proche du boulevard Habib Bourguiba), a été un succès. Les saisies sont éloquentes et confirment l’ampleur de son empire criminel :
Preuves Numériques Irréfutables : Ordinateurs, téléphones, appareils de gestion de sites web, outils d’anonymat (VPN), pseudonymes, et surtout, "l'ensemble des identifiants, des outils d'administration et des accès techniques" prouvant que Kocc était bien le gestionnaire exclusif des sites incriminés. "L'examen de ses activités en ligne va clairement attester qu'il gérait directement la publication des contenus compromettants", selon L’Observateur.
Butin Matériel :Pas moins de huit véhicules de luxe ont été saisis, dont un lié à un fait d'actualité : "la fameuse bagnole empruntée par la célèbre tiktokeuse Mame Ndiaye Savon" lors d’un baptême. Ces biens, ainsi que les appareils, sont placés sous scellés à la DSC.

L’Après-Kocc : Un Réseau Sous L’Œil des Enquêteurs et un Impact Social Profond

L’arrestation de Kocc n’est que le début. Comme le confirme L’Observateur, "les enquêteurs sont à présent aux trousses de plusieurs suspects incriminés dans cette affaire". Ils s’intéressent notamment au restaurant "Eddy's", situé non loin de l’École de police sur le boulevard Bourguiba, dont ils cherchent à déterminer le propriétaire. La femme du suspect devrait également être entendue. Par mesure conservatoire, la DSC a d'ores et déjà "indexé" (bloqué) les deux plateformes pornographiques.



























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