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La présidentielle à Dakar: les craintes de Macky

Rédigé par Dakarposte le Mardi 16 Janvier 2018 à 15:29

Le Président Sall ne veut nullement verser dans l’autosatisfaction ou la facilité. Ces invectives faites aux responsables politiques de Dakar cachent mal une crainte : Celle de voir Khalifa Sall et sa coalition prendre leur revanche sur eux lors de la Présidentielle de 2019.

Déjà aux législatives, les scores étaient tellement serrées que la peur a été perceptible dans le camp du pouvoir qui a gagné les 7 députés par un score étriqué, avec seulement une avance de 2754 voix.

Or, Macky sait que Mankoo Taxawu Sénégal n’a pas encore dit son dernier mot. Avec Bamba Fall à la Médina, Moussa Sy et Thierno Bocoum aux Parcelles, Malick Gackou qui va encore défier Aliou Sall à Guédiawaye dans un combat mortel, Rufisque qui est toujours dans l’escarcelle de l’opposition et le Parti démocratique sénégalais qui est encore populaire dans la capitale, sans oublier Bokk Gis Gis de Pape Diop, Macky craint une remake des résultats de 2017, ce qui pourrait le contraindre à un second tour. Car, c’est ce que redoute vraiment le chef de file de la coalition Benno Bokk Yakaar au pouvoir.

Macky sait qu’en perdant Dakar, il risquerait de devoir aller au second tour. Or, avec ce qui s’est passé en 2012, il sait que, dans ce cas, les autres coalitions et partis pourraient se liguer contre lui et le destituer.

Alors, il redouble de vigilance en alertant au maximum ses troupes.

Amadou Bâ, le Ministre de l’Economie et des Finances devra redoubler d’efforts, étant entendu que la direction des opérations dans la capitale pourrait échoir à Abdoulaye Diouf Sarr, le Ministre de la Santé. C’est pour cela que Macky, selon l’As, parle de redistribution des cartes si ses directives ne sont pas suivies.

Or, ce que le Président a justement oublié de préciser, c’est que l’unité au sein de Bby n’est que de façade. Le choix porté sur Amadou Bâ n’avait pas été accepté par tous. Certains des partisans du Ministre Mbaye Ndiaye et même d’Abdoulaye Diouf Sarr, pour ne citer que ceux-là, avaient manifesté peu d’enthousiasme à travailler en synergie.
Le problème de l’Alliance pour la République (Apr), c’est justement la guerre de leadership. Le parti souffre manifestement d’un déficit de structuration. Chacun se dit chef comme dans une armée mexicaine. Résultat, les gens se regardent souvent en chiens de faïence.

Youssou Touré et Yakham Mbaye l’ont démontré par leurs réactions très vives après le dernier remaniement où ils avaient justement perdu leurs postes.
La patronne des Cases des Tout-petits, Thérèse Coumba Diouf, s’était faite toute petite dans une sortie qui n’honore pas son rang.

Sa gestion du Cojer a été souvent décriée par Mame Marième Thiam Babou qui ne lui jamais fait de cadeaux.

Ainsi va l’Apr. Et dans ces conditions, il n’est pas aisé de maintenir la cohésion des troupes et de mener avec constance toutes les batailles, surtout celles de Dakar et de Touba.

Car les craintes exprimées à Dakar prévalent aussi dans la ville Sainte. Si la tendance était maintenue en faveur du Pape du Sopi, Macky pourrait beaucoup en souffrir.

C’est pourquoi le choix des hommes est tout aussi important que l’instauration de l’unité au sein des rangs.
Car il suffit qu’un des responsables soit écarté pour que ses affidés tournent le regard du côté de l’Opposition.

Assane Samb
Rewmi.com



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