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La surproduction menace le secteur du ciment

Rédigé par Dakarposte le Mardi 5 Septembre 2017 à 17:25

Avec une production de 8 millions de tonnes sur le marché, le secteur du ciment fait face à une menace de surproduction. Une menace aggravée par les perspectives sombres sur les niches d’exportations. C’est ce qu’a révélé le directeur général de la Sococim. Il estime que seule l’innovation permettra de résister. Youga Sow  s’exprimait en marge de la cérémonie de remise des moutons de tabaski aux imams de Rufisque et Bargny.
 
Selon le directeur général de la Sococim, le marché  du ciment est en situation de surabondance, une  situation  qui, à la longue, pourrait être préjudiciable aux différentes cimenteries, en particulier, mais  aussi aux entreprises et services qui travaillent avec elles.

Notamment les PME de Rufisque et Bargny, qui, au cours de l’exercice 2015-2016, ont pu engranger entre 3,5 milliards Fcfa à 4 milliards Fca, dans le cadre des services  et prestations faits avec la Sococim.

En effet, de l’avis de Youga Sow, la surproduction qui existe sur le marché sénégalais avec une production annuelle cumulée est de 8 millions de tonnes des trois cimenteries. Avec 3,5 millions de tonnes produites par la Sococim, 3 millions pour les Ciments du Sahel et 1,5 millions de tonnes pour Dangote. Véritablement, une production au-delà des capacités d’absorption du marché sénégalais. Ce qui soulève quelques inquiétudes chez le directeur général de Sococim. Des soucis aggravés par les perspectives sombres de l’exportation avec notamment l’installation de cimenteries marocaines au Mali, principale destination du surplus de production du Sénégal.

«En 2016, le marché du Sénégal a terminé à 3,2 millions/ t, cela ne fait même pas la moitié de 8 millions. Heureusement qu’on a un pays comme le Mali où on exporte une partie de la production. Des broyeurs sont en train de s’installer dans ce pays et dans quelques années, on ne pourra pas envoyer du ciment là-bas», alerte Youga Sow. Il s’y ajoute que le Sénégal reste le pays où l’on enregistre les plus bas prix du ciment en Afrique de l’Ouest, avec une diminution de 15 000 fcfa au cours des 5 dernières années.

«Cela fait l’affaire des consommateurs certes, mais ce qui m’intéresse c’est moins la baisse des prix que les capacités et les volumes globaux que je vais vendre. Ce que vous ne pouvez pas avoir par les prix, il faut le chercher par la taille des volumes », a précisé le directeur général de Sococim.

Ainsi donc de l’avis de, Youga Sow ce contexte difficile exige des solutions et une bonne intelligence  managériale pour s’en sortir. Et pour cela  se résume à la capacité d’innovation car seule l’innovation peut permettre de survivre dans ce contexte.
Revenant sur la situation du marché  du ciment, le directeur de la Sococim ne semble pas être ébranlé par la concurrence que vit le marché sénégalais du ciment. A l’en croire «la Sococim continue d’être leader avec 58% de parts de marché».

«En fin 2016, Sococim a fini avec 58% de parts de marché. Quand vous êtes trois cimentiers sur un marché et que vous représentez 56 à 58% de parts de marché, vous pouvez vous estimez heureux», a dit Youga Sow à l’occasion  de la cérémonie annuelle de remise des moutons de tabaski aux imams de Rufisque et de Bargny.

Une situation  qui, loin d’être le fruit du «hasard»  relève plutôt  de la qualité des produits que la société met sur le marché.
Expliquant le geste de la cimenterie à l’endroit des imams, le directeur général dira qu’il s’agit d’une façon d’apporter son soutien à la communauté musulmane et en particulier aux imams qui sont des vecteurs  de paix.

Cette action qui entre dans la politique RSE sera poursuivie au fil des années et Sococim compte communiquer davantage sur ses actions en faveur des populations.




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