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Mali : les militaires reviennent sur les raisons du« coup d’état » et promettent des élections générales

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 19 Août 2020 à 14:35

Mali : les militaires reviennent sur les raisons du« coup d’état » et promettent des élections générales
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a été renversé mardi soir par un coup d’Etat porté par une partie de l’armée.  Sur la chaîne publique ORTM les officiers qui ont mené ce coup et qui se disent regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple, ont fait savoir qu’ils ont « pris leurs responsabilités devant le peuple et devant l’histoire ».

Selon leur porte-parole le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air renseigne « le Monde », leur pays « sombre de jour en jour dans le chaos, l’anarchie et l’insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée », a accusé l’officier.

Il a dénoncé le « clientélisme politique » et « la gestion familiale des affaires de l’Etat », ainsi que la « gabegie, le vol et l’arbitraire », une justice « en déphasage avec les citoyens », une « éducation nationale qui patauge » ou encore des massacres de villageois, le « terrorisme et l’extrémisme ».

« La société civile et les mouvements sociopolitiques sont invités à nous rejoindre pour, ensemble, créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles pour l’exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d’un Mali nouveau », a ajouté le colonel major.

Il a demandé aux organisations internationales et sous-régionales de les « accompagner pour le bien-être du Mali ». « La [mission de l’ONU] Minusma, la force [antidjihadiste française] “Barkhane”, le G5 Sahel [qui regroupe cinq pays de la région], la force Takuba [un groupement de forces spéciales européennes censées accompagner les Maliens au combat] demeurent nos partenaires », a-t-il également affirmé. « Tous les accords passés » seront respectés, a-t-il déclaré, en affirmant que les militaires étaient « attachés au processus d’Alger », l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord du pays.

« Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays, qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes », a également dit Ismaël Wagué.



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