Dakarposte.com - Le site des scoops
Dakarposte.com
 

UNE BOMBE SOCIALE ENTRE LES MAINS DES PROPRIÉTAIRES DE HARAS ET D’ÉCURIES DE COURSES

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 8 Juillet 2020 à 10:09

La mesure de suspension des compétitions hippiques est tombée le Lundi 07 Juillet 2020 comme un couperet, ruinant tant d’espoirs après deux annonces de reprises avortées. Six journées de courses seulement ont été organisées cette année dont un seul Grand Prix avec seulement une enveloppe de 2 000 000 que devaient se partager les cinq (05) premiers. Entraîneurs, palefreniers, jockeys, lads ou garçons de voyage ne savent plus ou donner de la tête. Ce beau monde ne fait pas partie des salariés des écuries et des haras, leur rétribution reste tributaire des gains officiels obtenus par les chevaux pour lesquels ils ont été engagés en qualité de contractuels. Leur mercato se situe entre le mois de Juillet et l’a mi-Août. En six journées de compétition, très peu d’entre eux ont gagné de l’argent. Il y en a qui, depuis la fin du mois de juillet où ils ont encaissé le forfait qui leur est dû en tant que contractuels, n’ont « survécu » que par l’effet des largesses des propriétaires et des subsides qu’ils ont reçus de ces derniers qui pourtant, n’ont pas moins souffert. Les compétitions hippiques ne sont pas contrairement à une idée bien répandue, une question de passion mais une question éminemment économique. Pourtant pourvoyeurs d’emplois directs et indirects, agricoles comme non agricoles, les efforts qu’ils déploient en termes de résorption du chômage des jeunes ne semblent pas être appréciés à leur juste valeur. La pandémie de COVID-19 a suspendu les courses mais pas les dépenses nécessaires pour la survie de leurs élevages et de leurs personnels. Les chevaux doivent continuer à vivre et les humains aussi. Même pendant les saisons non impactées, les sollicitations du personnels se constataient journellement, l’effet réflexe induit par la pandémie de COVID-19 transférait les besoins de leurs familles restées au village pour certains, sur la tête du propriétaire. Ceux-là ont fait face tant bien que mal. Mais quelle est cette passion dans le monde qui conduirait jusqu’à y verser le dernier de ses centimes pour finalement ne plus pouvoir faire face aux assauts de la mort qui vous guette ? Chez les entraîneurs, les jockeys, les lads ou autres garçons de voyage, c’est le branle bas de combat. Menacés, ils le sont du fait de cette précarité dans laquelle ils sont plongés du jour au lendemain par cette situation de force majeure mais qui n’est pas une fatalité. Il est donc impératif que les autorités de tutelle trouvent une solution à cette question cruciale de le reprise, au moins deux (02) Dimanches avant la Tabaski pour leur permettre de pouvoir faire face à certaines exigences du moment. Il est tout aussi crucial de faire diligence pour la mise à disposition de l’aide en faveur du personnel des haras et des écuries impactés comme jamais ils ne l’ont été dans l’histoire des courses depuis l’indépendance. Sans exagérer c’est un problème de survie des personnels  et des élevages équins mais aussi l’avenir des courses hippiques au Sénégal qui est en jeu. La question est très sérieuse puisque avec la disparition des élevages équins et des courses de chevaux aux Sénégal, c’est un pan de l’âme sportive, culturelle, économique et même sociologique de notre pays qui disparaît. Il y a lá une extrême urgence signalée.



Inscription à la newsletter






Vidéos & images