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ACTU-DÉBAT / Serigne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly : « Ousmane Sonko n’est pas le chef de l’opposition, (…) Macky Sall doit dissoudre son gouvernement et faire revenir le poste de Premier ministre »

Rédigé par Dakarposte le Mardi 23 Mars 2021 à 09:06

Invité de ce numéro de l’émission ACTU-DÉBAT, le député, vice-président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Serigne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly est catégorique : il faut que toutes les responsabilités soient situées dans les récents événements qui ont secoué le pays. Il n'écarte même pas l'idée de saisir la Cour Pénale Internationale pour statuer sur les crimes commis durant ces heurts sanglants.

« Il faut qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les auteurs des meurtres, saccages et pillages des biens publics lors des récentes manifestations violentes qui avaient éclaté un peu partout dans le pays. Et nous sommes prêts pour porter le combat au niveau de la Cour Pénale Internationale, parce qu’il faut que les responsabilités soient situées concernant les quatorze morts qu’on a déjà enregistrées dans le pays. Soit l’État diligente cette action, sinon nous allons avec l’appui de nos avocats et les rapports d’autopsie dont nous détenons des copies, déposer les dossiers au niveau de la CPI. Déjà nous y travaillons et dans les jours à venir nous allons éclairer l’opinion sur le travail foncier que nous avons mené sur le sujet. Car, il est inacceptable que des innocents soient tués et que les gens continuent de faire comme si rien de n’était. Et si on laisse cela passer la situation risque de s'aggraver d’ici 2024, lors de la présidentielle », a précisé le parlementaire.

Par ailleurs, le coordinateur départemental du parti Bokk Guis-Guis de Mbacké de souligner que le combat actuel pour l’opposition, est de restaurer la démocratie et l’État de droit au Sénégal. Toutefois,  l’acteur politique réfute toute idée selon laquelle le leader de Pastef les Patriotes est l’actuel chef de l’opposition.

« Notre combat c’est pour la restauration de la démocratie et le respect du calendrier républicain. Notre combat quotidien c’est de de faire sorte que la transparence soit assurée dans la gestion des affaires publiques, faire arrêter les dérives liées au foncier et le littoral. Que les préoccupations des populations soient prises en compte par le gouvernement. Il faut que l'État assiste les populations. Et l’essentiel, c’était de se mobiliser pour dire non à l’injustice que le pouvoir en place voulait faire subir un adversaire politique. Se mobiliser tous ensemble pour restaurer la démocratie et l’État de droit. Mais cela ne signifie pas que Ousmane Sonko soit notre chef. Il n’est pas notre chef,  ni le chef de l’opposition. Chacun de nous a son parti et son leader politique. En ce qui me concerne, en matière politique je n’ai qu’un seul leader politique, c’est Pape Diop. Ousmane Sonko est mon ami, mais cela ne dit pas que j’accepterai pour lui ce que j’avais refusé à Idrissa Seck. S’il y a lieu de choisir un chef de l’opposition, c’est le parti démocratique sénégalais qui mérite ce statut. Parce qu’il a plus de députés à l’Assemblée  nationale », a laissé entendre Serigne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly.

Commentant les manifestations citoyennes qui avaient plombé le pays, le député invite le président  Macky Sall à dissoudre son gouvernement et faire revenir le poste de Premier ministre afin d’assurer la diligence dans le traitement des affaires publiques.

« Tous ceux qui entourent le président Macky Sall  sont en train de le tromper. Si tel n’était pas le cas, tous ces ministres et directeurs généraux n’allaient pas déserter le terrain et laisser seul le président de la République face à la contestation populaire. Qui parmi eux a investi les plateaux de télévision ou radio pour défendre le président Macky Sall ? Ils s'étaient tous réfugiés dans les hôtels et certains étaient même injoignables lors de manifestations. Ce qui est malhonnête de leur part. C’est pourquoi le président Macky Sall doit revoir sa posture, dissoudre ce gouvernement, limoger tous ces directeurs généraux et faire revenir le poste de Premier ministre avec un gouvernement de technocrates », a proposé le parlementaire. 

D'autres questions ont été abordées au cours de cette émission, notamment le rejet par le Conseil constitutionnel du recours déposé par les députés de l’opposition pour l’annulation de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko dans le cadre de l’affaire qui l’oppose à la jeune masseuse Adji Sarr…
 



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