La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a annoncé, hier, devant les députés, la suspension des extraditions du Sénégal vers la France. Cette décision est justifiée par le principe de réciprocité en matière de coopération judiciaire. Selon Yassine Fall, « si la France a demandé l’extradition de 12 personnes sénégalaises », le Sénégal exige « que la France fasse de même pour les citoyens sénégalais recherchés par la justice sénégalaise afin d’appliquer ce principe ». Elle souligne que le Sénégal et la France sont liés par plusieurs accords bilatéraux encadrant la coopération judiciaire et l’extradition. Le processus d’extradition, qui exige la pleine coopération des autorités judiciaires et politiques des pays concernés, voit son application remise en question. La suspension des extraditions vers la France par le Sénégal pourrait marquer un tournant dans les relations diplomatiques et judiciaires entre les deux nations. Cette décision intervient peu après une déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait déjà exprimé son intention de renforcer la souveraineté du Sénégal en matière d’extradition.
Selon Yassine Fall, le Sénégal a reçu 19 demandes d’extradition de la France en 2024. Sur ce, 3 personnes ont été extradées et 4 requêtes ont été refusées, 10 personnes restent non extradées. “Le Sénégal rappelle qu’il n’extrade pas ses propres citoyens, qu’ils soient Sénégalais uniquement ou binationaux. Deux de ces cas impliquent d’ailleurs des Sénégalais que la France refuse, jusqu’ici, de remettre au Sénégal, malgré les demandes formelles effectuées par Dakar’’, dit-elle.
Le ministre souligne que l’accord d’extradition repose sur un principe simple : la réciprocité. Si l’une des parties refuse de coopérer dans certains dossiers, l’autre est en droit de réagir. « Nous avons décidé de suspendre toute extradition en France jusqu’à ce que ce pays réponde à nos demandes », déclare-t-elle.
À ce jour, la France réclame la remise de 12 personnes. Le Sénégal précise que si ces personnes sont impliquées dans des crimes, elles sont arrêtées et poursuivies sur le territoire sénégalais, mais ne seront pas remises aux autorités françaises tant que la situation n’est pas clarifiée. “Le gouvernement veut ainsi réaffirmer que le Sénégal entend faire respecter ses intérêts et ses obligations, mais également rappeler que les accords internationaux ne peuvent fonctionner que s’ils sont appliqués équitablement par les deux pays” a expliqué Yassine Fall.
Yassine Fall a également insisté sur le caractère bilatéral des accords d’extradition, affirmant que l’absence de réciprocité de la part de la France justifiait une mesure de suspension. « Comme cette loi est un accord entre deux pays, il faut qu’il y ait réciprocité. C’est pourquoi nous avons décidé de suspendre toute extradition vers la France jusqu’à ce que la France réponde à ce que nous avons demandé », a-t-elle déclaré.
Actuellement, cela concerne « 12 personnes dont la France demande l’extradition ». La ministre a tenu à clarifier que le Sénégal ne ferme pas les yeux sur les crimes présumés : « Bien sûr, si ces personnes sont coupables de crime, nous les arrêtons. Nous ne faisons pas comme la France, en les laissant librement ; nous les arrêtons, mais nous ne les renvoyons pas en France. »
Selon Yassine Fall, le Sénégal a reçu 19 demandes d’extradition de la France en 2024. Sur ce, 3 personnes ont été extradées et 4 requêtes ont été refusées, 10 personnes restent non extradées. “Le Sénégal rappelle qu’il n’extrade pas ses propres citoyens, qu’ils soient Sénégalais uniquement ou binationaux. Deux de ces cas impliquent d’ailleurs des Sénégalais que la France refuse, jusqu’ici, de remettre au Sénégal, malgré les demandes formelles effectuées par Dakar’’, dit-elle.
Le ministre souligne que l’accord d’extradition repose sur un principe simple : la réciprocité. Si l’une des parties refuse de coopérer dans certains dossiers, l’autre est en droit de réagir. « Nous avons décidé de suspendre toute extradition en France jusqu’à ce que ce pays réponde à nos demandes », déclare-t-elle.
À ce jour, la France réclame la remise de 12 personnes. Le Sénégal précise que si ces personnes sont impliquées dans des crimes, elles sont arrêtées et poursuivies sur le territoire sénégalais, mais ne seront pas remises aux autorités françaises tant que la situation n’est pas clarifiée. “Le gouvernement veut ainsi réaffirmer que le Sénégal entend faire respecter ses intérêts et ses obligations, mais également rappeler que les accords internationaux ne peuvent fonctionner que s’ils sont appliqués équitablement par les deux pays” a expliqué Yassine Fall.
Yassine Fall a également insisté sur le caractère bilatéral des accords d’extradition, affirmant que l’absence de réciprocité de la part de la France justifiait une mesure de suspension. « Comme cette loi est un accord entre deux pays, il faut qu’il y ait réciprocité. C’est pourquoi nous avons décidé de suspendre toute extradition vers la France jusqu’à ce que la France réponde à ce que nous avons demandé », a-t-elle déclaré.
Actuellement, cela concerne « 12 personnes dont la France demande l’extradition ». La ministre a tenu à clarifier que le Sénégal ne ferme pas les yeux sur les crimes présumés : « Bien sûr, si ces personnes sont coupables de crime, nous les arrêtons. Nous ne faisons pas comme la France, en les laissant librement ; nous les arrêtons, mais nous ne les renvoyons pas en France. »
Quand Ousmane Sonko, irrité par le dossier Madiambal Diagne, avait annoncé la couleur
Le gouvernement sénégalais entend, désormais, appliquer strictement le principe de réciprocité en matière d’extradition, a annoncé le Premier Ministre Ousmane Sonko devant l’Assemblée nationale. Une position présentée comme un prolongement de la politique déjà mise en œuvre pour les visas.
« La souveraineté est importante. C’est au nom de celle-ci que je considère que nos relations avec les pays doivent être dans la réciprocité. Je l’avais dit pour les visas, on y travaille. Ce sera la même chose pour les extraditions. Tout pays qui refuse l’extradition verra le Sénégal appliquer la même réponse. Tout pays qui retient un fugitif sénégalais, refusant son extradition, j’en ferai de même. Je n’accepterai pas ça, je ne le ferai jamais. Il s’agit avant tout d’un principe de souveraineté visant à rééquilibrer les relations bilatérales et à renforcer la coopération judiciaire internationale », avait-il déclaré avec vigueur, laissant entendre une allusion directe à la France, qui a suspendu l’extradition de Madiambal Diagne.
Pour rappel, le journaliste et patron de presse Madiambal Diagne, visé par un mandat d’arrêt international lancé en septembre 2025 par les autorités sénégalaises, pour blanchiment de capitaux, escroquerie et association de malfaiteurs, avait été interpellé en France le 21 octobre 2025. Le 25 novembre, la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Versailles a sursis à statuer sur sa demande d’extradition, réclamant des compléments d’information sur la régularité du mandat et les garanties d’un procès équitable.
Le délibéré a été renvoyé au 3 février 2026. D’ici là, Madiambal Diagne reste libre sous contrôle judiciaire, tandis que sa défense dénonce un possible « règlement de comptes politique ».
Mamadou L. NDIAYE
clounjay@yahoo.fr
Le gouvernement sénégalais entend, désormais, appliquer strictement le principe de réciprocité en matière d’extradition, a annoncé le Premier Ministre Ousmane Sonko devant l’Assemblée nationale. Une position présentée comme un prolongement de la politique déjà mise en œuvre pour les visas.
« La souveraineté est importante. C’est au nom de celle-ci que je considère que nos relations avec les pays doivent être dans la réciprocité. Je l’avais dit pour les visas, on y travaille. Ce sera la même chose pour les extraditions. Tout pays qui refuse l’extradition verra le Sénégal appliquer la même réponse. Tout pays qui retient un fugitif sénégalais, refusant son extradition, j’en ferai de même. Je n’accepterai pas ça, je ne le ferai jamais. Il s’agit avant tout d’un principe de souveraineté visant à rééquilibrer les relations bilatérales et à renforcer la coopération judiciaire internationale », avait-il déclaré avec vigueur, laissant entendre une allusion directe à la France, qui a suspendu l’extradition de Madiambal Diagne.
Pour rappel, le journaliste et patron de presse Madiambal Diagne, visé par un mandat d’arrêt international lancé en septembre 2025 par les autorités sénégalaises, pour blanchiment de capitaux, escroquerie et association de malfaiteurs, avait été interpellé en France le 21 octobre 2025. Le 25 novembre, la Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Versailles a sursis à statuer sur sa demande d’extradition, réclamant des compléments d’information sur la régularité du mandat et les garanties d’un procès équitable.
Le délibéré a été renvoyé au 3 février 2026. D’ici là, Madiambal Diagne reste libre sous contrôle judiciaire, tandis que sa défense dénonce un possible « règlement de comptes politique ».
Mamadou L. NDIAYE
clounjay@yahoo.fr


AU NOM DU PRINCIPE DE LA RÉCIPROCITÉ-LE SÉNÉGAL SUSPEND 19 DEMANDES D’EXTRADITION VENANT DE LA FRANCE
