Les étudiants en master, qui se plaignaient du retard dans le paiement de leur bourse, vont recevoir leurs allocations à partir de ce mardi. C’est ce qu’a annoncé, hier lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Daouda Ngom, dans un communiqué signé le même jour. Bref, l’État du Sénégal vient de désamorcer ce qui était en passe de devenir une véritable patate chaude.
«La bonne nouvelle, c’est que le ministère des Finances a diligenté le paiement [des bourses]. Et demain ou après-demain, les étudiants vont percevoir leurs bourses”, avait dit le ministre.
Dr Daouda Ngom répondait aux interpellations des députés sur les grèves cycliques causées par le retard de paiement des allocations aux étudiants. Il a toutefois précisé qu’il n’y a pas de retard dans le paiement des bourses comme véhiculé par certains. “Je suis formel, il n’y a pas de retard de paiement. On pouvait parler de retard de paiement à partir du 5 décembre”, a dit le ministre, en rappelant les efforts consentis par les pouvoirs publics pour la prise en charges des allocations versées aux étudiants.
«Aujourd’hui, nous sommes à 157 mille 860 boursiers»
“Je dois préciser que 45% du budget voté est dédié aux œuvres sociales. Cela montre que l’État fait beaucoup d’effort pour le social”, a déclaré Daouda Ngom, selon qui les problèmes liés au paiement des bourses remontent aux années 2000. “Figurez-vous que jusqu’en 2000, dans l’ensemble du pays, on avait 35.760 boursiers, aujourd’hui nous sommes à 157 mille 860 boursiers. Cela veut dire qu’en 25 ans, la taille de la population du Sénégal est passée du simple au double, au même moment, le nombre de boursiers a été multiplié par 44,5”, a-t-il expliqué. Cinq types de bourses sont allouées par l’État sénégalais, a-t-il précisé, citant notamment les bourses d’excellence attribuées aux étudiants titulaires d’une mention “très bien ou bien” et les bourses pédagogiques constituant presque 70%” des allocations. Il y a aussi les bourses sociales, les bourses de mobilité, attribuées à ceux qui partent étudier à l’étranger, les bourses de coopération et les aides d’État. Mais conformément à la réglementation, relève-t-il, l’attribution et le renouvellement des bourses sont subordonnées à l’inscription effective de l’étudiant.
«Rationaliser les bourses et stabiliser l’année universitaire»
Les étudiants de Dakar, notamment ceux inscrits en master, revendiquent pour leur part le paiement de bourses pour l’année universitaire 2024-2025, c’est à dire d’octobre 2024 à septembre 2025, ainsi qu’un trousseau d’un montant de 515 mille francs CFA par étudiant, selon Daouda Ngom. Ils réclament aussi des allocations de 2025-2026 pour le même montant, a ajouté le ministre de l’Enseignement supérieur, selon lequel la direction des bourses va seulement verser aux étudiants les bourses d’octobre et de novembre, ainsi qu’un trousseau de 35 mille francs CFA. M. Ngom estime qu’il “faut rationaliser les bourses”. Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a de son côté souligné la nécessité de travailler à la stabilisation de l’année universitaire dans un horizon de quatre ans, afin de faire des économies et “régler définitivement” les problèmes liés à la question des bourses. “Nous avions été étudiants, et si je suis là aujourd’hui, c’est grâce à ces allocations que je percevais. Mais cela ne signifie pas que l’on doit faire le paiement n’importe comment. Ici, ce n’est pas l’étudiant qui est en cause, c’est tout le système qu’il faut revoir”, a-t-il avancé.
«L’enveloppe des bourses est passée de 84 à 98 milliards de F CFA entre 2024 et 2025»
Solo Quotidien a appris, vendredi dernier, que « l’enveloppe dédiée au paiement des bourses allouées aux étudiants est passée de 84 à 98 milliards de francs CFA entre 2024 et 2025 ». Une évolution témoignant de l’importance que le gouvernement accorde à cette question, a laissé entendre le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. “Le Premier Ministre nous rappelle souvent que la bourse étudiante doit être érigée en priorité” comme le salaire touché par le fonctionnaire à la fin du mois, avait déclaré Dr Daouda Ngom lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée aux questions d’actualité au gouvernement. Il avait indiqué que l’enveloppe globale destinée au paiement des bourses des étudiants est passée de 84 à 98 milliards de francs CFA entre 2024 et 2025, soit 14 milliards supplémentaires, un niveau “largement supérieur” à celui de la plupart des pays de la sous-région, a-t-il noté. “Le Sénégal consacre 2,5 fois plus de ressources que la Côte d’Ivoire pour les bourses, et parfois jusqu’à huit fois plus selon certains pays dont le Benin”, a-t-il affirmé. D’après Daouda Ngom, 77 % des étudiants inscrits dans les universités publiques bénéficient d’une bourse, soit 153 000 sur 193 000 étudiants en 2024. Ce qui fait du Sénégal “l’un des rares pays” où une grande majorité d’étudiants perçoivent une allocation d’études, relève-t-il.
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PROJET DE LOI DE FINANCES 2026
Le budget du MESRI arrêté à 316 402 585 581 FCFA
L’Assemblée nationale a adopté, ce lundi 1er décembre, le budget 2026 du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Le projet de budget, présenté et défendu devant les députés par Dr Daouda Ngom, est arrêté à 316 402 585 581 FCFA.
Pour l’exercice 2026, le budget du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) est arrêté à 316 402 585 581 FCFA. La répartition par programmes se présente comme suit :
Programme 1 : Éducation supérieure
Les crédits alloués pour 2026 s’élèvent à 166 923 291 908 FCFA.
Programme 2 : Recherche et Innovation
Pour l’exercice 2026, les crédits attribués sont de 8 226 177 138 FCFA.
Programme 3 : Œuvres sociales universitaires
Le montant consacré à ce programme est évalué à 134 767 086 220 FCFA.
Programme 4 : Pilotage, Coordination et Gestion administrative
Les crédits prévus pour 2026 sont estimés à 6 486 030 315 FCFA.
Cette répartition confirme la volonté des autorités de renforcer le système de l’enseignement supérieur, de stimuler la recherche et l’innovation, et d’améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants, tout en assurant une gestion administrative efficace et performante.
Solo Quotidien
«La bonne nouvelle, c’est que le ministère des Finances a diligenté le paiement [des bourses]. Et demain ou après-demain, les étudiants vont percevoir leurs bourses”, avait dit le ministre.
Dr Daouda Ngom répondait aux interpellations des députés sur les grèves cycliques causées par le retard de paiement des allocations aux étudiants. Il a toutefois précisé qu’il n’y a pas de retard dans le paiement des bourses comme véhiculé par certains. “Je suis formel, il n’y a pas de retard de paiement. On pouvait parler de retard de paiement à partir du 5 décembre”, a dit le ministre, en rappelant les efforts consentis par les pouvoirs publics pour la prise en charges des allocations versées aux étudiants.
«Aujourd’hui, nous sommes à 157 mille 860 boursiers»
“Je dois préciser que 45% du budget voté est dédié aux œuvres sociales. Cela montre que l’État fait beaucoup d’effort pour le social”, a déclaré Daouda Ngom, selon qui les problèmes liés au paiement des bourses remontent aux années 2000. “Figurez-vous que jusqu’en 2000, dans l’ensemble du pays, on avait 35.760 boursiers, aujourd’hui nous sommes à 157 mille 860 boursiers. Cela veut dire qu’en 25 ans, la taille de la population du Sénégal est passée du simple au double, au même moment, le nombre de boursiers a été multiplié par 44,5”, a-t-il expliqué. Cinq types de bourses sont allouées par l’État sénégalais, a-t-il précisé, citant notamment les bourses d’excellence attribuées aux étudiants titulaires d’une mention “très bien ou bien” et les bourses pédagogiques constituant presque 70%” des allocations. Il y a aussi les bourses sociales, les bourses de mobilité, attribuées à ceux qui partent étudier à l’étranger, les bourses de coopération et les aides d’État. Mais conformément à la réglementation, relève-t-il, l’attribution et le renouvellement des bourses sont subordonnées à l’inscription effective de l’étudiant.
«Rationaliser les bourses et stabiliser l’année universitaire»
Les étudiants de Dakar, notamment ceux inscrits en master, revendiquent pour leur part le paiement de bourses pour l’année universitaire 2024-2025, c’est à dire d’octobre 2024 à septembre 2025, ainsi qu’un trousseau d’un montant de 515 mille francs CFA par étudiant, selon Daouda Ngom. Ils réclament aussi des allocations de 2025-2026 pour le même montant, a ajouté le ministre de l’Enseignement supérieur, selon lequel la direction des bourses va seulement verser aux étudiants les bourses d’octobre et de novembre, ainsi qu’un trousseau de 35 mille francs CFA. M. Ngom estime qu’il “faut rationaliser les bourses”. Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a de son côté souligné la nécessité de travailler à la stabilisation de l’année universitaire dans un horizon de quatre ans, afin de faire des économies et “régler définitivement” les problèmes liés à la question des bourses. “Nous avions été étudiants, et si je suis là aujourd’hui, c’est grâce à ces allocations que je percevais. Mais cela ne signifie pas que l’on doit faire le paiement n’importe comment. Ici, ce n’est pas l’étudiant qui est en cause, c’est tout le système qu’il faut revoir”, a-t-il avancé.
«L’enveloppe des bourses est passée de 84 à 98 milliards de F CFA entre 2024 et 2025»
Solo Quotidien a appris, vendredi dernier, que « l’enveloppe dédiée au paiement des bourses allouées aux étudiants est passée de 84 à 98 milliards de francs CFA entre 2024 et 2025 ». Une évolution témoignant de l’importance que le gouvernement accorde à cette question, a laissé entendre le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. “Le Premier Ministre nous rappelle souvent que la bourse étudiante doit être érigée en priorité” comme le salaire touché par le fonctionnaire à la fin du mois, avait déclaré Dr Daouda Ngom lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée aux questions d’actualité au gouvernement. Il avait indiqué que l’enveloppe globale destinée au paiement des bourses des étudiants est passée de 84 à 98 milliards de francs CFA entre 2024 et 2025, soit 14 milliards supplémentaires, un niveau “largement supérieur” à celui de la plupart des pays de la sous-région, a-t-il noté. “Le Sénégal consacre 2,5 fois plus de ressources que la Côte d’Ivoire pour les bourses, et parfois jusqu’à huit fois plus selon certains pays dont le Benin”, a-t-il affirmé. D’après Daouda Ngom, 77 % des étudiants inscrits dans les universités publiques bénéficient d’une bourse, soit 153 000 sur 193 000 étudiants en 2024. Ce qui fait du Sénégal “l’un des rares pays” où une grande majorité d’étudiants perçoivent une allocation d’études, relève-t-il.
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PROJET DE LOI DE FINANCES 2026
Le budget du MESRI arrêté à 316 402 585 581 FCFA
L’Assemblée nationale a adopté, ce lundi 1er décembre, le budget 2026 du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Le projet de budget, présenté et défendu devant les députés par Dr Daouda Ngom, est arrêté à 316 402 585 581 FCFA.
Pour l’exercice 2026, le budget du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) est arrêté à 316 402 585 581 FCFA. La répartition par programmes se présente comme suit :
Programme 1 : Éducation supérieure
Les crédits alloués pour 2026 s’élèvent à 166 923 291 908 FCFA.
Programme 2 : Recherche et Innovation
Pour l’exercice 2026, les crédits attribués sont de 8 226 177 138 FCFA.
Programme 3 : Œuvres sociales universitaires
Le montant consacré à ce programme est évalué à 134 767 086 220 FCFA.
Programme 4 : Pilotage, Coordination et Gestion administrative
Les crédits prévus pour 2026 sont estimés à 6 486 030 315 FCFA.
Cette répartition confirme la volonté des autorités de renforcer le système de l’enseignement supérieur, de stimuler la recherche et l’innovation, et d’améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants, tout en assurant une gestion administrative efficace et performante.
Solo Quotidien


Annonce du ministre de tutelle- L’État désamorce la bombe des bourses, les étudiants à la caisse à partir d’aujourd’hui !


