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Entretien avec… Mamadou Yaya Wane, leader du Pid : «Idrissa Seck veut installer la chienlit dans ce pays»

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 26 Mai 2016 à 10:09

Entretien avec… Mamadou Yaya Wane, leader du Pid : «Idrissa Seck veut installer la chienlit dans ce pays»

Le secrétaire général du Parti indépendant et démocratique (Pid) estime que Idrissa Seck doit suivre le chemin emprunté par Macky Sall pour devenir Président. Mamadou Yaya Wane, qui est aussi membre de la mouvance présidentielle, loue l’apport politique de Amadou Ba aux Parcelles Assainies et l’invite à descendre davantage sur le terrain.

Comment est né le Pid ?
C’est une longue histoire et le seul parti que j’ai connu, c’est le Parti démocratique sénégalais. C’était vers les années 1987 et ce jusqu’en 2011. Alors, je ne pouvais plus supporter un ensemble de frustrations et de comportements de certains responsables du Pds et j’ai décidé de créer mon parti avec des ambitions et un programme qui colle avec le quotidien des Sénégalais.

Il y a quelques mois, vous aviez menacé de quitter la mouvance présidentielle. Qu’est-ce qui s’était passé ?
J’ai tourné cette page. A l’époque, j’avoue que j’étais dans la mouvance présidentielle. Je n’avais pas adhéré à Benno bokk yaakaar, mais c’est désormais fait parce que la coalition est en train de faire du bon travail.    

Quelle est la situation de Bby aux Parcelles Assainies ?  
Effectivement, la commune des Parcelles Assainies est très politique et déterminante d’autant plus qu’elle compte 100 mille électeurs. C’est pourquoi d’ailleurs tous les leaders et responsables de parti s’y intéressent. J’avoue aussi que la commune est la chasse gardée du Pds de 1983, mais aujourd’hui, la tendance est en train d’être inversée. C’est la coalition Taxawu Dakar qui contrôle les Parcelles depuis les dernières Locales. Et aujourd’hui, les responsables de la mouvance présidentielle ont compris l’enjeu et forment un seul bloc. Ce qui nous a permis de remporter le référendum avec la victoire du «Oui» le 20 mars dernier. 

Quel a été l’apport de Amadou Ba dans la gestion de la mouvance présidentielle et de l’Apr aux Par­celles Assainies ?  
Avec le ministre des Finances Amadou Ba, nous avons produit de bons résultats comme c’est le cas récemment lors du référendum où le «Oui» l’a très largement remporté. Nous l’invitons à poursuivre cette dynamique et à accorder un peu plus de temps aux responsables et militants et en étant plus présent et visible sur le terrain.   

Il y a encore quelques querelles de tendances…
Nous nous sommes retrouvés comme l’a souhaité le chef de l’Etat. Il nous a demandé d’être plus responsables, d’éviter les querelles internes qui ne mènent à rien. Et lorsque les responsables ont décidé de s’unir, vous avez vu les résultats. L’union fait la force. Nous devons maintenir cette unité si nous voulons gagner les prochaines élections. Et c’est l’occasion de demander aux responsables de taire leurs querelles et de se pencher sur le travail qui les attend : massifier, sensibiliser, vulgariser le programme du Pse dont certains travaux sont en chantier. 

Le chef de l’Etat a appelé à un dialogue national, mais Idrissa Seck a proposé un Conseil suprême de la République. Qu’en pensez-vous ? 
Il faut reconnaître une chose : le Président a toujours invité l’opposition et la société civile à s’asseoir autour d’une table. Mais il faut que ce dialogue tourne essentiellement autour des points qui préoccupent les Séné­galais, comme l’éducation, la santé, entre autres. Dans un pays comme le Sénégal, il est nécessaire et fondamental qu’il y ait un dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition. Aujou­r­d’hui, les institutions fonctionnent normalement : le gouvernement gouverne, la justice fait son travail correctement. Quant à la proposition de Idrissa Seck, il faut dire qu’il a cherché à tâter le pouls des Sénégalais. Il s’est rendu compte qu’ils ne sont pas intéressés par sa proposition. Idrissa Seck veut installer la chienlit dans ce pays. En réalité, il est perdu et il faut qu’on le comprenne. C’est difficile d’être seul dans son parti, sans force. S’il veut gagner, il doit suivre le chemin emprunté par le Président Macky Sall.




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