
« J'annonce une action historique destinée à sauver la capitale de notre pays de la criminalité, des effusions de sang, du chaos total, de la misère et pire encore. C’est le jour de la libération à D.C. et nous allons reprendre notre capitale. Nous la reprenons !, a-t-il affirmé. En vertu de mes fonctions présidentielles, je place la police métropolitaine de D.C. sous autorité fédérale directe. Par ailleurs, je déploie la garde fédérale pour aider à restaurer la loi et l’ordre et garantir la sécurité publique, et elle aura les moyens de faire correctement son travail. »
L’intention ne laisse pas de doute, c’est une prise de contrôle de la capitale. Quand on entend ces mots du président, il est difficile de ne pas penser, même un instant, à l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump, lorsqu’il avait perdu les élections il y a cinq ans.
Concrètement, la police de Washington est placée sous l’autorité de la procureure fédérale Pamela Bondi. La mesure ne peut excéder 48 heures, elle peut être étendue une fois, mais pour la pérenniser au-delà d’un mois, il faudra une loi, ce que le président américain a l’intention d’obtenir. Il s’est dit confiant grâce à la majorité républicaine du Congrès.Donald Trump a aussi déployé 800 agents de la Garde fédérale, et ils pourraient être plus nombreux. Il a aussi mobilisé dès ce week-end les agents du FBI.
Le président a invoqué l’état d’urgence lié au niveau de criminalité dans la capitale pour justifier ses mesures. Il s’agit d’une condition juridique à la prise de contrôle de la police de Washington. Il s’appuie sur des comparaisons avec d’autres capitales dans le monde et il est revenu sur plusieurs crimes et agressions récents.
Mais les chiffres de la police, sur un an, date à date, montrent que la criminalité a baissé après un pic en 2023 qui avait fait de la capitale l’une des villes les plus dangereuses du pays. Au 11 août, la police constate 26 % de baisse des crimes violents : moins 12% pour homicides, moins 50% crimes sexuels. En revanche, il subsiste un problème de criminalité juvénile.
Jeanine Shapiro, la procureure fédérale, pour Washington D.C. elle aussi intervenue à la conférence de presse, plaide pour un durcissement de la loi. Pour l’instant, la justice fédérale ne s’occupe pas des mineurs, qui relèvent de la justice locale. Exception prévue pour les crimes graves pour lesquels les inculpations peuvent être prononcées dès 16 ans. Shapiro veut abaisser l’âge à 14 ans.
Une capitale au statut particulier
Tout cela est possible parce que Washington D.C. a un statut particulier. Ce n’est pas un État à proprement parler. D’après la constitution, elle est sous l’autorité du Congrès, mais elle a un gouverneur et une maire, tous deux démocrates. On attend la réaction des autorités locales. Au lendemain du déploiement de la garde fédérale à Los Angeles, lors des incendies, le gouverneur de Washington D. C., Bob Ferguson, avait expliqué qu’il se préparait à ce qui se passe aujourd’hui chez lui.
La ville a voté à 90% pour Kamala Harris à la présidentielle. Quelques centaines de personnes ont manifesté ce matin non loin de la Maison Blanche d’ailleurs. Mais statut particulier ou pas, Donald Trump n’a pas caché son intention d’appliquer des mesures semblables à d’autres grandes villes du pays.
Rfi
L’intention ne laisse pas de doute, c’est une prise de contrôle de la capitale. Quand on entend ces mots du président, il est difficile de ne pas penser, même un instant, à l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump, lorsqu’il avait perdu les élections il y a cinq ans.
Concrètement, la police de Washington est placée sous l’autorité de la procureure fédérale Pamela Bondi. La mesure ne peut excéder 48 heures, elle peut être étendue une fois, mais pour la pérenniser au-delà d’un mois, il faudra une loi, ce que le président américain a l’intention d’obtenir. Il s’est dit confiant grâce à la majorité républicaine du Congrès.Donald Trump a aussi déployé 800 agents de la Garde fédérale, et ils pourraient être plus nombreux. Il a aussi mobilisé dès ce week-end les agents du FBI.
Le président a invoqué l’état d’urgence lié au niveau de criminalité dans la capitale pour justifier ses mesures. Il s’agit d’une condition juridique à la prise de contrôle de la police de Washington. Il s’appuie sur des comparaisons avec d’autres capitales dans le monde et il est revenu sur plusieurs crimes et agressions récents.
Mais les chiffres de la police, sur un an, date à date, montrent que la criminalité a baissé après un pic en 2023 qui avait fait de la capitale l’une des villes les plus dangereuses du pays. Au 11 août, la police constate 26 % de baisse des crimes violents : moins 12% pour homicides, moins 50% crimes sexuels. En revanche, il subsiste un problème de criminalité juvénile.
Jeanine Shapiro, la procureure fédérale, pour Washington D.C. elle aussi intervenue à la conférence de presse, plaide pour un durcissement de la loi. Pour l’instant, la justice fédérale ne s’occupe pas des mineurs, qui relèvent de la justice locale. Exception prévue pour les crimes graves pour lesquels les inculpations peuvent être prononcées dès 16 ans. Shapiro veut abaisser l’âge à 14 ans.
Une capitale au statut particulier
Tout cela est possible parce que Washington D.C. a un statut particulier. Ce n’est pas un État à proprement parler. D’après la constitution, elle est sous l’autorité du Congrès, mais elle a un gouverneur et une maire, tous deux démocrates. On attend la réaction des autorités locales. Au lendemain du déploiement de la garde fédérale à Los Angeles, lors des incendies, le gouverneur de Washington D. C., Bob Ferguson, avait expliqué qu’il se préparait à ce qui se passe aujourd’hui chez lui.
La ville a voté à 90% pour Kamala Harris à la présidentielle. Quelques centaines de personnes ont manifesté ce matin non loin de la Maison Blanche d’ailleurs. Mais statut particulier ou pas, Donald Trump n’a pas caché son intention d’appliquer des mesures semblables à d’autres grandes villes du pays.
Rfi