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Finkielkraut sur le viol : Sibeth Ndiaye dénonce des propos «fort stupides»

Rédigé par Dakarposte le Lundi 18 Novembre 2019 à 00:01

La porte-parole du gouvernement dit approuver l’initiative de députés Insoumis de saisir le procureur de la République de Paris.


Elle voit en lui « l'incarnation d'un monde » dans lequel le viol n'était « pas si grave ». La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a jugé dimanche « fort stupides » les propos sur le viol tenus quatre jours plus tôt par le philosophe Alain Finkielkraut sur LCI.

L'ancienne conseillère en communication du candidat Emmanuel Macron dit approuver l'initiative de députés Insoumis de saisir le procureur de la République de Paris. « C'est fort heureux que des parlementaires aient saisi sur le fondement de l'article 40 [du code de procédure pénale] la justice », a-t-elle déclaré sur Radio J.

Cet article oblige tout représentant des autorités ou fonctionnaire à informer le parquet d'un crime ou d'un délit porté à sa connaissance. « Il faut avoir une liberté d'expression dans notre pays, c'est constitutif de notre démocratie, et je considère aussi que lorsqu'il y a des paroles qui portent à caution ou à interrogation, on a un système judiciaire », estime-t-elle.

« Violez, violez, violez »
« Évidemment, on voit bien à l'écran que c'est du second degré, concède la représentante du gouvernement. Mais je suis gênée par cette manière d'utiliser ce mot viol, viol, viol, viol, viol. […] Ce que je trouve bien, c'est que la justice soit saisie, et qu'à partir de là on puisse objectiver les choses. »

« Violez, violez, violez. Voilà ! Je dis aux hommes : violez les femmes. D'ailleurs, je viole la mienne tous les soirs… Mais tous les soirs. Elle en a marre, hein, elle en a marre », s'était emporté Alain Finkielkraut mercredi, confronté à la militante féministe Caroline de Haas lors d'une émission sur LCI.


Ces propos relevaient du « second degré », selon le journaliste David Pujadas qui animait le débat. Quatre députés considèrent toutefois qu'ils pourraient constituer un délit aux termes de l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881 : provocation « à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ».

Au cours de l'émission, le philosophe avait par ailleurs critiqué la notion de « culture du viol » et déploré une « extension du concept de sexisme », faisant penser « qu'il y aurait en France énormément de violeurs en puissance ».














Le Parisien



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