En Guinée Bissau, la réunion a duré environ trois heures. Les membres du Haut Commandement militaire, conduits par le président de transition, le général Horta N'Tam, se sont réunis dans le bâtiment principal jouxtant le palais présidentiel, en présence de la délégation de la Cédéao. Une réunion qui s'est tenue à huis clos. Les journalistes ont été priés de quitter les lieux et de ne revenir qu'après la fin de la réunion.
Parmi les membres de la délégation de la Cédéao figuraient notamment le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, également président en exercice de l'organisation, le Représentant spécial des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Leonardo Simão, ainsi que le président de la Commission de la Cédéao, Omar Aliou Touré.
L'absence des représentants du Sénégal, du Togo et du Cap-Vert a été remarquée ; ces pays devaient initialement être représentés par leurs chefs d'État respectifs. Ce n'est que ce lundi matin que l'on a appris leur absence. L'absence la plus surprenante est celle du président capverdien, José Maria Neves, qui a déclaré ce matin avoir décidé de se retirer de la mission en raison des « relations historiques qui unissent les deux pays », ainsi que pour des raisons de cohérence et d'efficacité de ce processus de médiation, sans fournir d'explications supplémentaires.
À Bissau, l'absence du Cap-Vert est perçue avec une certaine déception, ce pays étant considéré par beaucoup comme un « pays frère ».
Discussions en cours pour un retour à l'ordre constitutionnel
À l’issue de la rencontre entre la délégation de l’instance régionale dirigée son président en exercice le Sierra-Leonais Julius Maada Bio et les militaires putschistes, un point de presse commun s’est tenu où les deux parties se sont accordées pour qualifier leurs échanges de « fructueux ».
À la sortie de la réunion, le chef de la diplomatie sierra-léonaise s'est exprimé en premier au nom de la délégation de la Cédéao. Alhadji Timothy Kaba a réaffirmé que l'organisation condamne la prise de pouvoir par les militaires et a appelé au rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel, et notamment la reprise du processus électoral.
En face, les militaires ont de nouveau justifié leur prise de pouvoir pour « préserver l’ordre et la sécurité », rappelle-t-il sobrement. Pour le gouvernement de transition, son homologue bissau-guinéen, nommé l’avant-veille, João Bernardo Vieira a qualifié la rencontre de très productive. Il a annoncé que la durée d'un an prévue pour la transition serait « soumise à l'organisation lors du sommet du 14 décembre à Abuja, au Nigeria », précisant qu'à partir de cette date, « les nouvelles autorités militaires établiront leur feuille de route ».
Interrogés sur l'annonce des résultats électoraux que les Bissau-Guinéens attendent toujours, les deux hommes ont soigneusement renvoyé la réponse à la prochaine réunion. La délégation a quitté le palais présidentiel pour rencontrer les responsables de la Commission nationale des élections, sans faire aucune déclaration à la presse.
L'un des porte-parole, en Europe, de Fernando Dias, qui restait caché après avoir revendiqué la victoire à la présidentielle, François Mendy a commenté à David Baché de RFI ce début de dialogue initié par la Cédéao à Bissau.
Enfin, sur la libération des personnalités politiques incarcérées, les autorités militaires ont pris des engagements pour que ce soit résolu, conclut le ministre. Le président de la Commission électorale nationale ainsi que cinq magistrats détenus depuis la prise de pouvoir par les militaires le 26 novembre, à la veille de la proclamation des résultats des élections présidentielle et législatives, ont été libérés. Mais de nombreuses autres personnes restent détenues en dehors de tout cadre légal et ne peuvent être défendues, car les activités judiciaires sont toujours suspendues dénonce Januário Correia, bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée Bissau interrogé par Catarina Falcao de la rédaction lusophone de RFI.
Le Nigeria annonce accorder l'asile politique à l'opposant Fernando Dias
Sollicité par RFI, le ministère nigérian des Affaires étrangères a confirmé lundi avoir répondu favorablement à la demande de Fernando Dias de l'accueillir sur son sol.
Fernando Dias, adversaire lors de la présidentielle du 23 novembre du président sortant Umaro Sissoco Embalo, avait revendiqué la victoire
Rfi
Parmi les membres de la délégation de la Cédéao figuraient notamment le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, également président en exercice de l'organisation, le Représentant spécial des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Leonardo Simão, ainsi que le président de la Commission de la Cédéao, Omar Aliou Touré.
L'absence des représentants du Sénégal, du Togo et du Cap-Vert a été remarquée ; ces pays devaient initialement être représentés par leurs chefs d'État respectifs. Ce n'est que ce lundi matin que l'on a appris leur absence. L'absence la plus surprenante est celle du président capverdien, José Maria Neves, qui a déclaré ce matin avoir décidé de se retirer de la mission en raison des « relations historiques qui unissent les deux pays », ainsi que pour des raisons de cohérence et d'efficacité de ce processus de médiation, sans fournir d'explications supplémentaires.
À Bissau, l'absence du Cap-Vert est perçue avec une certaine déception, ce pays étant considéré par beaucoup comme un « pays frère ».
Discussions en cours pour un retour à l'ordre constitutionnel
À l’issue de la rencontre entre la délégation de l’instance régionale dirigée son président en exercice le Sierra-Leonais Julius Maada Bio et les militaires putschistes, un point de presse commun s’est tenu où les deux parties se sont accordées pour qualifier leurs échanges de « fructueux ».
À la sortie de la réunion, le chef de la diplomatie sierra-léonaise s'est exprimé en premier au nom de la délégation de la Cédéao. Alhadji Timothy Kaba a réaffirmé que l'organisation condamne la prise de pouvoir par les militaires et a appelé au rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel, et notamment la reprise du processus électoral.
En face, les militaires ont de nouveau justifié leur prise de pouvoir pour « préserver l’ordre et la sécurité », rappelle-t-il sobrement. Pour le gouvernement de transition, son homologue bissau-guinéen, nommé l’avant-veille, João Bernardo Vieira a qualifié la rencontre de très productive. Il a annoncé que la durée d'un an prévue pour la transition serait « soumise à l'organisation lors du sommet du 14 décembre à Abuja, au Nigeria », précisant qu'à partir de cette date, « les nouvelles autorités militaires établiront leur feuille de route ».
Interrogés sur l'annonce des résultats électoraux que les Bissau-Guinéens attendent toujours, les deux hommes ont soigneusement renvoyé la réponse à la prochaine réunion. La délégation a quitté le palais présidentiel pour rencontrer les responsables de la Commission nationale des élections, sans faire aucune déclaration à la presse.
L'un des porte-parole, en Europe, de Fernando Dias, qui restait caché après avoir revendiqué la victoire à la présidentielle, François Mendy a commenté à David Baché de RFI ce début de dialogue initié par la Cédéao à Bissau.
Enfin, sur la libération des personnalités politiques incarcérées, les autorités militaires ont pris des engagements pour que ce soit résolu, conclut le ministre. Le président de la Commission électorale nationale ainsi que cinq magistrats détenus depuis la prise de pouvoir par les militaires le 26 novembre, à la veille de la proclamation des résultats des élections présidentielle et législatives, ont été libérés. Mais de nombreuses autres personnes restent détenues en dehors de tout cadre légal et ne peuvent être défendues, car les activités judiciaires sont toujours suspendues dénonce Januário Correia, bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée Bissau interrogé par Catarina Falcao de la rédaction lusophone de RFI.
Le Nigeria annonce accorder l'asile politique à l'opposant Fernando Dias
Sollicité par RFI, le ministère nigérian des Affaires étrangères a confirmé lundi avoir répondu favorablement à la demande de Fernando Dias de l'accueillir sur son sol.
Fernando Dias, adversaire lors de la présidentielle du 23 novembre du président sortant Umaro Sissoco Embalo, avait revendiqué la victoire
Rfi


Guinée-Bissau: la junte et la Cédéao jettent les bases d’un dialogue, l’opposant Fernando Dias s’exile finalement au…Nigéria !

