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L'épineux cas Thierry Henry en trois questions

Rédigé par Dakarposte le Lundi 9 Juillet 2018 à 20:41

Adjoint du sélectionneur de la Belgique, Thierry Henry n’en finit plus d’accaparer l’attention à quelques heures d’une demi-finale de Coupe du monde entre Belges et Français. Réponses aux trois questions que l’on se pose.


L'épineux cas Thierry Henry en trois questions
Champion du monde (à 20 ans) en 1998, champion d’Europe en 2000, meilleur buteur de l’histoire de la sélection : c’est peu dire qu’à lui seul, Thierry Henry incarne un large pan de l’histoire du football français. Pourtant, c’est sur le banc de l’adversaire, la Belgique, que l’ancien attaquant prendra place mardi (20h, sur TF1), tandis que les Bleus disputeront la sixième demi-finale de leur histoire, la première sans lui depuis 1986. Une situation forcément particulière.
"Je vous avouerais que ça fait bizarre de l'avoir contre nous, en tant que Français " a formulé Olivier Giroud, dimanche en conférence de presse. Avant d’ajouter : "C’est sûr que j’aurais préféré qu’il soit avec nous et qu’ils donnent ses conseils à moi ou aux autres joueurs de notre groupe. (…) Mais bien sûr, je serais fier de pouvoir montrer à Titi qu'il a choisi le mauvais camp." Comment en est-on arrivé à une telle situation ? Réponses, en trois questions.

Comment s’est-il retrouvé en équipe de Belgique ?
À la fin de sa carrière de joueur, achevée aux États-Unis, en 2014, Thierry Henry devient le consultant le mieux payé de la télévision anglaise en signant avec Sky Sports un contrat à cinq millions d’euros par an. En parallèle, il passe son diplôme d’entraîneur professionnel en Angleterre, cursus durant lequel il rencontre Roberto Martinez, puis entraîne les moins de 16 ans de son club de cœur, Arsenal. Mais quand il demande de suivre cette génération en prenant en charge les moins de 18 ans, il essuie une fin de non-recevoir de l’entraîneur, Arsène Wenger, qui exige qu'il mette fin à son activité de consultant. Henry propose en contrepartie d'exercer gratuitement à Arsenal. En vain. Cela le conduit à quitter ses Gunners, la mort dans l'âme. Devenu sélectionneur de la Belgique à l’été 2016, Martinez lui propose alors un poste d’adjoint, qu’il accepte.

Y a-t-il un malaise par rapport à l’équipe de France ?
Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), ce lundi dans les colonnes du Figaro : "On n'a pas eu de rapports avec lui depuis longtemps. Il a passé toute sa vie en Angleterre où il espérait, je crois, prendre la succession d’Arsène Wenger à Arsenal. Si on lui avait proposé les U17 ou les U19 (de l’équipe de France, ndlr), il se serait moqué de moi." Ou pas. Quand il avait été demandé à Henry pourquoi il n’entraîne pas en France, l’intéressé avait répondu, cinglant : "Parce qu’on ne m’a rien proposé, jamais." 
Pour le reste, deux événements ont concrètement éloigné Henry de la France : la polémique consécutive à sa main lors du barrage qualificatif contre l’Irlande en 2009, durant laquelle aucune voix qui porte ne l’a défendu, puis la grève de Knysna en 2010, à laquelle il a assisté en tant que remplaçant désabusé et impuissant. "Quand on n’a plus de crédibilité dans un groupe, ça devient difficile. La fierté d’un homme en prend un coup", avait-il expliqué.

Que va-t-il faire après la Coupe du monde ?
Henry a signé, comme son sélectionneur Martinez, un contrat de deux ans en 2016. Puis, juste avant le coup d’envoi de cette Coupe du monde, le Catalan a vu son bail prolongé jusqu’en 2020. Ses actuels adjoints, le "T2" (premier adjoint, ndlr) Graeme Jones et le préparateur physique Richard Evans, l'ont officiellement suivi. Mais pas le Français, qui s’accordera probablement un délai de réflexion après le Mondial, en fonction des offres qu’il reçoit. La seule fois où Henry avait consenti à évoquer publiquement son avenir, c’était l’an dernier, sur l’antenne de la RTBF : "Moi, je suis T3 (deuxième adjoint, ndlr), voilà où je suis à l'heure actuelle. Ce que je vais faire plus tard, je n'y pense pas. J'essaye d'avancer petit à petit."
 

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