La Brigade de Recherches fait tomber le gang de Mohamed Dème qui fraudait sur l'autoroute à péage avec des cartes RAPIDO

Le phénomène prend de l'ampleur en France et notamment dans les départements frontaliers comme les Pyrénées-Orientales : un trafic de "Yes cards" , des cartes bancaires truquées utilisées par des conducteurs fraudeurs pour ne pas payer l'autoroute.

Le système est simple, les escrocs utilisent une carte type carte bancaire vierge, ils y programment une bande magnétique qui trompe la machine. Résultat, au péage, la barrière s'ouvre à tous les coups .

Mais, contrairement à ce qui se passe au pays de Marianne, des Sénégalais de souche, une bande d'aigrefins, partisans du moindre effort, avaient  mis en place, sous nos cieux, un autre système frauduleux aux fins de gagner facilement de l'argent. 

Des informations en possession de dakarposte, les faits remontent au courant de l'année écoulée.
Pur produit du prestigieux école SUP de Co à Dakar, Mohamed Dème a eu la chance de se faire recruter comme stagiaire à l'entreprise "Transport Gazal" avant de se faire embaucher.
Pendant un bon bout de temps, Deme tenait les manettes  du névralgique Département EXPLOITATION. En clair, il avait la responsabilité de passer toutes les commandes concernant le matériel automobile, les consommables informatiques entre autres notamment les cartes RAPIDO . S'agissant de ces cartes, il passait la commande auprès de la contestée société EIFFAGE.
À la fin de son CDD (Contrat à Durée Déterminée), il aura la veine de se faire recruter par l'entreprise LABOREX SENEGAL.
Mais, il gardera soigneusement par devers lui le précieux carnet d'adresses de son premier employeur, notamment les mails pour passer les commandes à EIFFAGE etc...
C'est ainsi que l'aigrefin qu'il est passera des commandes de cartes Rapido. Par la suite, il s'attachera les services d'acolytes. D'abord, le nommé Alassane Gningue, mis au parfum du deal, qui allait rapporter gros, était chargé de...louer les cartes Rapido à des usagers de l'autoroute à péage  moyennant la somme de 5.000 f cfa par jour. 

À  maintes reprises, nombre d'automobilistes utilisent les cartes au péage. Les barrières s'ouvrent mais EIFFAGE  ne reçoit aucun paiement quelques jours plus tard. 

Soit dit en passant, les péages d'autoroute n'exigent en effet pas de faire le code de la carte, contrairement aux caisses de magasins. Les automates se contentent de lire la piste magnétique. L'objectif est de fluidifier le trafic. 

L'enquête, rondement menée par la sagace Brigade de Recherches de la gendarmerie sous la coupe du discret commandant Adama Niang, a montré que l'homme était à la tête d'un  vaste trafic.
En effet, Dème, qui venait de trouver un autre créneau à même de lui permettre de se remplir facilement les poches, aura le toupet de s'introduire dans les systèmes informatiques de Khoury Transport et Transport Amadou Dièye. Il passera par mail plusieurs commandes  de cartes Rapido au nom et pour le compte des entreprises  sus- citées. Il usera du modus opérandi à savoir remettre les cartes à ses acolytes  dont Alassane Gningue. 

Comme tout finit par se savoir, le pot aux roses est finalement découvert au début du mois de Janvier 2021. En effet,  les commandes à n'en plus finir  de cartes Rapido finissent par retenir l'attention du commercial d'Eiffage suite aux innombrables contestations de la direction de Khoury Transport. En effet, cette entreprise fait des remarques comme quoi  reçoit des factures à payer s'amoncellent devant leur service comptabilité  alors qu'elle n'a pas, du tout alors passé autant de commandes de cartes Rapido. 
Eiffage passe alors au peigne fin les commandes avant de remarquer les mêmes grognes notamment de Gazane Transport, Amadou Dièye Transport etc...

Pour mettre la main sur le ou les  faussaires, Eiffage  la joue fine.
En termes clairs, Eiffage fait semblant de feindre la myopie alors qu'un dispositif discret de surveillance des cartes RAPIDO. C'est ainsi que plusieurs personnes sont tombées dans la nasse. Parmi eux, des chauffeurs entre autres.  
Dakarposte peut citer le cerveau de la bande, le technicien  en transport logistique de son état Mohamed Dème,  son acolyte Alassane Gningue et les chauffeurs Pape Sow, Fary Ndiaye, Asse Seck, Gora Mbaye, et Mohamed Thiam.
Ils sont tous passés à table. 
Aux dernières nouvelles, tout ce beau monde interpellé est poursuivi pour association de malfaiteurs, accès frauduleux dans un système informatique en vue d'obtenir des avantages économiques, usage de fausse qualité, escroquerie, recel...














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