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La page 87 du Rapport 2013 de l’Itie qui confirme Aly Ngouille Ndiaye ; ce qu’encourt l’ex-Pm Abdoul Mbaye, si…

Rédigé par Dakarposte le Mardi 16 Mai 2017 à 01:19

Vendredi dernier, le ministre de l’Industrie et des Mines était monté au créneau, au détour d’une émission télévisée, pour déclarer, à haute et intelligible voix, que le Rapport 2013 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) a crédité l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, (Ndlr : il ne l’avait pas cité nommément) d’être actionnaire dans la Société d’exploration, d’exploitation, d’importation et de commercialisation en Afrique (Sored Mines).


La page 87 du Rapport 2013 de l’Itie qui confirme Aly Ngouille Ndiaye ; ce qu’encourt l’ex-Pm Abdoul Mbaye, si…
Pour convaincre les plus sceptiques, Aly Ngouille Ndiaye avait rajouté une couche à cette sortie. En affirmant que ladite Société avait bénéficié d’une concession minière qui lui a permis d’avoir produit 30 tonnes d’or, selon toujours le Rapport 2013 de l’Itie. 

Selon toujours le ministre de l’Industrie et des Mines qui cite le fameux Rapport, à sa page 87, l’ex-Chef du Gouvernement, Abdoul Mbaye, détenait 6,09% des actions de ladite Société. 

Aly Ngouille Ndiaye, muni de sa calculette, avait également déclaré que quand on détient 6,09% d’actions dans une Concession minière ayant produit 30 tonnes d’or, on peut se retrouver au minimum avec 20 milliards F Cfa, après partage du bénéfice de la vente de la ressource aurifère. 

Refusant de lâcher les basques à Abdoul Mbaye, chef de file de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), le ministre-maire de Linguère avait poussé le bouchon plus loin. En soutenant mordicus que, bizarrement, dans le Rapport 2014 de l’Itie, le nom du 1er Premier ministre de Macky Sall (Ndlr : il ne l’a, à aucun moment de son intervention télévisée, nommément cité) avait disparu, comme par enchantement. 

Aussi, Aly Ngouille d’interpeller Abdoul Mbaye, afin qu’il dise aux Sénégalais combien il a vendu ses actions. Et combien cette concession minière lui a rapporté, puisqu’il se veut le chantre de la transparence. 

Quarante-huit heures après cette sortie du ministre de l’Industrie et des Mines qui a fait couler beaucoup de salive, Abdoul Mbaye, interpellé par Actusen.com, au sujet de cette sortie empoisonnée de Aly Ngouille Ndiaye, a failli piquer une crise des nerfs contre celui-ci. Ainsi, dans une colère noire, le Chef de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail a même qualifié cette sortie du ministre de l’Industrie et des Mines de mensongère. 

Alors, dans ce contexte fait d’accusations et de contre-accusations, Actusen.com a cherché à en savoir davantage. Notamment pour éclairer tous les pans d’ombres qui entourent la fameuse page 87 du très volumineux Rapport 2013 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. 

La page 87 du Rapport 2013 de l’Itie confirme Aly Ngouille Ndiaye sur les 6,09% de l’ex-Pm Abdoul Mbaye dans Sored Mines 

Et en grattant le vernis qui recouvre ledit Rapport, Actusen.com s’est rendu compte que la vérité est plus prosaïque. En effet, dans la page 87 du Rapport en question parcouru par Actusen.com, il est bel et bien mentionné que Abdoul Mbaye fait partie des actionnaires de la Société d’exploration, d’exploitation, d’importation et de commercialisation en Afrique (Sored Mines). 

Ce n’est pas tout. Car autant l’ancien Chef du Gouvernement accuse le ministre Aly Ngouille Ndiaye d’avoir dit des contrevérités au sujet de son actionnariat à Sored Mines, autant le Rapport 2013 de l’Itie mentionne que Abdoul Mbaye détenait 6,09%. 

La liste totale des actionnaires de Sored Mines, selon le Rapport 2013 

La page 87 que Actusen.com vous publie en fac-similé, énumère les différents actionnaires de Sored Mines. Chacun, avec le nombre de ses parts. 

C’est ainsi que Terrysco Investment (Pape Ousmane Ahne) est créditée de 51% ; Ahne Papa Ousmane (27,31%) ; Ahne Mbaye Ndèye Sokhna (6,21%) ; Mbaye Abdoul (6,09%) ; Ahne Mame Mbaye (2,85%) ; Ahne Mame Mbaye (2,85%) ; Mining Investment Associat (Mame Mbaye Anne) (0,93%) Ahne El Hadj (0,06%) ; Ahne Abdoul Aziz (0,06%). 

Les 5000 actions de Abdoul Mbaye “cédées”, un certain 10 juin 2014 ; mystère, cependant, sur le prix de cession 

Actusen.com a, par ailleurs, appris de sources généralement bien informées que c’est le 10 juin 2014 que l’ancien Premier ministre aurait cédé ses actions. Celles-ci étaient estimées, dit-on, à 5000. C’est tout le sens qu’il faille donner au fait que, donc, dans le Rapport 2014 de l’Itie, ne figure aucune trace d’Abdoul Mbaye. 

Maintenant, ce que le Rapport 2013 de l’Itie ne mentionne pas, parce que le Commissaire des comptes n’en aurait pas fait cas, c’est combien Abdoul Mbaye a-t-il vendu ses 5000 actions. 

Après cette cession, qu’est-ce que les Impôts ont pu en tirer comme retombées. Et selon toujours les sources de Actusen.com, c’est là que le Pouvoir pourrait donner du fil à retordre au leader de l’Act, dans les prochains jours, semaines ou mois. 

C’est dire que quand le ministre Aly Ngouille Ndiaye demande à Abdoul Mbaye d’édifier l’opinion sur le montant de la cession de ses actions, la question paraît, à première vue, anodine. Mais semble ô combien toxique. Eu égard aux développements auxquels on pourrait assister. 

Le Trésor public a-t-il tiré profit de cette cession de 6,09% par Abdoul Mbaye ? 

Abdoul Mbaye gagnerait à surveiller ses arrières. En effet, dans un contexte où l’opposition crie sur tous les toits l’exigence de recouvrer les avoirs miniers du Sénégal et de la reddition des comptes, Macky Sall et son régime pourraient demander à l’ancien Premier ministre de les édifier sur ce que le Trésor public a gagné dans cette transaction. 

Par contre si, par malheur, Abdoul Mbaye n’avait pas versé un rond aux Impôts ou ne donnait pas la valeur exacte de la transaction, lors de la cession de ses actions, il pourrait encourir de sérieux ennuis. 

C’est dire que le feuilleton Macky Sall-Abdoul Mbaye pourrait être loin d’avoir connu son épilogue. Tout comme le patron de l’Act devra être psychologiquement costaud, pour poursuivre sa traque au régime en place. 

Actusen.com


1.Posté par bbb le 16/05/2017 08:21
Source : Le Quotidien

Cela rappelle qu’il y a un an, lors de la visite du ministre des Mines dans la région minière, l’ingénieur de la Sored, M. Cheikh Tidiane Diop, confiait déjà à Madické Niang que le périmètre avait un potentiel d’un million d’onces environ. Un potentiel bien plus important que celui des gisements trouvés du côté de Sabodala, si l’on se base sur les chiffres. Mais, pragmatiques, les investisseurs ne veulent baser leur plan d’affaires que sur le gisement concrètement estimable.



Déjà, aux cours actuels de l’or sur le marché, les 18 tonnes confirmées représentent un potentiel d’environ 150 milliards de francs Cfa, équivalent à 300 millions de dollars américains, estiment les spécialistes. Cette perspective permet de fermer, sans trop d’efforts, les yeux sur les près de 4 milliards dépensés déjà dans les travaux de recherche et de prospection. «Mais je crois que le plus difficile est derrière nous», se réjouit l’administrateur de la Sored Sa. Les sondages ont été réalisés par l’une des plus grandes sociétés en la matière, la Boat Longyear. Et les analyses ont été faites par SGS Analabs, qui a délivré ce que l’on appelle dans le jargon, les Quality control reports (les rapports de contrôle de qualité). Il n’empêche, disent les initiateurs, le projet ne va pas directement passer à la phase d’exploitation du jour au lendemain, car il y a de nombreuses étapes à respecter. M. Ahne explique, par ailleurs, que les montants nécessaires à la mise en exploitation du gisement ne peuvent être chiffrés à l’étape actuelle.



L’autre motif de satisfaction de Pape Ousmane Ahne semble être que cette découverte ne doit rien, sur aucun plan, à une participation étrangère. La Sored est une société de droit sénégalais, dont le capital est détenu à 100% par des personnes morales et physiques sénégalaises. A côté de Pape Ousmane Ahne, le banquier Abdoul Mbaye a franchi le pas et mis certaines billes dans l’affaire. Outre ces deux têtes d’affiche, il y a la société Capital finances, ainsi que des entreprises américaines et européennes, «dont le capital est détenu entièrement par des Sénégalais de la Diaspora». Une manière de démontrer que des Sénégalais croient aux potentialités de leur pays, et possèdent l’expertise nécessaire pour produire de la richesse et créer des emplois, sans avoir besoin de chercher ailleurs ce qu’ils peuvent avoir sur place.



Revanche sur l’Histoire ?



Sur ce point, d’ailleurs, Pape Ousmane Ahne est en lui-même un exemple d’abnégation. Les succès de la Sored, qu’il tient absolument à faire admettre à tous qu’ils sont les fruits d’un travail d’équipe, «dans lequel, tout au plus, je n’aurais joué qu’un rôle d’animateur», sont pour lui une sorte de revanche.



L’exploitation industrielle de l’or au Sénégal a, depuis une dizaine d’années maintenant, collé le nom de Sabodala à celui de Pape Ousmane Ahne. Le personnage est de ceux qui nourrissent les légendes. La presse a tellement relaté en long et en large les péripéties qui ont entouré son expropriation des gisements qu’il exploitait sur le site qui a été attribué à la société australienne Mineral Ore deposit Ltd (Mdl) qu’il n’est plus nécessaire de revenir dessus. Ni, non plus, sur les détails de ses déboires avec le régime de Diouf, dont on a, pendant longtemps, pensé que le jeune frère Magued avait des comptes personnels à régler avec le personnage. Ses sorties contre tous ceux qui ont voulu se partager ses biens sont encore dans les mémoires. Mais aujourd’hui, le nouveau challenge semble l’avoir transformé. Il assure n’avoir plus rien à prouver dans le domaine de la recherche aurifère au Sénégal. il assure : «Mon ambition personnelle, au-delà de tout, est que le tribunal de l’Histoire puisse avoir un jugement positif à mon endroit.» De ce fait, il semble écarter tous les rappels négatifs d’un revers de la main : «Ce qui est devant nous est plus important que ce qui est passé. Nous voulons définitivement mettre derrière nous ce qui nous a retardé depuis plus de 9 ans», assure-t-il.



Il ne veut voir, dans son aventure d’aujourd’hui et dans la découverte réalisée, que la marque d’une riche collaboration franche et forte de plusieurs individualités à l’expertise avérée, chacun dans son domaine. Cette collaboration s’est manifestée même au niveau des rapports avec les pouvoirs publics.



La Sored a ainsi tenu à réserver la primeur de sa découverte au chef de l’Etat. Et il est dit que le Président Wade les aurait félicités et assurés de tout son soutien dans leur travail. De l’autre côté, la direction des Mines a fait montre d’une grande disponibilité et d’une sincère collaboration, assure M. Ahne. «Depuis le début de ce programme en 2004, la Sored n’a rencontré aucune difficulté de la part de ce service, il faut le reconnaître», souligne-t-




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