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Le " chef économiste" du FMI s’en va

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 14 Mai 2015 à 22:58

 Le Fonds monétaire international (FMI) « perd » son chef économiste. Le Français Olivier Blanchard va rejoindre le Peterson Institute for International Economics, a indiqué le FMI jeudi 14 mai confirmant une information du Wall Street Journal.

M. Blanchard, 66 ans, quittera le FMI le 30 septembre. Son successeur n'a pas encore été désigné.

M. Blanchard, ancien responsable du département économie du Massachusetts Institute of Technology avait débuté au FMI le 1er septembre 1, 2008, quelques jours après la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, prélude à une crise financière, qui avait affecté l’économie mondiale.

A ce poste, il a été en première ligne dans la lutte contre les effets de cette crise, conseillant les pays, notamment ceux qui ont eu besoin d’aides financières et cherchant à développer une meilleure coordination des politiques économiques.

« En tant que l'un des meilleurs macro-économistes au monde, Olivier a été au premier rang dans la réponse du Fonds à la crise financière internationale, déclenchant une refonte fondamentale de la pensée en matière de macro-économie qui influence toujours les milieux économiques et la politique », a souligné la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, citée dans le communiqué.

« Nous avons évolué depuis le début de la crise en 2008 et nous aurions été coupables de ne pas le faire, expliquait M. Blanchard fin juin 2013. En 2008-2009, le FMI prônait de faire de l'expansion budgétaire quand la demande mondiale menaçait de s'effondrer. Quand le pire de la crise est passé, il a conseillé de réduire les déficits. Ce n'est pas contradictoire. »

Remèdes préconisés remis en cause

Quelques mois plus tôt, en janvier, l’économiste avait défrayé la chronique en reconnaissant que le FMI s’était trompé sur la stratégie imposée à la Grèce. Dans un document intitulé "Erreurs de prévisions de croissance et multiplicateurs budgétaires", M. Blanchard, et Daniel Leigh, économiste au département de la recherche du FMI, avaient expliqué que la puissance des multiplicateurs utilisés pour apprécier l'impact des mesures budgétaires sur la croissance avait été sous-estimée.

En novembre 2014, un audit interne à l'institution avait aussi indiqué que les remèdes préconisés en 2010 par le FMI pour relancer l'activité après la crise financière ont été « loin d'être efficaces ». « Le cocktail de mesures [promu par le Fonds] (...) a contribué à la volatilité des flux de capitaux sur les marchés émergents », écrivait le bureau d'évaluation indépendant (IEO) du FMI.

Selon cette étude, le Fonds a certes d'abord apporté une réponse appropriée à la récession mondiale de 2008-2009 en appelant à une relance budgétaire massive dans les pays riches. « Mais son appel en 2010-2011 à un basculement vers la consolidation budgétaire dans quelques-unes des plus grandes économies était prématuré », a écrit l'IEO.



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