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Les graves révélations du Roi d'Arabie Saoudite

Rédigé par Dakarposte le Lundi 11 Décembre 2017 à 13:15

Au cours d’un sommet d’urgence des États arabes, convoqué jeudi soir à La Mecque, le roi Salmane d’Arabie saoudite a déclaré que les capacités nucléaires et balistiques de l'Iran menaçaient la sécurité régionale et mondiale.


"Les actes de Téhéran ont menacé le commerce maritime international et le marché pétrolier en violation manifeste des traités de l’ONU", a déclaré, jeudi soir, le roi Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite, au cours d’un sommet d'urgence des États arabes qu’il avait lui-même convoqué à La Mecque.

Arguant que les capacités nucléaires et balistiques de Téhéran menacent la sécurité régionale et mondiale, le souverain a appelé l’ensemble de la communauté internationale à prendre des mesures pour éviter une escalade des tensions dans la zone, "l’absence d’une position ferme face aux actions subversives du régime iranien dans la région" ayant poussé l’Iran, selon le roi saoudien, "à aller trop loin".

Deux événements récents ont motivé le sommet saoudien, programmé en marge d'une rencontre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) : l'attaque au drone contre des stations de pompage de pétrole en Arabie saoudite et des "actes de sabotage" qui ont visé des pétroliers au large des Émirats arabes unis.

L’Arabie saoudite a accusé l’Iran d'avoir ordonné ces frappes de drone, revendiquées par les miliciens houthis que Riyad combat depuis plus de quatre ans au Yémen.

Concernant les sabotages du 12 mai, les États-Unis affirment, eux, disposer de preuves impliquant directement l'Iran. Des preuves qui pourraient même être présentées dès la semaine prochaine au Conseil de sécurité des Nations unies, comme l’a indiqué, jeudi, John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.


L’Iran réagit

À Washington, le secrétaire d'État Mike Pompeo a accusé l'Iran de vouloir faire grimper les cours mondiaux du pétrole, ce que la République islamique dément, niant toute responsabilité dans ces événements.

Au lendemain du sommet d’urgence, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a accusé l’Arabie saoudite de "semer la division" au Moyen-Orient, critiquant les tentatives du rival saoudien de mobiliser les pays musulmans contre l’Iran, "ce qui est le souhait du régime sioniste (Israël, NDLR)".

En déplacement le week-end dernier en Irak, Mohammad Javad Zarif a proposé un "pacte de non-agression" entre l'Iran et ses voisins du Golfe, ajoutant que Téhéran désirait bâtir des relations équilibrées avec tous les États de la région.

Bagdad en désaccord avec Riyad

À l’issue du sommet, l’Arabie saoudite a reçu le soutien quasi unanime de ses voisins arabes, à l’exception de l’Irak. Signe des tensions dans la région, le pays situé au nord du royaume saoudien a dit être en désaccord avec le communiqué publié par les États arabes. Un texte très hostile à l'égard de l'Iran que le voisin irakien a refusé de signer.

Le président irakien, Barham Saleh, dont le pays entretient de bonnes relations avec son voisin Téhéran, et avec Washington, a dit espérer que la sécurité de l’Iran ne serait pas en danger.

La communauté internationale interpellée

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a, quant à lui, manifesté son soutien à l'Arabie saoudite dans toutes les mesures qu'elle juge nécessaires, afin de protéger sa sécurité et sa stabilité.

Par l’intermédiaire d’un communiqué, le CCG demande à l'Iran de respecter le droit international, de ne plus s'ingérer dans les affaires internes d'autres pays et de ne plus financer des milices et des "organisations terroristes". Une demande doublée d’un appel à la communauté internationale à prendre des mesures supplémentaires pour empêcher Téhéran de développer un programme d’armement nucléaire.

Selon le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, présent lors du sommet, les attaques récentes ont incité la reprise des discussions autour de mécanismes de défense conjoints des États arabes. Un rendez-vous au cours duquel il fallait répondre avec "force et fermeté" aux attaques observées ces dernières semaines, a ajouté Ibrahim al-Assaf, chef de la diplomatie saoudienne.

À mi-chemin de ce sommet convoqué pour deux jours, certains pays ont manifesté leur volonté d'agir pour l'apaisement des tensions.

L'Irak et le sultanat d'Oman, qui entretiennent de bonnes relations tant avec Téhéran que Washington, disent vouloir œuvrer à calmer le conflit. Le Qatar, qui abrite la principale base militaire américaine dans la région et partage avec l'Iran l'exploitation d'un gisement de gaz, a lui aussi proposé ses services.

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Cheikh Amidou Kane



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