Les tomahawk de Moubarack Lo: "Macky Sall a fait de la Présidence de la République un "Apr annexe" (...)

  Invité de la très suivie émission "Grand Jury" sur RFM, l'économiste Moubarack Lo s'est  livré à un monologue pour définir sa conception de la fonction suprême. Il n'a pas raté, du tout alors le Président Macky Sall. Quelques bribes choisies de son face à face avec Mamoudou Ibra Kane!

Aux yeux de Moubarack, on note une instabilité dans le cabinet de Macky Sall. A l'en croire, on n'en a pas encore fini avec les tatonnements, les nominations tous azimuts. "Il y'a un problème structurel, on a l'impression que Macky se cherche encore" dira t'il.  "Avec autant de changements de directeurs de cabinet, je peux dire, sans risque de me tromper que c'est un record mondial à l'actif de Macky Sall. Aucun Président n'a eu autant de Directeurs de Cabinet" renchérit Lô.
Qui en déduit que Macky Sall " ne prend pas la peine de bien penser aux profils avant de les nommer à ce poste aussi stratégique, aussi important" . Non sans rappeler que le Directeur de Cabinet "ne doit pas être n'importe qui". Car, il est tenu de préparer les décisions et arbitrages du Président de la République et le tient informé de leur mise en oeuvre. 
Poursuivant sa lecture de cette fonction, il laissera entendre qu'un Directeur de Cabinet doit être un haut cadre de l'Etat. Il inscrit dans ce registre Mactar Cissé, lequel a, à l'en croire, le profil de l'emploi. " Contrairement à un bruit répandu comme quoi la nomination de Cissé aux manettes de la Senelec est dégradant, il rame à contre courant pour asséner: "Il est mieux à la Senelec" parce que selon lui, Cissé  
pourra régler la situation compte tenu de son expérience. 
Pour lui, loin des considérations politiques, il dit "faire un diagnostic sans complaisance de la situation du pays". A ses yeux, "l'Etat, c'est une connaissance très profonde, il faut être bien préparé et bien longtemps". 
Il ressort de ses observations que le Sénégal est en guerre et le Sénégal doit avoir un gouvernement de combat. "Nous devons faire en sorte que d'ici 2025, on soit compétitif, émergent et cela suppose des choix judicieux" a martelé Moubarack Lo. Qui croit mordicus qu'avec Macky Sall, le Sénégal n'est pas sur les rails de l'émergence comme on nous le claironne à longueur de jounée dans  les officines et seconds couteaux de l'Establishment.
Sur le style du Président, qu'il n'a pas épargné, il a qualifier d’improvisatrice la touche de l'actuel locataire du Palais notamment avec cette instabilité notée au plus haut sommet de l'Etat, à la Présidence de la République, dans la gestion des affaires du pays. "C'est un mauvais signal. Il est important d'avoir un style et cela ne s'acquiert pas sur un coup de baguette magique. C'est malheureux, tous les jours, il nomme et avec ses nominations tous azimuts alors que cela n'a aucune utilité publique, on sent le tâtonnement; sinon lorsqu'il veut enrôler quelqu'un lui offrir un salaire,  il le nomme conseiller. Ce n'est pas bon pour la stabilité du pays. Si on avait une Présidence de la République avec 30 conseillers, le pays ne s'en porterait que mieux. Il est temps de rationaliser le personnel de la Présidence. C'est du sérieux et non de la clientélisme politique. Malheureusement et c'est regrettable, Macky Sall fait de la Présidence de la République un annexe de l'APR" fulminera  cet ancien élève de  l’ENSAE-CESD (Paris).