Le projet de décret relatif à l’organisation de la Primature, signé par le Chef de l’État et contresigné par le Premier ministre Ousmane Sonko, réorganise en profondeur la Maison du Premier ministre. Il marque un tournant institutionnel majeur dans la gouvernance du pays : la Primature devient un véritable centre de commandement gouvernemental, doté de nouveaux leviers stratégiques, de structures renforcées et d’un pouvoir de coordination effectif.
Un acte politique fort, fondé sur une vision claire
Cette réforme traduit concrètement la vision énoncée par Bassirou Diomaye Faye depuis son accession à la magistrature suprême : un exécutif fort mais partagé, où le Premier ministre exerce pleinement ses responsabilités.
« Je crois à la répartition des pouvoirs entre les tenants de l’exécutif. Les Assises restent ma boussole », affirmait le Président. Les nouveaux textes viennent ainsi matérialiser cette philosophie de gouvernance collégiale, en donnant au chef du Gouvernement des moyens renforcés d’action, d’évaluation et de contrôle.
Mais cette réorganisation n’est pas qu’un choix politique : elle repose aussi sur des motifs administratifs précis, explicités dans le rapport de présentation du projet de décret. Celui-ci rappelle que « les nouvelles orientations inscrites dans la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère, appellent d’importants changements dans la conduite des politiques publiques ».
Le document souligne aussi que « l’accomplissement optimal des missions de direction de l’action gouvernementale, confiées au Premier ministre, exige la révision du cadre organisationnel de la Primature pour mieux l’adapter aux objectifs de l’Agenda national de Transformation ainsi qu’aux attentes d’une administration moderne et efficace. »
En somme ajoute le document, le décret vise à moderniser la structure, à améliorer la performance et à corriger les insuffisances de l’architecture organisationnelle historique de la Primature.
Une Primature recentralisée et structurée
Longtemps perçue comme un simple organe de coordination, la Primature se repositionne désormais comme le véritable centre nerveux du travail gouvernemental. L’organisation interne a été repensée pour mettre fin aux doublons, clarifier les rôles et instaurer un contrôle interne solide.
Parmi les innovations notables : la création d’un poste de Directeur de Cabinet adjoint, pour renforcer la capacité de pilotage du Premier ministre et accélérer le traitement des grands dossiers ; la nomination d’un Secrétaire d’État rattaché à la Primature, porte-parole du Gouvernement, chargé des relations avec les institutions, un rôle désormais clarifié ; l’actualisation et le renforcement des services rattachés au Cabinet du Premier ministre. Ces changements donnent à la Primature une assise institutionnelle et opérationnelle sans précédent.
Trois super-structures pour une gouvernance plus performante
La réforme introduit également trois “super-structures” internes, véritables outils de rationalisation et d’efficacité administrative.
L’Inspection des Services de la Primature (ISP)
Grande innovation du décret, l’ISP devient une Cour des comptes interne, chargée de contrôler la régularité administrative et financière, d’auditer les services, de superviser les passations de service et de suivre l’exécution des directives du Premier ministre. L’objectif est de mettre fin aux zones d’ombre et instaurer une culture de transparence et de performance.
La Cellule d’Orientation et de Suivi des Réformes (COSR)
Cette structure a pour mission d’impulser et de coordonner les réformes, d’en assurer la cohérence interministérielle et d’en évaluer les résultats. Elle symbolise la volonté d’un gouvernement qui veut passer du discours à l’action et faire des réformes un levier tangible de transformation.
La Cellule de Préparation du Conseil des ministres (CPCM)
Inédite dans l’administration sénégalaise, cette cellule sera chargée de préparer les dossiers du Conseil des ministres, de vérifier les textes, d’harmoniser les communications ministérielles et de suivre les décisions présidentielles. Une avancée décisive vers un fonctionnement gouvernemental professionnel et coordonné.
Le Secrétariat général du Gouvernement, nouveau moteur juridique
L’autre pilier du dispositif est le renforcement du Secrétariat général du Gouvernement (SGG). Placé au cœur de la machine administrative, le SGG devient le moteur juridique et législatif de l’exécutif. Il sera chargé de planifier l’agenda législatif annuel, de contrôler la conformité juridique des décrets et arrêtés, d’assurer la liaison permanente avec les institutions républicaines, et de veiller à la cohérence et la sécurité juridique de l’action gouvernementale. Une évolution qui traduit la volonté de professionnaliser la production normative et d’assurer un suivi précis des décisions gouvernementales.
Un tournant institutionnel assumé
En adoptant cette réforme, Bassirou Diomaye Faye met fin à la verticalité absolue du pouvoir exécutif.
Il confirme sa volonté d’un partage des responsabilités et d’une gouvernance où le Premier ministre devient le véritable chef d’orchestre de l’action publique. Ousmane Sonko dispose désormais de leviers concrets : moyens humains, instruments de contrôle, capacités d’évaluation et de coordination.
Ce nouveau visage de la Primature incarne une gouvernance moderne, structurée et équilibrée, conforme à la promesse présidentielle d’un État fort dans ses institutions plutôt que dans la seule figure du chef.
Ceux qui espéraient voir Bassirou Diomaye Faye concentrer tous les leviers du pouvoir peuvent désormais se raviser. Le Président reste fidèle à sa logique d’équilibre et de répartition des pouvoirs, convaincu que « l’efficacité d’un État ne dépend pas d’un seul homme, mais de la force collective de ses institutions ».
Le Soleil
Un acte politique fort, fondé sur une vision claire
Cette réforme traduit concrètement la vision énoncée par Bassirou Diomaye Faye depuis son accession à la magistrature suprême : un exécutif fort mais partagé, où le Premier ministre exerce pleinement ses responsabilités.
« Je crois à la répartition des pouvoirs entre les tenants de l’exécutif. Les Assises restent ma boussole », affirmait le Président. Les nouveaux textes viennent ainsi matérialiser cette philosophie de gouvernance collégiale, en donnant au chef du Gouvernement des moyens renforcés d’action, d’évaluation et de contrôle.
Mais cette réorganisation n’est pas qu’un choix politique : elle repose aussi sur des motifs administratifs précis, explicités dans le rapport de présentation du projet de décret. Celui-ci rappelle que « les nouvelles orientations inscrites dans la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère, appellent d’importants changements dans la conduite des politiques publiques ».
Le document souligne aussi que « l’accomplissement optimal des missions de direction de l’action gouvernementale, confiées au Premier ministre, exige la révision du cadre organisationnel de la Primature pour mieux l’adapter aux objectifs de l’Agenda national de Transformation ainsi qu’aux attentes d’une administration moderne et efficace. »
En somme ajoute le document, le décret vise à moderniser la structure, à améliorer la performance et à corriger les insuffisances de l’architecture organisationnelle historique de la Primature.
Une Primature recentralisée et structurée
Longtemps perçue comme un simple organe de coordination, la Primature se repositionne désormais comme le véritable centre nerveux du travail gouvernemental. L’organisation interne a été repensée pour mettre fin aux doublons, clarifier les rôles et instaurer un contrôle interne solide.
Parmi les innovations notables : la création d’un poste de Directeur de Cabinet adjoint, pour renforcer la capacité de pilotage du Premier ministre et accélérer le traitement des grands dossiers ; la nomination d’un Secrétaire d’État rattaché à la Primature, porte-parole du Gouvernement, chargé des relations avec les institutions, un rôle désormais clarifié ; l’actualisation et le renforcement des services rattachés au Cabinet du Premier ministre. Ces changements donnent à la Primature une assise institutionnelle et opérationnelle sans précédent.
Trois super-structures pour une gouvernance plus performante
La réforme introduit également trois “super-structures” internes, véritables outils de rationalisation et d’efficacité administrative.
L’Inspection des Services de la Primature (ISP)
Grande innovation du décret, l’ISP devient une Cour des comptes interne, chargée de contrôler la régularité administrative et financière, d’auditer les services, de superviser les passations de service et de suivre l’exécution des directives du Premier ministre. L’objectif est de mettre fin aux zones d’ombre et instaurer une culture de transparence et de performance.
La Cellule d’Orientation et de Suivi des Réformes (COSR)
Cette structure a pour mission d’impulser et de coordonner les réformes, d’en assurer la cohérence interministérielle et d’en évaluer les résultats. Elle symbolise la volonté d’un gouvernement qui veut passer du discours à l’action et faire des réformes un levier tangible de transformation.
La Cellule de Préparation du Conseil des ministres (CPCM)
Inédite dans l’administration sénégalaise, cette cellule sera chargée de préparer les dossiers du Conseil des ministres, de vérifier les textes, d’harmoniser les communications ministérielles et de suivre les décisions présidentielles. Une avancée décisive vers un fonctionnement gouvernemental professionnel et coordonné.
Le Secrétariat général du Gouvernement, nouveau moteur juridique
L’autre pilier du dispositif est le renforcement du Secrétariat général du Gouvernement (SGG). Placé au cœur de la machine administrative, le SGG devient le moteur juridique et législatif de l’exécutif. Il sera chargé de planifier l’agenda législatif annuel, de contrôler la conformité juridique des décrets et arrêtés, d’assurer la liaison permanente avec les institutions républicaines, et de veiller à la cohérence et la sécurité juridique de l’action gouvernementale. Une évolution qui traduit la volonté de professionnaliser la production normative et d’assurer un suivi précis des décisions gouvernementales.
Un tournant institutionnel assumé
En adoptant cette réforme, Bassirou Diomaye Faye met fin à la verticalité absolue du pouvoir exécutif.
Il confirme sa volonté d’un partage des responsabilités et d’une gouvernance où le Premier ministre devient le véritable chef d’orchestre de l’action publique. Ousmane Sonko dispose désormais de leviers concrets : moyens humains, instruments de contrôle, capacités d’évaluation et de coordination.
Ce nouveau visage de la Primature incarne une gouvernance moderne, structurée et équilibrée, conforme à la promesse présidentielle d’un État fort dans ses institutions plutôt que dans la seule figure du chef.
Ceux qui espéraient voir Bassirou Diomaye Faye concentrer tous les leviers du pouvoir peuvent désormais se raviser. Le Président reste fidèle à sa logique d’équilibre et de répartition des pouvoirs, convaincu que « l’efficacité d’un État ne dépend pas d’un seul homme, mais de la force collective de ses institutions ».
Le Soleil


Primature renforcée : Bassirou Diomaye Faye concrétise sa promesse d’un «Premier ministre super fort»

