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​Macky Sall au forum sur le Partenariat Public- Privé « Notre développement, pour être viable, doit s’appuyer davantage sur nos propres ressources. »

Rédigé par Dakarposte le Mardi 5 Mai 2015 à 23:42

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, a présidé ce mardi 5 mai 2015 au King Fahd Palace, la cérémonie d’ouverture du Forum sur le financement des Partenariats de type Public-Privé (PPP).  Occasion saisie par le Chef de l’Etat pour  rappeler  le rôle majeur assigné au secteur privé dans notre marche résolue ver l’émergence ainsi que la place de choix que la nouvelle loi sur le Partenariat Public-Privé  accorde au secteur privé national.

 

Le Chef de l’Etat, dans son discours, a d’abord tenu à rappeler l’objectif assigné au Plan Sénégal Emergent : « Ce Plan, nous le voulons non seulement comme réponse à la question lancinante de l’emploi, mais aussi et surtout, comme moyen d’exploitation optimale des secteurs stratégiques de notre économie, notamment l’agriculture, l’habitat, les infrastructures, l’énergie, les mines, le tourisme et les TIC. »

C’est pour, aussitôt rappeler que les secteurs couverts par le PSE génèrent à la fois des « des besoins à satisfaire, mais également des opportunités d’investissements et de partenariats à offrir. » Car le développement et l’émergence ne peuvent advenir que lorsqu’ils sont co-construits, co-engagés et co-gérés par les différentes parties-prenantes.

D’où la nécessité d’un partenariat gagnant-gagnant entre les pouvoirs publics et le secteur privé.
 
Le secteur privé, un partenaire clé à valoriser et à renforcer
 
En effet, soutiendra le Président Macky Sall, « l’Etat, à lui seul, ne peut réaliser l’émergence. Il en crée les conditions par des politiques publiques avisées et un environnement des affaires propice à l’investissement privé. »

Ainsi, le secteur privé constitue, pour l’Etat sénégalais, un partenaire de premier choix dans la définition et la mise en œuvre des projets et programmes de développement. Il constitue un acteur clé à valoriser, un partenaire à associer.

D’ailleurs,  pour le Chef de l’Etat, c’est cette place stratégique du secteur privé qui a amené l’Etat sénégalais à l’associer « dans la conception du PSE » et qui justifie aujourd’hui la tenue d’un forum sur le partenariat Public- privé qui, selon le chef de l’Etat, « vient à son heure ».

D’autant que, désormais, face à la « baisse tendancielle de l’aide publique au développement et des limites objectives des prêts concessionnels » il est essentiel de voir « comment, par des mécanismes innovants, tirer le meilleur parti des financements qu’offre le Partenariat Public-Privé (PPP) ».

 

 

 

Le Partenariat Public-Privé, levier du développement ?

 

D’où la volonté ferme de l’Etat sénégalais de créer les conditions les meilleures pour optimiser le Partenariat Public-Privé pour en faire un levier de développement majeur : « C’est fort de ce constat que  nous avons décidé de nous engager sur la voie des  PPP au Sénégal. Cette approche nous a permis d’identifier un certain nombre de contraintes contenues dans la loi dite CET qui régissait, jusqu’alors, les PPP au Sénégal. »

Des contraintes contenues dans la loi CET qui ont pour noms, entre autres : le caractère restrictif du champ d’application, les difficultés de donner une suite concluante aux offres spontanées et les lourdeurs des procédures qui entravent la mise en œuvre de projets majeurs.

D’où les réformes « en profondeur » qui ont permis au Sénégal de disposer  d’une nouvelle loi sur les contrats de partenariat, qui « reflète un choix pour l’efficacité dans la réalisation de nos objectifs ».

 

La nouvelle loi PPP,  un choix pour l’efficacité dans  la réalisation de nos objectifs

Après avoir fait le point sur le contexte économique qui justifie les PPP et décrit le processus de réformes à même de favoriser leur usage optimal, le Chef de l’Etat s’est réjoui, en particulier, du fait que l’un des thèmes de réflexion du forum porte sur « la stratégie d’implication du secteur privé africain dans les PPP ».
En effet, pour le Président de la République, sa « conviction est faite que notre développement, pour être viable dans le long terme, doit s’appuyer davantage sur nos ressources domestiques. »
Ce qui justifie la mise en place, dans la loi sénégalaise sur les PPP, de « dispositions qui favorisent la participation accrue des entreprises de droit communautaire aux projets de contrats de partenariat » ainsi que « l’obligation faite aux parties, de réserver à l’actionnariat local, au moins 20% du capital de la société devant réaliser le projet. »
De nouvelles dispositions qui favorisent le secteur privé national
De même, le Chef de l’Etat est revenu sur une « innovation de taille » qui réfère à « l’obligation faite aux titulaires de contrats PPP, de s’engager à assurer le transfert de technologie et à favoriser l’emploi de la main d’œuvre locale. »
Toutes dispositions qui participent à faire de la nouvelle loi sur les PPP un moyen stratégique pour garantir une « implication accrue du secteur privé communautaire et national dans la réalisation d’une nouvelle génération de grands projets d’intérêt général, tout en restant attractive pour le secteur privé international. »
De la nécessaire adaptation du secteur privé national
Après avoir décrit les opportunités offertes au secteur privé ainsi que les garanties offertes par la loi PPP au privé national, le Chef de l’Etat a tout de même, dans une démarche pragmatique, tenu à inviter le secteur privé national à jouer sa partition pour mieux tirer son épingle du jeu.
 
En effet, selon le Chef de l’Etat, « notre secteur privé devrait aussi, en contrepartie, s’adapter constamment aux exigences de qualité et de célérité dans l’exécution des projets. »
Dès lors, l’efficacité, la performance et la transparence constituent les leviers de base pour départager les différentes entreprises en concurrence : « nous sommes, en effet, soutiendra le Président de la République,  « dans une société démocratique où les pouvoirs publics sont tenus par des obligations de résultats et de reddition des comptes qui ne peuvent s’accommoder de certaines lenteurs et pratiques. »
Pour une administration de développement
Cet appel du Chef de l’Etat au secteur privé s’est traduit par sa volonté de voir les échanges lors du forum prendre en charge les préoccupations liées à l’amélioration continue de l’environnement des affaires ; la nécessaire modernisation de nos administrations qui doivent impérativement passer d’une logique de commandement à une dynamique de développement et l’exigence d’approfondissement de l’intégration régionale.
 

Des échanges qui devraient, selon le vœu du Chef de l’Etat, déboucher sur des  conclusions qu’il souhaite pratiques et orientées vers l’action ».

Et ce, pour assurer une présence optimale du secteur privé national dans l’édification d’un Sénégal émergent.



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