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​Son mari l'accuse d'avortement et la traîne à la barre : Rachel Hajjar condamnée, prend 6 mois avec sursis

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 6 Mai 2020 à 22:39

Venue comparaître à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour interruption volontaire de grossesse (Ivg), Rachel Hajjar a plaidé non coupable. Accusée par son mari d'avoir avorté de leur bébé, elle avance l'argument de la fausse couche. Ne s'entendant plus avec son époux, ce dernier l'aurait accusé à tord, se défend-elle. Révélations exclusives de dakarposte!


​Son mari l'accuse d'avortement et la traîne à la barre :  Rachel Hajjar condamnée, prend 6 mois avec sursis
Quand un mari accuse sa femme d'avortement, le conflit ne pourra atterrir qu'à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Le problème, qui ne pouvait plus contenir dans l'étroitesse des quatre mûrs du foyer conjugal, s'est retrouvé dans la cour de Dame justice.  Dakarposte est en mesure de révéler qu' hier, mardi 06 mai 2020, le couple a lavé son linge sale devant le juge. Poursuivie d’interruption volontaire de grossesse (Ivg), Rachel Hajjar a comparu pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Des faits, qui se sont déroulés dans la nuit du 25 avril, à Rufisque, chez la maman de la mise en cause. Les débats clos, le tribunal a reconnu Rachel Hajjar coupable du chef d’interruption volontaire de grossesse et l’a condamnée à six avec sursis.

Expliquons! Rachel Hajjar, qui ne s’entendait plus avec Cheikh Hamalah Diawara, son époux, avait quitté le domicile conjugal alors qu’elle était enceinte de 3 mois. Quelques jours après, elle a appelé son mari pour lui faire part de sa fausse couche. Ce que ce dernier n’a pas cru. Celui-ci avait déclaré à l’enquête qu’il soupçonnait son épouse d’avoir interrompu volontairement sa grossesse. Selon lui, Rachel, au cours d’une de leurs innombrables disputes, avait menacé de mettre fin à sa grossesses à cause de son état de santé fragile. D’ailleurs, à en croire le sieur Diawara, c’est la raison pour laquelle sa femme a quitté le domicile conjugale.

Le fœtus expulsé, elle le jette à la poubelle 

Devant la barre, Rachel Hajjar conteste les faits. Elle dit avoir fait une fausse couche.  « Cette nuit-là,  j’avais d’atroces douleurs abdominales qui auraient motivé une automédication de nature inconnue qui dans les suites a causé une expulsion par voie vaginale du fœtus ». Poursuivant ses déclarations, elle renseigne qu’elle a jeté le fœtus à la poubelle. Sur les raisons pour lesquelles elle ne s’est pas rendue à l’hôpital, elle déclare qu’elle n’avait pas d’argent. Alors qu’à l’enquête elle avait soutenu que c’est à cause du couvre-feu qu’elle ne s’est pas rendue dans une structure sanitaire pour se faire ausculter. Mieux, elle précise qu’au lendemain, elle se sentait déjà mieux.

Quant à son époux, il révèle qu’il avait déposé une plainte contre sa femme sous le coup de la colère. Selon lui, la grossesse de celle-ci était risquée à cause de son état de santé fragile. Face au juge, il confie s'être désisté de son action au lendemain de sa plainte.  
A la suite des débats, le parquet a requis l’application de la loi, la défense a plaidé la relaxe de la prévenue. Pour les avocats de la prévenue,  l’acte n’était pas prémédité.



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