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Aéroport Senghor : Les prédateurs fonciers rôdent…

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 12 Février 2020 à 12:14

Le transfert des activités de l'aéroport Léopold Sédar Senghor à Diass aura réussi à doper les adeptes de la boulimie foncière. Selon Kritik, l'ex-aérogare des pèlerins est en train d'être dépecé en catimini. Au grand dam des victimes de la Cité Tobago qui peinent toujours à entrer en possession de leurs titres de propriété promis, en guise de dédommagement, par le chef de l'État, Macky Sall, après la démolition de leurs maisons en 2015.


Nouvel épisode dans la polémique à propos de la hausse du prix de l'électricité. Thierno Alassane Sall, ancien ministre de l'Énergie aujourd'hui dans l'opposition, accuse le chef de l'État, Macky Sall, d'avoir augmenté les tarifs sur ordre de la Banque mondiale.

Pour l'ancien ministre Thierno Alassane Sall, la Banque a demandé et obtenu cette hausse. La preuve selon lui : l'accord de prêt a été signé deux semaines après l'annonce de l'augmentation. Le but, toujours d'après l'opposant : obtenir un prêt de 180 millions de dollars (près de 162 millions d'euros), de la part de l'institution financière américaine. Le tout en échange de cette augmentation de 10% en moyenne décidée début décembre, très critiquée par une partie de la société civile. Ce prêt a été accordé mi-décembre par la Banque mondiale, non sans conditions. Le Sénégal a dû mettre en oeuvre dix mesures pour obtenir le financement. Parmi ces mesures, il y a bien la hausse du prix de l'électricité.

Une source proche du dossier à la Banque mondiale dément ces accusations. C'est le ministère des Finances du Sénégal qui a proposé cette mesure à la Banque. Même démenti du côté du ministère de l'Énergie. Qui explique que l'État n'a pas attendu la Banque mondiale pour décider de la hausse.

Chaque année, les finances publiques doivent combler les déficits de la société nationale, la Senelec. En 2018, il a fallu verser l'équivalent de plus d'1% du PIB pour compenser des tarifs trop faibles. Une situation jugée effectivement intenable par la Banque mondiale elle-même dans un des documents. Sans pour autant demander explicitement à l'État la hausse des tarifs.



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