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Alexandre Benalla en prison, après la révocation de son contrôle judiciaire

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 20 Février 2019 à 01:13

Alexandre Benalla a été placé, mardi, en détention provisoire pour n'avoir pas respecté le contrôle judiciaire qui lui était imposé dans le cadre de l'enquête sur les violences du 1er mai 2018, qui lui vaut d'être mis en examen.


Il passera la nuit en prison. L'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, soupçonné d'avoir violé les conditions de son contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur ses agissements du 1er-Mai à Paris, a été placé en détention provisoire, mardi 19 février.

Les juges d'instruction chargés de l'enquête sur les violences survenues en marge de la manifestation du 1er-Mai avaient convoqué Alexandre Benalla, déjà mis en examen, au tribunal de grande instance de Paris pour l'entendre sur une éventuelle violation des obligations de son contrôle judiciaire.

Le 31 janvier, Mediapart avait publié des enregistrements clandestins d'une conversation datant de fin juillet entre Alexandre Benalla et son ami Vincent Crase, soit quelques jours après leur mise en examen, alors qu'il leur était interdit d'entrer en contact.

Suivant les réquisitions du parquet, les magistrats instructeurs ont choisi de saisir le juge des libertés et de la détention (JLD) qui a ordonné le placement en détention provisoire. Le cas de Vincent Crase devait être étudié dans la foulée mardi soir.

"Il n'y a pas de justification à cette révocation", a réagi, à l'issue de l'audience, l'avocate d'Alexandre Benalla, Me Jacqueline Laffont, annonçant qu'elle avait interjeté appel de cette décision.

Une plainte a été déposée, jeudi 14 février, au nom d'Alexandre Benalla pour "détention illicite d'appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d'interceptions", "atteinte à l'intimité de la vie privée" et "atteinte à la représentation de la personne", selon une source proche du dossier.

Une semaine plus tôt, les deux hommes avient été mis en examen dans l'enquête sur les violences du 1er mai 2018, point de départ de l'affaire qui embarrasse depuis plus de six mois l'exécutif. Dans l'enregistrement, les deux hommes évoquent les répercussions de leurs ennuis judiciaires sur la société de Vincent Crase, engagée dans un contrat de sécurité avec le milliardaire russe Iskander Makhmoudov, aujourd'hui objet d'une enquête du parquet national financier.

L'affaire Benalla est "une tempête dans un verre d'eau", avait déclaré Emmanuel Macron fin juillet. Mais, sept mois plus tard, ses vagues successives n'en finissent pas de fragiliser le chef de l'État, mettant en cause ses plus proches collaborateurs.



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