
Les États-Unis sont les premiers bailleurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avec plus de 400 millions de dollars par an. Mardi 14 avril, Washington a décidé de lui couper les vivres, comme il avait menacé de le faire il y a une semaine. Le temps d'évaluer son rôle « dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus », a déclaré le président américain.
Il a reproché à l'agence de l'ONU de s'être alignée sur les positions de la Chine, que Washington accuse d'avoir initialement caché la gravité du virus lorsqu'il y a fait son apparition en décembre. Ce qui, a-t-il dit, a empêché de contenir l'épidémie « à sa source avec très peu de morts ».
La patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus avait prié la semaine dernière le président Trump de ne pas « politiser » le virus en mettant à exécution sa menace du suspendre le financement américain. C'est désormais chose faite.
L'OMS, un rôle de guide pour la politique sanitaire des États
Le milliardaire républicain, qui ne cache pas son mépris pour les organisations multilatérales, n'a pas hésité à passer à l'acte alors que son pays est le plus endeuillé par le coronavirus, avec 25 500 morts et plus de 600 000 cas de contamination enregistrés.
Peu après cette annonce venue de Washington, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rétroqué que ce « n'est pas le moment de réduire le financement des opérations de l'Organisation mondiale de la santé ou de toute autre institution humanitaire combattant le virus ». « Ma conviction est que l'Organisation mondiale de la santé doit être soutenue car elle est absolument essentielle aux efforts du monde pour gagner la guerre contre le Covid-19 », a-t-il ajouté, en réaffirmant qu'il serait toujours temps d'étudier par la suite « comment ont réagi tous ceux qui ont été impliqués dans la crise ».
Quatre mois après l'apparition du virus, la pandémie a fait près de 125 000 morts dans le monde. Et malgré un léger ralentissement en Europe et aux États-Unis, elle continue de tuer plusieurs milliers de personnes par jour, et de s'étendre à des pays jusqu'ici peu touchés.
L'OMS joue un rôle-clé pour guider les gouvernements en quête de l'équilibre fragile entre poursuite de la lutte contre la maladie et relance d'une activité à l'arrêt total. Elle a ainsi prévenu que le coronavirus resterait une menace « jusqu'à la mise au point et la distribution d'un vaccin sûr et efficace », ce qui peut prendre plus d'un an.
« Le risque de réintroduction et de résurgence de Covid-19 va continuer », surtout en cas de relâchement incontrôlé, a averti Tedros Adhanom Ghebreyesus. Or, le déconfinement est attendu avec impatience par plus de la moitié de l'humanité, cloîtrée chez elle à la demande des autorités, avec une exacerbation des inégalités sociales. Ainsi, dans une banlieue pauvre du Cap, la police sud-africaine a dispersé par des tirs à balles en caoutchouc des habitants confinés, furieux de ne pas recevoir de nourriture.
Mais la fin des restrictions est aussi nécessaire pour limiter les dégâts économiques. Le Fonds monétaire international (FMI) a ainsi prévenu mardi que cette crise « qui ne ressemble à aucune autre » provoquerait une récession mondiale d'au moins 3% cette année, voire beaucoup plus si les mesures de confinement ne sont pas levées d'ici fin juin. « Il est très probable que cette année, l'économie mondiale connaîtra sa pire récession depuis la Grande Dépression » des années 1930, a estimé l'économiste en chef du FMI Gita Gopinath.
rfi
Il a reproché à l'agence de l'ONU de s'être alignée sur les positions de la Chine, que Washington accuse d'avoir initialement caché la gravité du virus lorsqu'il y a fait son apparition en décembre. Ce qui, a-t-il dit, a empêché de contenir l'épidémie « à sa source avec très peu de morts ».
La patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus avait prié la semaine dernière le président Trump de ne pas « politiser » le virus en mettant à exécution sa menace du suspendre le financement américain. C'est désormais chose faite.
L'OMS, un rôle de guide pour la politique sanitaire des États
Le milliardaire républicain, qui ne cache pas son mépris pour les organisations multilatérales, n'a pas hésité à passer à l'acte alors que son pays est le plus endeuillé par le coronavirus, avec 25 500 morts et plus de 600 000 cas de contamination enregistrés.
Peu après cette annonce venue de Washington, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rétroqué que ce « n'est pas le moment de réduire le financement des opérations de l'Organisation mondiale de la santé ou de toute autre institution humanitaire combattant le virus ». « Ma conviction est que l'Organisation mondiale de la santé doit être soutenue car elle est absolument essentielle aux efforts du monde pour gagner la guerre contre le Covid-19 », a-t-il ajouté, en réaffirmant qu'il serait toujours temps d'étudier par la suite « comment ont réagi tous ceux qui ont été impliqués dans la crise ».
Quatre mois après l'apparition du virus, la pandémie a fait près de 125 000 morts dans le monde. Et malgré un léger ralentissement en Europe et aux États-Unis, elle continue de tuer plusieurs milliers de personnes par jour, et de s'étendre à des pays jusqu'ici peu touchés.
L'OMS joue un rôle-clé pour guider les gouvernements en quête de l'équilibre fragile entre poursuite de la lutte contre la maladie et relance d'une activité à l'arrêt total. Elle a ainsi prévenu que le coronavirus resterait une menace « jusqu'à la mise au point et la distribution d'un vaccin sûr et efficace », ce qui peut prendre plus d'un an.
« Le risque de réintroduction et de résurgence de Covid-19 va continuer », surtout en cas de relâchement incontrôlé, a averti Tedros Adhanom Ghebreyesus. Or, le déconfinement est attendu avec impatience par plus de la moitié de l'humanité, cloîtrée chez elle à la demande des autorités, avec une exacerbation des inégalités sociales. Ainsi, dans une banlieue pauvre du Cap, la police sud-africaine a dispersé par des tirs à balles en caoutchouc des habitants confinés, furieux de ne pas recevoir de nourriture.
Mais la fin des restrictions est aussi nécessaire pour limiter les dégâts économiques. Le Fonds monétaire international (FMI) a ainsi prévenu mardi que cette crise « qui ne ressemble à aucune autre » provoquerait une récession mondiale d'au moins 3% cette année, voire beaucoup plus si les mesures de confinement ne sont pas levées d'ici fin juin. « Il est très probable que cette année, l'économie mondiale connaîtra sa pire récession depuis la Grande Dépression » des années 1930, a estimé l'économiste en chef du FMI Gita Gopinath.
rfi