
La Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) était à deux doigts d'intervenir pour déloger la junte militaire au pouvoir en Guinée-Conakry. C'était en octobre 2009. Tout était prêt pour engager les hostilités, d'autant plus que la présidence en exercice de la Cedeao était assumée par le président nigérian, Umaru Yar’Adua, et la présidence de la Commission de l’organisation sous-régionale par le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas. Deux personnalités qui, en plus d’être allergiques aux militaires putschistes (Shehu Musa Yar’Adua, le frère d’Umaru Yar’Adua, est mort en prison en décembre 1997 sous la dictature du général nigérian Sani Abacha), s’entendent à merveille, note «Le Monde».
En effet, après s’être assurés que les troupes sont effectivement entrées en mouvement pour faire payer aux auteurs de la boucherie de Conakry leur forfait, Yar’Adua et Ibn Chambas en informent les autres chefs d’Etat de la Cedeao. Abdoulaye Wade, le président de la sous-région qui était le plus farouchement opposé au raid militaire contre le capitaine putschiste guinéen de l'époque, s'oppose à cette intervention et finit par obtenir gain de cause. Les troupes sont rappelées et Moussa Dadis Camara ainsi que la Guinée-Conakry sont sauvés des conséquences d'une attaque militaire.
Auteur: SenewebNews - Seneweb.com