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Les hôpitaux aux malades, les malades aux hôpitaux

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 19 Octobre 2017 à 16:04

Les hôpitaux aux malades, les malades aux hôpitaux
Le décès de la petite Aïcha Diallo dans les locaux de l’hôpital de Pikine en début de semaine a fait couler beaucoup d’encre et de salive à travers le pays, au point que le ministre de la santé et de l’action sociale lui-même a décidé d’ouvrir une enquête sur le sujet. Mais est-ce le seul cas de négligence ou de non prise en charge à temps faute de ceci ou cela ? Une question que se posera plus d’un quand-même.

En effet le cas Aïcha Diallo n’est qu’une infime partie de la série de négligence et de mauvaise prise en charge par les structures sanitaires du pays. Qui d’entre nous ou un de ses parents, n’a pas été victime d’un tel cas ne se reste qu’une seule fois ?

Cependant il est clair qu’il n’y a pas suffisamment de personnels formés pour s’occuper convenablement comme il faut des malades. D’abord l’accueil du malade par le médecin relève d’une énorme pédagogie qui l’aidera à surmonter le mal. 

Loin de vouloir, encore moins de pouvoir les apprendre leur métier ils sont beaucoup à prêter le serment d’Hippocrate ; mais en réalité il faut aussi faire la différence entre ceux qui portent les blouses car tous ne sont pas des médecins donc des niveaux de savoir différents. Il faut donc corriger ce point et revenir à l’orthodoxie. Il y a une nomenclature des blouses dans l’hôpital. 

Le médecin porte sa blouse blanche, la dame en blouse rose est une sage-femme, et les autres agents portent d’autres blouses. Ce qui implique que dans un hôpital tout le monde n’est pas médecin. Après il y a aussi ceux qui viennent dans ce métier pour servir et ceux qui viennent pour se servir, donc vous comprendrez aisément chacun y va de son objectif. 

Cependant la part de responsabilité de l’Etat n’est pas dégagé comme le confirme les propos du Docteur Boly DIOP secrétaire général du Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal dans son entretien accordé à nos confrères de « L’ENQUETE » disait « Si on regarde en profondeur, l’Etat n’investit pas dans le secteur de la santé. 

Parce que nos autorités politiques s’ils ont des problèmes de santé, ils peuvent aller se faire soigner ailleurs » du coup poursuit-il « c’est le système dans lequel on évolue qui fait qu’on ne peut pas explorer toutes nos capacités sans quoi on a les mêmes livres et les mêmes pratiques, c’est leur plateau technique qui fait la différence ». 

Permettez-moi d’ajouter les conditions de travails également car, depuis étant à l’université, plusieurs étudiants projettent d’aller faire leur spécialisation à l’étranger et enfin de compte rares sont ceux qui reviennent pour servir le pays faute de bonne conditions de travail, rémunération suffisante à la dimension de leurs savoir. 

Et il a fallu que Faty Kaba perde sa fille chérie pour que la question des services d’urgences soit pour une fois sur la table du conseil des ministres. Espérons au moins que cela aboutisse pour une fois à quelque chose de probant pour sauver des vies



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