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Nos femmes et hommes politiques sont les seuls responsables de la recrudescence des meurtres au Sénégal

Rédigé par Dakarposte le Mardi 22 Novembre 2016 à 11:25

Nos femmes et hommes politiques sont les seuls responsables de la recrudescence des meurtres au Sénégal
Comme tout être normal, je suis attristé, indigné et révolté par la recrudescence des meurtres aux motifs cupides dans notre cher pays le Sénégal dont le dernier en date est  le meurtre barbare d'une conseillère économique et sociale par son chauffeur d'après le procureur de la république. Nous adressons nos sincères condoléances à ses proches mais passé l'émotion et l'indignation, de sérieuses questions doivent être posées à nos femmes et hommes politiques. 

Comment se fait il que beaucoup parmi eux disposent chez eux d'un coffre fort rempli en millions si ce n'est en milliards de F CFA? D'où viennent cet argent? A quoi servent les banques? Pourquoi garder de si importantes sommes d'argent chez soi lorsque l'on est dans un pays où pilulent les banques ? Ces sommes d'argent sont elles déclarées au fisc? Leurs origines sont elles licites ? Beaucoup parmi nos hommes et femmes politiques ne sont pas des modèles mais de vulgaires et dangereux imposteurs en plus d'être des voleurs.

 Dans un pays où les voleurs au col blanc ont carte blanche puisqu'il savent qu'ils ne risquent rien, qu'ils sont au dessus des lois, qu'ils ne s'expliqueront pas sur l'origine licite de leurs biens, nombreux sont les autorités, politiciens ou fonctionnaires bien placés, à disposer de coffres forts et même dans certains cas de vulgaires sacs remplis d'argent aux origines douteuses. Une fois arrivés au pouvoir, ils se lancent dans des magouilles pour bien remplir leurs coffres forts. 


Il ne faudra pas s'étonner que de proches collaborateurs mal payés, et même de façon récurrente, nous l'avons vu des fils de politiciens, dérobent à leurs employeurs ou parents  des millions de F CFA. Les marché de gré à gré, les faux appels d'offres déguisés, les surfacturations, les rétro commissions, les caisses noires sont autant de moyens de gagner en toute illégalité des millions de F CFA sans faire couler la moindre goutte de sueur par le travail.

 A chaque maux son remède. Avant de parler de peine de mort, parlons d'abord de justice sociale. Dans un pays aussi pauvre que le Sénégal, la grande majorité des citoyens brassent les vents de la misère depuis leur naissance qui les mènent vers des horizons peu reluisants pendant qu'une minorité de personnes, par des magouilles, vivent dans une opulence indécente. Le président Abdoulaye Wade a une très grande part de responsabilité dans ce phénomène. Il déclara si fièrement avoir « créer des milliardaires » qui n'ont jamais créer d'entreprises.

 Les politiciens en commençant par ce dernier ont encouragé la médiocrité. A défaut de faire de la politique, il faut être un as de la lutte et dans une certaine mesure de la musique pour se hisser sur le haut du podium économiquement parlant. N'est ce pas que dans notre pays des lutteurs peuvent gagner jusqu'à 100 millions par un combat pour ensuite être reçu avec les honneurs par le président de la république ? Quel message envoie t' on aux plus jeunes qui voient leur aînés bardés de diplômes au chômage depuis des années ?

 Soyons clair, nous sommes entrain de récolter ce que nous avons semé : l'injustice. Qui sème le vent, récolte la tempête dit on. Le Sénégal est un pays injuste où le faible est écrasé, humilié, le travailleur plus que mal payé, il est méprisé alors que le fort, le célèbre, et très souvent le riche voleur qu'il soit marabout, politicien, homme d'affaires défendu quelque soit la gravité de son crime.

 Dans notre cher Sénégal, la pression sociale est telle qu'un jeune soucieux de réussir se rend vite bien comptent que le travail rapporte peu. Les salaires sont ridicules et plus grave, certains jeunes triment au service d'une autorité sans contrat de travail donc pas de protection sociale . Ce pauvre chauffeur meurtrier présumé avait il un contrat de travail ? Combien était il payé ? La pression sociale se traduisant dans certaines familles par le mépris du fils qui n'a pas réussi au profit de celui qui peut consoler ses parents par quelques billets de banque peu importe leurs origines, poussent certains jeunes à la facilité mais ceux qu'ils ignorent est que s'il est vrai que les bandits aux cols blancs sont protégés, eux n'auront comme réponse que la répression d'une justice à deux vitesses devenue une machine à broyer, un instrument de torture qui envoie dans des prisons qui ressemblent de plus en plus à des camps de concentration, de pauvres victimes d'un système dont l'injustice est le principal pilier.   

 Peu importe, l'origine de vos biens, de votre argent, vous serez bien reçu partout avec les honneurs. Nous détestons le travail mais aimons l'argent facile : xaliss kène dou ko liguèye dagnou koy lidianti. Les valeurs de ngor, soutoureu, doylou ont toutes disparues pour laisser place à l'arrogance, la cupidité, la malhonnêteté, etc. De nos grands hommes comme Matar Ndoumbé Diop, Khary Amar Fall, Sakhoré Fatma, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Oumar Foutihou Tall, Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh, nous n'avons rien hérité, rien retenu, rien suivi pour de vrai.

 Nous pensons simplement qu'il suffit d'être fanatique, de déclarer son amour pour un être un fervent talibé au lieu de suivre leurs pas dans la droiture. Nous ignorons tout de leurs enseignements et ne suivons rien de toutes les façons. Toutes les turpitudes qu'ils ont combattues,aujourd'hui nous les encourageons. Nous préférons suivre le modèle occidental au lieu de nous inspirer de leurs enseignements et de nos croyances et de notre si belle et riche histoire.

 Il ne faut pas s'étonner que la bombe sociale longtemps ignorées commencent à exploser et si rien est fait, le pire est à venir. Rétablir la peine de mort n'est point la solution, rétablissons d'abord les valeurs et la justice sociale avant de songer à rétablir une peine de mort qui, à coup sûr,  sera à géométrie variable puisque le fils du pauvre sera guillotiné tandis celui du riche sera protégé et donc sa vie injustement préservée.

 Serigne Mbacké FALL



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