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Spoliation foncière à Kounoune : 150 familles risquent de perdre leurs maisons à cause de la Socabeg.

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 24 Septembre 2020 à 20:59

Les résidents de la Cité Dalal Jam de Kounoune vivent dans l’angoisse depuis des années. Ils risquent de perdre leurs maisons acquises à la sueur de leur front. Ainsi, le Collectif des résidents de ladite citée en collaboration avec Frapp a fait face à la presse, ce jeudi 24 septembre 2020, pour alerter l’opinion publique sur un litige foncier qui les oppose avec Modou Mamoune Samb, directeur de la société de Socabeg, une entreprise de bâtiment, de travaux publics et de promotion immobilière. Un litige qui a ôté le sommeil à 150 familles face au risque d’être déguerpies de leur maison.
 
Désigné comme porte-parole du jour, Katimou Touré a souligné que ce site a été occupé depuis 2012 par les résidents de la cité Dalal Diam de Kounoune. ‘’En juillet 2018, la Socabeg nous avait demandé d’arrêter les travaux par le biais de la Dscos au motif qu’ils ont un titre foncier sur les lieux. Ils nous accusent d’occupation illégale alors que lors de notre installation, nous avions des délibérations dûment signées par le maire et approuvées par le sous-préfet’’, a-t-il précisé. Et la question que l’on se pose, c’est comment  on peut se prévaloir d’un titre foncier qui date de 2017 alors que le site est occupé depuis 2012?
 
Selon M. Touré, la Socabeg a brandi le titre foncier qui n’a pas de superficie, ni de localisation exacte. Mieux, dans le document présenté, relève-t-il, il est clairement indiqué que Modou Mamoune Samb a acheté un immeuble à Rufisque alors que le site se situe à Kounoune. L’autre incohérence relevée dans cette affaire, révèle Katimou Touré, c’est qu’ils disent qu’ils ont acheté 5,6 hectares, alors que le site que nous occupons ne fait même pas 4 hectares ; il fait 3,8 ha’’.
Dans cette affaire, souligne-t-il, toutes les procédures légales ont été, d’ailleurs respectées. Un géomètre agréé a fait un levé topographique et qui a révélé que nous sommes bien sur le domaine national et non sur un titre foncier. Une procédure de régularisation a été envoyée auprès du Cadastre. Sur ce, l’ancien directeur Ibrahima Barry lui avait adressé une lettre où il dit : ‘’toutefois, j’ai initié avec les services techniques compétents une procédure d’immatriculation de ces terrains du domaine national’’, signé par l'ancien Dg du Cadastre.
 
Le porte-parole dudit collectif estime qu’il s’agit, ni plus ni moins, que d’une spoliation. Pour lui, c’est la énième tentative de spoliation foncière. Sur ce, ils promettent de ne pas se laisser faire parce que la Socabeg est coutumière des faits. Selon lui, des situations pareilles ont été connues à Tivaouane Peulh et à Jaxaay. Face à cette situation, ils interpellent le président de la République d’arrêter le patron de Socabeg et Cie qui, à leurs yeux ‘’en font trop’’...



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