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Tababa, la drogue vaginale, stimulant sexuel aux conséquences dévastatrices : Dr Abdoulaye Diop, gynécologue, obstétricien avertit

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 10 Juillet 2024 à 15:09 modifié le Mercredi 10 Juillet 2024 - 15:11

Depuis quelques jours, un produit en provenance de la Casamance, appelé «Tababa», «Boro» ou «Borobor», «Nokoss», «Khandjénou» ou encore «Garab», a refait surface. À l'origine utilisé pour des raisons médicales, notamment dans le traitement de la stérilité, ce mélange de substances est désormais employé par les femmes comme stimulant sexuel. Cette utilisation entraîne de lourdes conséquences. Selon le Quotidien Bes Bi d’où nus tenons cet extrait :


En effet, au-delà des problèmes de santé qu’il peut causer aux femmes, celles-ci en deviennent accros, transformant ce produit en une véritable drogue vaginale. Dans le sud du pays, le tababa, réputé «donneur de plaisir sexuel», provoque des divorces. Des époux pleurent, et des épouses ne peuvent plus s’en passer. Des agents communautaires signalent même des cas de cancer du col de l’utérus.

Reconnu pour son professionnalisme et ses conseils pratiques sur l’hygiène vaginale, le gynécologue-obstétricien Dr. Abdoulaye Diop, qui rappelle toujours que le vagin de la femme n’est «ni une cuisine ni une poubelle», s'exprime sur le phénomène du «tababa» actuellement en vogue chez les femmes.

Selon lui, «la fragilité des parties intimes est telle que si on y introduit ces produits aux propriétés actives, cela entraîne des lésions à court et moyen terme qui, au-delà des infections graves, peuvent déclencher ou accélérer l’apparition d’un cancer».

Dr. Diop explique que «ces produits utilisés à l’intérieur des parties intimes sont extrêmement dangereux car ils peuvent provoquer des infections vaginales graves. Ils peuvent aussi être responsables de l’apparition de lésions précancéreuses, notamment au niveau du col de l’utérus, ou accélérer le processus de survenue du cancer, surtout s’ils sont associés à une infection au HPV, principal facteur de cancer du col de l’utérus». Il souligne également le phénomène de dépendance induit par ces produits psychoactifs, qui créent une dépendance similaire à celle du cannabis, avec toutes les conséquences psychologiques et psychiatriques associées.

En outre, ces femmes, dépendantes de ce produit pour ressentir du plaisir, finissent par ne plus pouvoir en éprouver sans l'utiliser, ce qui entraîne un isolement sexuel et une incapacité à avoir du plaisir avec leur partenaire.





























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