La délinquance semble être le jeu favori du jeune homme. Traîné à la barre du tribunal d'Instance de Dakar ce mercredi, par son père qui ne peut plus supporter ses actes d'indiscipline, il a récolté six mois d'emprisonnement ferme.
Revenant sur son calvaire, le vieux I. Sy qui s'est tenu difficilement sur ses deux jambes, a raconté : « Depuis 22 ans, je subis les affres de mon fils. Il n'a jamais travaillé dans sa vie. Il boit de l'alcool et vole tous mes biens. Il ne vient à la maison que lorsqu'il est blessé ou malade. Il loge dans les bâtiments en construction qui sont dans le quartier avec des amis. Il a eu même à voyager en Chine. Mais, il a été emprisonné là-bas, avant d'être rapatrié », a-t-il révélé.
Avant de renchérir : « Le jour de notre dernière altercation, c'est à 15h qu'il est venu à la maison. Lorsque sa mère et les femmes de ménage lui ont fait savoir que tout le déjeuner a été servi, il s'est mis à leur crier dessus. Sur ce, je suis intervenu et je lui ai intimé l'ordre de quitter le domicile. Aussitôt, il s'est déshabillé et il m'a attaqué. Il s'en est suivi une bagarre. C'est à la suite de ça, que je me suis rendu au Commissariat de Grand-Yoff. Avant que les limiers ne viennent le cueillir, il avait aussi cassé la porte de la maison ».
Interpelé par le juge, Matar Sy, teint noir, taille moyenne, vêtu d'un T-shirt de couleur bleue ciel, nie les faits. « Ce jour-là, je n'étais pas ivre. Je revenais de Thiès. C'est mon père qui s'était mis à me donner des coups sur la tête, lorsqu'il m'a trouvé en train de me disputer avec les bonnes. Je n'ai en aucun moment levé ma main sur lui », a-t-il contesté, tête basse, toute honte bue.
Acculé par la représentante du Ministère public, il passe aux aveux : « C'était pour me défendre que je suis battu avec lui. Je lui demande pardon ».
Des excuses qui n'ont produit aucun effet. A la suite du parquet qui a requis l'application de la loi, le juge a envoyé le prévenu à la citadelle du silence pour six mois.
leral