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Une justice encore perdue dans le Macky

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 20 Octobre 2016 à 09:01

Une justice encore perdue dans le Macky
Les citoyens sénégalais démasquent la justice de leur pays. Elle est souvent partisane, tendancieuse et politique. Un policier est humilié, jugé et condamné pour la modique somme de 3000 Fcfa. Des épinglés de l’OFNAC se la coulent douce, parce qu’un régime partisan les couve et les couvre.

De nombreux citoyens sont embastillés pour des délits mineurs. Des délinquants à col blanc se permettent toutes les libéralités sans jamais être inquiétés. Une spécialiste de surfacturation de cuillères est auréolée d’un diadème signé par l’autorité présidentielle pour s’être refugiée dans un Macky qui le met à l’abri.

Le Président de la République, par ailleurs Chef de parti, l’APR, parcourt le Sénégal en pré-campagne déguisée et à une opposition légale et légitime, il est interdit de poser les pieds dans certains districts de la Capitale sous le prétexte de menace à l’ordre public.

Les exemples sont incommensurables et les Sénégalais disent qu’ils sont tous pareils ces politiciens. Quand ils sont dans l’opposition, ils défendent le juste et la justice. Mais une fois au pouvoir, ils endossent le manteau de Pol-Pot et deviennent pire que Mobutu.

Le cas de l’Affaire Barthélémy Diaz – Feu Ndiaga Diouf est illustratif. Ceux qui défendaient le Maire de Mermoz-Sacré cœur, particulièrement Ousmane Tanor Dieng, Macky Sall et les autres, sont ceux-là même qui lui souhaitent une expiation judiciaire qui aboutirait à une pénitence politique.

Macky  et Tanor défendaient ardemment Barthélémy

Macky Sall défendait Barthélémy Diaz. Pour lui, ce dernier a simplement été « agressé par des mercenaires » et devait, comme son camarade d’alors, Malick Noel Seck, qui croupissaient à Kédougou, être immédiatement libérés car les responsables de la mort de Ndiaga Diouf ne sont que les commanditaires de cette agression. C’était le plaidoyer de Macky.

En janvier 2012, Ousmane Tanor Dieng clamait haut et fort que «  la place de Barthélémy n’est pas en prison car il a été attaqué par des dizaines de nervis armés, arrivés en pick-up et décidés à lui faire sa tête. Quiconque le sait devrait comprendre ce qu’il a éprouvé et reconnaitre qu’il a dû se défendre. » Et Tanor de conclure : « nous exigeons sa libération dans les plus brefs délais ! ».

C’était le discours apologique de Tanor.

Aujourd’hui, son revirement flagrant et la volteface spectaculaire de Macky Sall ne font pas rire. Ils alimentent un dégout envers la politique et ses acteurs. Nul n’est constant. Chacun agit selon les circonstances, les humeurs contextuelles et les escomptes visés.

Macky Sall et Ousmane Tanor Dieng qui souhaitaient la libération immédiate de Barthélémy Diaz, semblent aujourd’hui souhaiter son retour dans l’univers carcéral à cause de son refus de s’accommoder du régime et de ses sorties politiques au vitriol, sorties normales dans un système démocratiques.

Le droit de résistance attisé

Ce zigzag judiciaire avec Barthélémy Diaz est grave. Il peut alimenter un tumulte politique et un certain discrédit si silencieux soit-il des citoyens à l’endroit d’une justice dont les magistrats semblent s’agiter comme des polichinelles suspendus au bout de cordes institutionnelles mais partisanes

Dans un Etat de droit, reconnaitre que le droit naturel fonde et limite le droit positif, signifie admettre qu’il est légitime de résister à l’autorité dans le cas où celle-ci ne s’accommode pas d’une certaine orthodoxie avec le Temple de Timis, et dans le cas où elle viole gravement et de façon répétée les principes du droit naturel.

Quand, selon un contexte purement politicien et quand dans une volonté flagrante de solder des comptes à une personne qui refuse d’être domestiquée, on rouvre un dossier qui avait été classé aux calendes grecques pour des raisons d’affinité politique circonstancielle, le droit de se dresser devient légitime car le fondement du droit de résistance est le droit de nature !

Le Piroguier



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