​Un bon ministre de l'eau liquide les choses

Entre la houle de Saint-Louis de la semaine dernière, l’eau qui recommence à couler à flots dans les robinets, la bataille pour le contrat de la gestion de notre eau nationale et celle de la collecte des signatures, il fallait se poser un peu… pour recharger les batteries, le temps d’un week-end. Oui Mansour Faye, le ministre de l’Hydraulique a compris : la soif s’en va en buvant et l’appétit vient en mangeant. Le repas est donc servi. Il faut le liquider.

Par un heureux hasard, votre portail d'informations dakarposte a entre-aperçu ce samedi soir, le beauf Mansour Faye dans le très select resto Obeu beu, où il garde un rond de serviette. Une fine cuisine africaine qui perpétue avec gourmandise la tradition d’accueil, en servant des plats épicés au son de jazz et d’acoustique.

Au menu une entrecôte grillée façon surprise du chef. Deux fois bien cuit. Un bon repas, ça se savoure ! Il  fallait le voir déminer son plat avec habileté. Rien de cocasse, direz-vous. Oh que si ! car, pour ceux qui l'ignorent encore, cette attitude dénote d'un trait de caractère : ceux qui prennent leur temps pour manger aiment tirer le meilleur parti de chaque situation. 

On a compris que devant l'Assemblée nationale c'est avec la même virtuosité qu'il a liquidé définitivement la SDE, au profit de SUEZ qui a remporté le contrat d'affermage.
En ville, l'humilité du Ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement force l'admiration. Le frangin de la Première Dame était attablé, sous le ciel étoilé de Dakar, sans protocole, sans sécurité. Une solitude en plein marché. 

Dans sa position, ils sont nombreux ses collègues - femmes et hommes forts du régime - à avoir perdu le contact avec la réalité, les gens et la simplicité. La merveilleuse simplicité de Mansour Faye est faite d'humilité vraie. Pas loin de celle de sa soeur Marème Faye. Or, dans notre environnement politique, social et culturel, tout pousse à la compétition, l’exacerbation de l’ego et au m’as-tu-vu.

Se tourner vers l’essentiel, c’est trouver le sens de la vie. Or vous le savez l’eau, c’est la vie.
Lorsqu'il a fini son assiette, il a eu le même mot devant la représentation parlementaire : "le repas a été liquidé", comme la SDE : "Là où l'Etat avait 5%, il aura désormais 25% avec SUEZ". On revient encore à l'eau... C'est vraiment la vie !