Comment les forces de l'ordre ont réussi à empêcher tout rassemblement devant la maison d'Ousmane Sonko

Plusieurs  personnes se revendiquant "militants du Pastef" ont tenté de se rassembler à la devanture de leur leader Ousmane Sonko, mais se sont heurtés à un important dispositif de sécurité.
Aussitôt rassemblés, ce lundi 8 février dans la matinée, les forces de l’ordre, précisément des éléments de la police nationale avaient investi les lieux et procédé à un nombre jusque-là méconnu d' interpellations.

Avec le mot d’ordre " Sonko (ndlr: accusé de viol etc...) n'ira pas répondre à la Justice de Macky Sall" , des militants et sympathisants de Pastef ambitionnaient de faire de ce lundi une journée qui marque les esprits.

Dakarposte, qui a , très tôt, activé ses radars fureteurs sur les lieux, est en mesure de révéler  que dès 9 heures, des inconditionnels du parti Les Pastefs se sont -comme s'ils s'étaient passés le mot- donnés rendez-vous à la devanture de la maison de leur mentor.
La police, sous la houlette de ceux qui tiennent les manettes dont le DGPN, Ousmane Sy, le commissaire central de Dakar Elhaj Cheikh Dramé entre autres-   a  refoulé, pour ne pas dire chargé à coups de grenades lacrymogènes, les personnes présentes.
. " On veut nous empêcher de manifester notre colère ", s’indignait un manifestant.


Les partisans de Sonko se sont ensuite éparpillés à travers les rues de la cité Keur Gorgui, Sacrée Coeur, entre autres quartiers dakarois, entravant la circulation, renouant en cela avec leurs habitudes : une guerilla urbaine .
Les forces de l’ordre (policiers renforcés quelques heures après par des gendarmes) n’ont jusqu’ici laissé aucun cortège se former durablement. Dès qu’une  marée humaine marche ensemble, ou manifeste par une guerilla urbaine, policiers et gendarmes, en tenue de maintien de l’ordre, chargent, nassent et lancent des gaz lacrymogènes, comme l’ont constaté les radars fureteurs de dakarposte  sur place.


Les quartiers de Cité Keur Gorgui et environs étaient quadrillés de patrouilles de policiers en uniforme et en civil, contrôlant et fouillant massivement les personnes présentes. Un lanceur d’eau était stationné à un jet de pierres de chez Sonko. 

En fin de matinée, quelques dizaines de manifestants,  d'émeutiers, révoltés et survoltés, éparpillés sur l’avenue dite deux voies de Sacrée Coeur tentaient de constituer un cortège avant d’être rapidement dispersé par une charge de gendarmes mobiles et l’utilisation de gaz lacrymogène par les policiers venus en renfort divers commissariats, accompagnés par des éléments de la redoutée mais redoutable Brigade d'Intervention Polyvalente (BIP).

Le déploiement du dispositif de maintien de l’ordre autour de la niche de Sonko a déclenché les hués de ses inconditionnels.
Fort heureusement, la situation, qui a failli dégénéré, a été finalement maitrisé, avec tact, aussi bien  par la police (surtout la BIP mise à contribution) que la maréchaussée. 

C'est dire...