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Discours du Président du Sénégal, Macky Sall, à Paris, le 17 Décembre

Rédigé par Dakarposte le Lundi 17 Décembre 2018 à 23:48


 DISCOURS DE SON EXCELLENCE 
MONSIEUR MACKY SALL 
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL
 
  
  
PARIS, le 17 décembre 2018

Monsieur le Secrétaire d’Etat Jean Baptiste Lemoyne, Représentant de la République française, pays hôte,   
Madame Paulette Lenert, Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire du Grand-Duché de Luxembourg, 
Monsieur le Vice-Président de la Banque Mondiale, 
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, 
Monsieur le Directeur Afrique du PNUD, 
Monsieur le Vice-Gouverneur de la Banque européenne d’Investissement, 
Monsieur le Vice-Président de la Société Financière Internationale, 
Madame la Directrice Générale de la Banque africaine de Développement, 
Monsieur le représentant du Président de la BID, 
Monsieur le Commissaire représentant du Président de la Commission de l’UEMOA, 
Monsieur le Chef de Mission du Fonds Monétaire International, 
Mesdames, Messieurs les Chefs de délégations, Représentants d’organisations et de partenaires techniques et financiers, 
Mesdames, Messieurs les Représentants du secteur privé et de la société civile, 
Mesdames, Messieurs, 

Je souhaite d’abord saluer et remercier les autorités françaises pour les facilités apportées à la tenue de ce Groupe consultatif, huitième du genre.  
Je remercie également le Groupe de la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le Développement, pour leur soutien dans les préparatifs de ce Groupe consultatif. 
Merci à vous tous, Mesdames, Messieurs, partenaires institutionnels, du secteur privé, et de la société civile, d’être venus, nombreux, pour échanger avec nous autour de nos priorités de développement économique et social.  
En février 2014, nous étions réunis ici même à Paris pour le lancement officiel du Plan Sénégal Emergent (PSE), que j’avais fait élaborer dès après mon élection en mars 2012. 
J’ai tenu à revenir personnellement pour renouveler mon attachement cet exercice de dialogue entre notre pays et ses partenaires. 
Le PSE, je rappelle est né d’un long processus de maturation nourri par deux intrants majeurs :
  • d’abord, les différentes visites que j’ai effectuées pendant trois ans, au contact des populations,  alors que je n’étais pas encore au pouvoir ;
  • ensuite, un diagnostic  approfondi de notre économie, établi par nos experts et élargi à différentes composantes socio professionnelles, y compris le secteur privé, la société civile, mais aussi nos partenaires techniques et financiers.
A partir du constat de nos forces et faiblesses, nous avons établi un plan reposant sur un contenu, une ambition et un objectif. 
Le contenu est décliné en trois axes :
  • Axe 1, la transformation structurelle de l’économie sénégalaise en nous appuyant sur les secteurs stratégiques des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture, des mines, des TIC, de l’habitat et du tourisme.
  • Axe 2, le capital humain, en donnant la priorité à l’éducation et à la formation, à la santé et à l’inclusion sociale (CMU, Bourses de Sécurité Familiale) ;
  • Axe 3, en confortant la gouvernance, la paix et la sécurité comme fondements de la stabilité et de la confiance nécessaires au développement.
L’ambition, clairement affichée dès le départ, était de réaliser un taux de croissance moyen annuel de 7% sur la durée. 
L’objectif, enfin, est d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035. 
Le PSE, c’est aussi une mise en œuvre méthodique et ordonnée avec un Bureau opérationnel de Suivi, placé sous mon autorité, et qui travaille en coordination avec le Ministère de l’Economie. 
Depuis le lancement officiel du PSE en février 2014, nous avons enregistré des performances significatives sur les trois axes du PSE. 
Ainsi, et pour ne citer que quelques réalisations phares en matière d’infrastructures, plusieurs projets ont été achevés ou sont en cours, dont :
  • un nouveau pôle urbain érigé à 30 km de Dakar ;   
  • des infrastructures routières et autoroutières dont une nouvelle autoroute que nous allons inaugurer dans quelques jours ;
  • un aéroport international opérationnel depuis décembre 2017 ;
  • une ligne de Train Express Régional dont le chantier sera achevé en janvier 2019 ;
  • et deux nouveaux projets de ports.   
Le secteur stratégique de l’énergie est sans doute l’une des meilleures réussites de cette première phase du PSE. 
Alors que le Sénégal a souffert d’émeutes d’électricité en 2011, nous avons, avec la mise en œuvre du PSE, plus que doublé la production, passant de 500 MW en fin 2012 à 1 141 MW aujourd’hui, avec un mix énergétique comprenant 21% d’énergie propre. 
Rien que sur le solaire, 7 centrales ont été mises en service, dont 6 sur investissement privé en mode (IPP). 
Deux autres projets sont en cours : un de 60 MW en solaire (scaling solar) avec la Banque mondiale et un autre en éolienne de 150 MW. 
Avec le 2e Compact MCC d’un montant de 600 millions de dollars que les Etats Unis viennent d’octroyer au Sénégal et qui sera entièrement dédié à l’énergie, en plus de l’exploitation future de nos ressources gazières et pétrolières, l’objectif d’accès universel à l’électricité est désormais largement à notre portée dans les toutes prochaines années. Pour le gaz que nous avons en partage avec la Mauritanie, la décision finale d’investissement sera d’ailleurs actée ce 21 décembre 2018. 
Dans le domaine de l’agriculture, nos efforts ont porté sur l’élargissement des superficies cultivables, la diversification des spéculations, l’amélioration des semences, la mécanisation progressive et le lancement d’un vaste programme de Domaines agricoles communautaires modernes pour les jeunes. 
Nous avons plus que doublé notre production en riz, denrée principale, et nous devrions atteindre l’autosuffisance en riz d’ici 2020. 
Le secteur de l’horticulture a aussi connu une croissance record, aussi bien pour les filières destinées à la consommation locale (oignons et pommes de terre) qu’à l’exportation (haricots verts). 
Avec la mise en œuvre du PSE, les performances de l’économie sénégalaise se sont nettement améliorées ; le taux de croissance, est en progrès constant, passant de 1,7%, en 2011, à 7,2% à la fin de l’année 2017, avec une moyenne de 6,6% sur les années correspondant à la mise en œuvre du PSE. 
Notre ratio d’endettement est de 47,7%, du PIB, bien en dessous de la norme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine fixée à 70%. 
Sur le capital humain, nos investissements ont porté sur la construction de nouvelles universités, le renforcement des filières scientifiques et surtout une orientation plus accentuée vers l’enseignement technique et professionnel avec le programme de formation duale Ecole/Entreprise. Avec l’érection progressive d’un réseau de lycées et d’instituts d’enseignement technique et professionnel, nous voulons orienter au moins 30% des élèves issus du cycle fondamental vers l’apprentissage aux métiers. 
S’agissant de l’inclusion sociale et de l’équité territoriale, nous avons lancé cinq initiatives majeures :
  •  la Couverture Maladie Universelle (seuls 20% de sénégalais étaient assurés en 2013) avec l’installation de 675 mutuelles de santé sur les 552 Communes du Sénégal ;
  •  le programme de Bourses de Sécurité familiale destiné aux couches sociales les plus vulnérables qui a bénéficié à plus de 316 000 ménages en 2017 ;
  • le Programme de cartes d’égalité des chances au profit des personnes vivant avec un handicap ;
  •  le Programme d’Urgence de Développement Communautaire, destiné aux zones rurales défavorisées avec quatre volets : pistes de désenclavement, forages, électricité et divers  équipements pour alléger la pénibilité des travaux des femmes ;
  •  enfin, le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes Frontaliers (PUMA) dédié aux localités sénégalaises les plus excentrées et démunies, pour mieux les arrimer au reste du pays en les dotant d’infrastructures de base, y compris une meilleure connectivité.
Ces différentes initiatives sont complétées par le Programme de Modernisation des Villes, axé sur des travaux d’assainissement, de voierie et d’éclairage public à haute intensité de main d’œuvre. 
Cette politique d’inclusion sociale et d’équité territoriale s’inscrit dans notre vision dite « le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ». 
Ce concept n’est pas juste un slogan commode. Il traduit une volonté mûrement réfléchie de consolider les fondements de la cohésion sociale, par une croissance inclusive et solidaire, qui bénéficie à chaque segment de la population et à chaque portion du territoire national. 
Notre souci constant est que la croissance ne reste pas juste une fin en soi, mais qu’elle serve aussi à endiguer l’exclusion et les inégalités sociales.   
En dépit de tous nos efforts, l’emploi des jeunes reste encore un défi majeur. 
C’est pourquoi nous avons mis récemment en place la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes, dont la mission principale est de soutenir l’auto-emploi et l’insertion des jeunes et des femmes à travers la promotion de l’entreprenariat. 
Il s’agit non seulement de leur faciliter l’accès au financement, mais aussi de les encadrer et de les conseiller de façon à amoindrir les risques d’échec. 
Dans le domaine de la transparence et de la gouvernance publique, j’ai fait adopter la loi instaurant l’obligation de déclaration de patrimoine pour les Présidents d’Institutions, les Ministres, les ordonnateurs de dépenses et administrateurs de crédits d’un montant d’un milliard de FCFA au moins (soit environ deux millions de dollars). 
Nous avons mis en place l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption chargé de recueillir les déclarations de patrimoines et les plaintes pour faits de corruption. 
Enfin, notre pays a adhéré à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) depuis 2013 et présenté à ce jour 5 rapports. Le Sénégal est aujourd’hui premier pays africain et quatrième mondial à obtenir la note maximale de la norme ITIE pour progrès satisfaisants sur l’ensemble des critères de la norme. 
Avec l’exploitation prochaine de nos ressources pétrolières et gazières, j’entends poursuivre avec vigueur cette politique de transparence et d’ouverture en matière de gestion des revenus issus de ces ressources. 
C’est dans cet esprit que j’ai organisé, en juin dernier, un dialogue national ouvert à toutes les forces vives de la nation sur l’exploitation du pétrole et du gaz. 
Mon option volontariste pour la transparence sera maintenue et renforcée parce que je suis convaincu que la transparence n’est pas seulement une exigence de l’Etat de droit, mais aussi un levier de performance économique et de protection sociale. 
En effet, c’est en rationalisant les dépenses publiques, en luttant contre la mauvaise gestion et le gaspillage des ressources publiques que nous pouvons disposer d’espaces budgétaires pour financer des investissements et soutenir les couches les plus défavorisées de la population. 
S’agissant de la gouvernance économique et financière, nous avons procédé à la réforme du Code général des Impôts avec la baisse de l’impôt sur le revenu, la baisse substantielle des droits d’enregistrement sur les transactions immobilières ainsi que sur les actes de création ou d’augmentation de capital des sociétés, l’exonération de la TVA sur les acquisitions de matériel faites par les entreprises agricoles et la baisse de la TVA pour le secteur touristique. 
Ainsi, à la faveur de la modernisation progressive des régies financières et de la rationalisation des dépenses fiscales, les recettes internes ont progressé en moyenne de près de 10% par an. 
Voilà, de façon sommaire, quelques aspects de la mise en œuvre du PSE dans sa première phase. Nos progrès sont appréciables en termes de réalisation de projets, de croissance économique, d’inclusion sociale, d’équité territoriale et de gouvernance publique. 
Mais nous devons aller de l’avant, en étant conscients de nos insuffisances pour relever les défis devant nous. C’est l’un des objectifs de ce Groupe consultatif. 
Pour ce faire, nous avons élaboré un Plan d’Actions Prioritaires constituant la Phase II du PSE sur la période 2019-2023
Comme la première, cette 2e phase a été conçue, partagée et validée avec l’ensemble des acteurs engagés aux côtés des services étatiques, et dont je salue la présence ici : organisations de la société civile et du secteur privé, collectivités territoriales, services déconcentrés de l’Etat, universités et partenaires technique et financiers. 
Je crois beaucoup aux vertus de la consultation. Elle permet de croiser les idées, de partager les expériences, et, surtout, pour le Gouvernement, de bénéficier du regard extérieur détaché des contraintes de la gestion au quotidien. Tout cela est positif et nous permet d’avancer sur le chemin difficile du progrès. 
Je suis reconnaissant à tous les partenaires pour leurs contributions enrichissantes. 
Il en est ainsi de l’OCDE qui, à travers l’examen multidimensionnel, nous a signalé trois contraintes majeures au développement. 
Il s’agit, selon les termes mêmes du rapport :
  • premièrement, des « faiblesses du système éducatif, qui entravent la capacité du Sénégal à soutenir l’économie avec une main-d’œuvre qualifiée, pénalisant ainsi la compétitivité des entreprises, la productivité des travailleurs et le bien-être des citoyens » ;
  • deuxièmement, des « dysfonctionnements du régime et de l’administration fiscale dans sa capacité à concilier la mobilisation des ressources nécessaires au financement des réformes et l’incitation au développement de l’activité économique » ;
  •  troisièmement, de « la faible efficacité de l’Etat à impulser suffisamment le changement ».
Le rapport note aussi que l’administration centrale est solide et compétente, mais que son fonctionnement est relativement lent, ce qui freine l’avancée des réformes, la délivrance de documents officiels pour les entreprises et la fourniture de diverses prestations. 
Ce diagnostic correspond à nos réalités. Il recoupe les observations que je fais souvent à nos services. 
Le constat établi sur les faiblesses du système éducatif explique par exemple la nouvelle orientation que nous voulons imprimer à l’école sénégalaise, par le renforcement du quantum horaire des filières scientifiques et du programme d’apprentissage aux métiers. 
Parmi les urgences principales de la phase II du PSE, devront donc figurer la poursuite de la réforme du système éducatif, de l’administration générale et de l’administration fiscale. 
L’école publique, l’administration publique et l’impôt sont des révélateurs de l’état d’une société. Pour bâtir le progrès, chaque enfant doit avoir la chance d’aller à l’école. 
Pour bâtir le progrès, les usagers du service public ont droit à des prestations diligentes et efficaces. Il nous faut donc plus une administration de développement qu’une administration de commandement. 
Pour bâtir le progrès, l’acquittement doit être équitable et efficient afin de renforcer la capacité de l’Etat à faire face aux impératifs de développement, d’inclusion sociale et de solidarité nationale. 
La justice fiscale est aujourd’hui un enjeu universel. Partout, nous voyons ce que la fraude, l’évasion et l’optimisation fiscales peuvent engendrer comme spoliations, récriminations et agitations sociales. 
C’est dire que tous ensemble, pays développés, pays en développement et institutions internationales, nous avons intérêt à travailler de concert pour que toute personne, physique ou morale assujettie à l’impôt le paye, et s’en acquitte là où la richesse est créée. Cela est particulièrement valable pour les industries extractives. 
Mesdames, Messieurs, 
En procédant au lancement de la phase II du PSE, je garde à l’esprit la nécessité de poursuivre nos politiques de stabilité macroéconomique, de maîtrise de la dette, de l’inflation et du déficit budgétaire.   
En outre, nous devons sans cesse travailler à l’amélioration continue de l’environnement des affaires pour stimuler l’investissement privé. 
Les projets réalisés au titre de la première phase du PSE ont été largement financés par des ressources publiques, sur budget national et grâce au soutien des partenaires au développement. Je tiens à remercier tous nos partenaires bilatéraux et multilatéraux pour leur confiance et leur appui. 
C’est une source de motivation qui nous invite à maintenir le cap, corriger les insuffisances, tirer les leçons de l’expérience acquise et améliorer nos performances ; bref, faire plus et mieux, en accélérant avec vigueur les réformes. J’y tiens particulièrement.   
Pour la phase II du PSE, nous voulons mettre le secteur privé au cœur de nos réalisations futures. Bien entendu, l’Etat poursuivra sa mission de développement dans l’inclusion sociale et l’équité territoriale. Mais l’appel à l’investissement privé sera l’une de nos priorités essentielles. 
Nous engagerons pour ce faire les réformes nécessaires pour :
  •  une croissance plus forte et inclusive, avec un taux  de croissance moyen de 9% sur la période ;  
  •  une plus grande mobilisation des ressources intérieures et une amélioration de la dépense publique ;
  •  un développement plus accru du capital humain et du dividende numérique ;
  •  le renforcement de la gouvernance et la réforme de  l’administration publique ;  
  •  l’amélioration continue de l’environnement des affaires ;  
  
Parmi nos objectifs à l’horizon 2023, nous visons :
  •  l’autosuffisance alimentaire dans les principales céréales : riz, mil, maïs et en horticulture ;
  • la scolarisation universelle ;
  • l’accès universel à l’électricité ;
  • la baisse significative de la mortalité maternelle avec un taux d’accouchements assistés par du personnel qualifié de 85% ;
  • une couverture vaccinale de 100% pour les enfants âgés de moins d’un an ;
  • l’élimination du paludisme ;
  •  et un taux d’accès à l’eau potable de 100%.
L’expérience tirée de la phase I du PSE nous autorise à croire que ces objectifs sont parfaitement réalisables.   
Nous sommes encouragés par l’engagement renouvelé de tous les partenaires, publics et privés. C’est la meilleure preuve que si le PSE reste une stratégie de développement national, il inspire la confiance nécessaire à l’apport indispensable de partenariats extérieurs.   
Nous avons réussi ce pari grâce au travail remarquable d’agents de l’Etat engagés jour et nuit dans la mise en œuvre du PSE. 
Je tiens à féliciter chaleureusement le Ministre de l’Economie des Finances et du Plan et l’ensemble de ses collaborateurs, ainsi que le Ministre chargé du suivi du PSE. 
Je sais pouvoir compter sur nos équipes et l’ensemble de nos partenaires pour un nouveau contrat de confiance et de performance afin d’atteindre nos objectifs à l’horizon 2023, en gardant à l’esprit que le but ultime de tous nos efforts c’est de réaliser le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.  
Je déclare ouverts les travaux du Groupe Consultatif pour le financement du Plan d’actions prioritaires du PSE pour la période 2019-2023. 
Je vous remercie de votre aimable attention. 
 



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