
A. S. Fall, infirmière de profession et sœur d’un ancien ministre d’État, est au cœur d’un vaste scandale d’escroquerie portant sur plus de 100 millions de francs CFA. Aux côtés de son mari, P. O. Lô, elle a comparu devant le tribunal de Pikine-Guédiawaye pour escroquerie, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux, rapporte L’Observateur.
Officiellement affectée en zone rurale, la prévenue n’a jamais rejoint son poste. Dès 2024, elle installe plutôt à Zac Mbao le quartier général d’un réseau d’arnaques bien organisé. Se présentant tantôt comme fournisseuse de matériel médical, tantôt comme gestionnaire de marchés publics, elle réussit à soutirer des sommes comprises entre 500 000 et 15 millions à diverses victimes -journalistes, douanier, imam, commerçants - séduites par la promesse de rendements mirobolants, appuyés par de faux documents (bons de commande, factures pro forma, contrats), détaille L’Observateur, qui a assisté à l’audience.
Selon la même source, son stratagème reposait sur un mécanisme classique : remboursements partiels pour instaurer la confiance et inciter à réinvestir, avant de disparaître. Elle utilisait plusieurs téléphones, changeait fréquemment d’adresse, et consultait dans un cabinet improvisé à la Cité Total, derrière Keur Mbaye Fall, où elle stockait aussi de faux équipements médicaux.
Son mari, électromécanicien de métier, nie toute implication. Toutefois, des témoignages et des éléments matériels, notamment ses cartes de visite le présentant comme directeur administratif d'une société fictive, tendent à prouver le contraire, glisse le quotidien du Groupe futurs médias (Gfm).
À l’audience, reprend le titre de Gfm, les avocats de la défense ont rejeté les accusations. Celui de P. O. Lô l’a présenté comme une victime, rappelant qu’il s’était spontanément rendu à la gendarmerie, où il a été arrêté et son véhicule saisi. L’avocat d’A. S. Fall a, de son côté, nié tout blanchiment de capitaux, affirmant qu’elle était victime de la « précipitation et de la cupidité » de certains investisseurs dans un « marché juteux ». Il a également accusé un adjudant de police d’avoir contraint sa cliente à livrer le code de son téléphone pour faire pression sur d’éventuels plaignants.
Malgré une demande de liberté provisoire pour raisons humanitaires - leur fils, candidat au baccalauréat, se serait réfugié dans un daara après la coupure d’eau et d’électricité au domicile familial -, le parquet s’y est opposé, évoquant un risque de trouble à l’ordre public.
Déjà condamnée à un an de prison ferme dans une affaire similaire, A. S. Fall aurait, selon plusieurs témoins, autrefois bénéficié de protections familiales. Mais cette fois, souffle un proche de l’ancien ministre : « La famille a décidé de ne plus la couvrir. »
Le parquet a requis un an de prison ferme contre le couple, placé sous mandat de dépôt depuis le 7 novembre dernier. Ils resteront en détention jusqu’au délibéré prévu le 24 juin prochain, conclut L’Observateur.
seneweb
Officiellement affectée en zone rurale, la prévenue n’a jamais rejoint son poste. Dès 2024, elle installe plutôt à Zac Mbao le quartier général d’un réseau d’arnaques bien organisé. Se présentant tantôt comme fournisseuse de matériel médical, tantôt comme gestionnaire de marchés publics, elle réussit à soutirer des sommes comprises entre 500 000 et 15 millions à diverses victimes -journalistes, douanier, imam, commerçants - séduites par la promesse de rendements mirobolants, appuyés par de faux documents (bons de commande, factures pro forma, contrats), détaille L’Observateur, qui a assisté à l’audience.
Selon la même source, son stratagème reposait sur un mécanisme classique : remboursements partiels pour instaurer la confiance et inciter à réinvestir, avant de disparaître. Elle utilisait plusieurs téléphones, changeait fréquemment d’adresse, et consultait dans un cabinet improvisé à la Cité Total, derrière Keur Mbaye Fall, où elle stockait aussi de faux équipements médicaux.
Son mari, électromécanicien de métier, nie toute implication. Toutefois, des témoignages et des éléments matériels, notamment ses cartes de visite le présentant comme directeur administratif d'une société fictive, tendent à prouver le contraire, glisse le quotidien du Groupe futurs médias (Gfm).
À l’audience, reprend le titre de Gfm, les avocats de la défense ont rejeté les accusations. Celui de P. O. Lô l’a présenté comme une victime, rappelant qu’il s’était spontanément rendu à la gendarmerie, où il a été arrêté et son véhicule saisi. L’avocat d’A. S. Fall a, de son côté, nié tout blanchiment de capitaux, affirmant qu’elle était victime de la « précipitation et de la cupidité » de certains investisseurs dans un « marché juteux ». Il a également accusé un adjudant de police d’avoir contraint sa cliente à livrer le code de son téléphone pour faire pression sur d’éventuels plaignants.
Malgré une demande de liberté provisoire pour raisons humanitaires - leur fils, candidat au baccalauréat, se serait réfugié dans un daara après la coupure d’eau et d’électricité au domicile familial -, le parquet s’y est opposé, évoquant un risque de trouble à l’ordre public.
Déjà condamnée à un an de prison ferme dans une affaire similaire, A. S. Fall aurait, selon plusieurs témoins, autrefois bénéficié de protections familiales. Mais cette fois, souffle un proche de l’ancien ministre : « La famille a décidé de ne plus la couvrir. »
Le parquet a requis un an de prison ferme contre le couple, placé sous mandat de dépôt depuis le 7 novembre dernier. Ils resteront en détention jusqu’au délibéré prévu le 24 juin prochain, conclut L’Observateur.
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