Le Commandement militaire américain pour l'Amérique du nord (US Northern Command) a indiqué dans un communiqué avoir « activé » quelque « 700 Marines » qui vont se joindre aux militaires de la Garde nationale, un autre corps, de réserve celui-là, déjà déployés par le président américain dans la mégapole californienne. « Au vu de l'augmentation des menaces contre des fonctionnaires fédéraux et des bâtiments fédéraux, 700 Marines d'active» basés dans le sud de la Californie « vont être déployés à Los Angeles pour aider à protéger les fonctionnaires et bâtiments fédéraux », a par ailleurs expliqué à l'AFP un haut responsable américain sous le couvert de l'anonymat, corrigeant ses propos après avoir dans un premier temps parlé de 500 soldats.
Un « fantasme fou d'un président dictatorial »
Le commandement militaire régional a indiqué que l'opération en cours à Los Angeles, qui porte le nom de Task Force 51, « regroupait environ 2 100 gardes nationaux » et « 700 Marines d'active ». Tous ont été « formés en matière de désescalade, gestion des foules et règles du recours à la force. » Le déploiement de militaires d'active sur le territoire américain est une décision exceptionnelle, qui inquiète les défenseurs des droits civiques.
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a attaqué en justice le déploiement de la Garde nationale, et a estimé lundi que l'envoi des Marines « assouvissait le fantasme fou d'un président dictatorial ». Le président « a mis le feu aux poudres et agi illégalement en mobilisant la Garde nationale » sans concertation avec les autorités locales – une première depuis soixante ans –, avait déjà dénoncé Gavin Newsom.
Donald Trump souffle sur les braises
Donald Trump s’est félicité d’avoir pris une « excellente décision » en déployant des militaires de la Garde nationale à Los Angeles, une initiative critiquée par des militants des droits civiques et les autorités de Californie, notamment son gouverneur démocrate, Gavin Newsom. « Si nous n'avions pas fait ça, Los Angeles aurait été rayée de la carte », a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social, en attaquant, à nouveau, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, jugés « très incompétents ».
« Ils ont choisi de mentir aux Californiens et aux Américains en disant qu'ils n'avaient pas besoin de nous et en parlant de “manifestations pacifiques” », a encore écrit le président sur Truth Social. Interrogé par des journalistes sur une possible arrestation du gouverneur de Californie, l'une de ses bêtes noires, Donald Trump a lancé que ce serait « super ». « Il a fait un boulot horrible », a insisté Donald Trump.
« Le président des États-Unis vient de demander l'arrestation d'un gouverneur en exercice. C'est un jour que j'espérais ne jamais voir en Amérique. Peu importe que vous soyez démocrate ou républicain, c'est une ligne que nous ne pouvons pas franchir en tant que nation. C'est un pas indéniable vers l'autoritarisme », a écrit sur le réseau social X le gouverneur de Californie.
Des heurts liés aux arrestations musclées d'immigrés
Les heurts ont débuté vendredi 6 juin dans la mégapole californienne, où réside une importante population hispanique, quand des personnes ont tenté de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE).
Au matin du lundi 9 juin, plusieurs carcasses de voitures incendiées la veille sont visibles dans une artère de la ville, ainsi que de nombreux messages hostiles à l’ICE, à la police et au président tagués sur des bâtiments fédéraux. La police de Los Angeles monte la garde à des carrefours et patrouille dans le centre-ville déserté et déclaré dans la nuit zone de rassemblement interdit, après des heurts la veille au soir.
Lundi matin, des images aériennes diffusées par la chaîne ABC7 ont aussi montré quelques face à face avec des petits groupes mobiles de manifestants. « Les gens qui causent des problèmes sont des agitateurs professionnels et des insurgés », a estimé le président américain, sans dire s’il allait déclarer un état d’insurrection, ce qui lui donnerait des pouvoirs extrêmement étendus.
La maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, a assuré que le périmètre des affrontements ne concernait que « quelques rues » du centre-ville, et non pas toute la ville, contrairement à ce qu’a insinué Donald Trump. « Les gens qui ont mis le feu à des voitures et commis des actes de vandalisme seront poursuivis », a-t-elle prévenu. « C’est inacceptable ».
Les autorités mexicaines ont expliqué qu’une quarantaine de ressortissants mexicains avaient été arrêtés vendredi et samedi lors des opérations musclées de l’ICE, qui ont suscité les manifestations.
Rfi
Un « fantasme fou d'un président dictatorial »
Le commandement militaire régional a indiqué que l'opération en cours à Los Angeles, qui porte le nom de Task Force 51, « regroupait environ 2 100 gardes nationaux » et « 700 Marines d'active ». Tous ont été « formés en matière de désescalade, gestion des foules et règles du recours à la force. » Le déploiement de militaires d'active sur le territoire américain est une décision exceptionnelle, qui inquiète les défenseurs des droits civiques.
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a attaqué en justice le déploiement de la Garde nationale, et a estimé lundi que l'envoi des Marines « assouvissait le fantasme fou d'un président dictatorial ». Le président « a mis le feu aux poudres et agi illégalement en mobilisant la Garde nationale » sans concertation avec les autorités locales – une première depuis soixante ans –, avait déjà dénoncé Gavin Newsom.
Donald Trump souffle sur les braises
Donald Trump s’est félicité d’avoir pris une « excellente décision » en déployant des militaires de la Garde nationale à Los Angeles, une initiative critiquée par des militants des droits civiques et les autorités de Californie, notamment son gouverneur démocrate, Gavin Newsom. « Si nous n'avions pas fait ça, Los Angeles aurait été rayée de la carte », a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social, en attaquant, à nouveau, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, jugés « très incompétents ».
« Ils ont choisi de mentir aux Californiens et aux Américains en disant qu'ils n'avaient pas besoin de nous et en parlant de “manifestations pacifiques” », a encore écrit le président sur Truth Social. Interrogé par des journalistes sur une possible arrestation du gouverneur de Californie, l'une de ses bêtes noires, Donald Trump a lancé que ce serait « super ». « Il a fait un boulot horrible », a insisté Donald Trump.
« Le président des États-Unis vient de demander l'arrestation d'un gouverneur en exercice. C'est un jour que j'espérais ne jamais voir en Amérique. Peu importe que vous soyez démocrate ou républicain, c'est une ligne que nous ne pouvons pas franchir en tant que nation. C'est un pas indéniable vers l'autoritarisme », a écrit sur le réseau social X le gouverneur de Californie.
Des heurts liés aux arrestations musclées d'immigrés
Les heurts ont débuté vendredi 6 juin dans la mégapole californienne, où réside une importante population hispanique, quand des personnes ont tenté de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE).
Au matin du lundi 9 juin, plusieurs carcasses de voitures incendiées la veille sont visibles dans une artère de la ville, ainsi que de nombreux messages hostiles à l’ICE, à la police et au président tagués sur des bâtiments fédéraux. La police de Los Angeles monte la garde à des carrefours et patrouille dans le centre-ville déserté et déclaré dans la nuit zone de rassemblement interdit, après des heurts la veille au soir.
Lundi matin, des images aériennes diffusées par la chaîne ABC7 ont aussi montré quelques face à face avec des petits groupes mobiles de manifestants. « Les gens qui causent des problèmes sont des agitateurs professionnels et des insurgés », a estimé le président américain, sans dire s’il allait déclarer un état d’insurrection, ce qui lui donnerait des pouvoirs extrêmement étendus.
La maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, a assuré que le périmètre des affrontements ne concernait que « quelques rues » du centre-ville, et non pas toute la ville, contrairement à ce qu’a insinué Donald Trump. « Les gens qui ont mis le feu à des voitures et commis des actes de vandalisme seront poursuivis », a-t-elle prévenu. « C’est inacceptable ».
Les autorités mexicaines ont expliqué qu’une quarantaine de ressortissants mexicains avaient été arrêtés vendredi et samedi lors des opérations musclées de l’ICE, qui ont suscité les manifestations.
Rfi