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"Gilets jaunes" : 412 interpellations, des violences "d'une gravité sans précédent" à Paris

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 2 Décembre 2018 à 19:44

412 personnes ont été interpellées et 978 placées en garde à vue après les violences de samedi à Paris, ont révélé dimanche le procureur et le préfet de Paris. 249 incendies ont été recensés par les pompiers.


"Gilets jaunes" : 412 interpellations, des violences "d'une gravité sans précédent" à Paris
La journée de manifestation des "Gilets jaunes" samedi à Paris a été marquée "par des violences d'une gravité sans précédent", a estimé dimanche 2 décembre le préfet de police Michel Delpuech.

Au total, 412 personnes ont été interpellées, "un niveau jamais atteint dans les dernières décennies", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, en déplorant une "violence extrême et inédite" contre les forces de l'ordre avec "des jets de marteaux" notamment.

Au total "249 feux" ont été recensés par les pompiers, visant "112 véhicules, 130 mobiliers urbains" et "six bâtiments", a-t-il énuméré, précisant que "le recensement complet des dégâts est en cours".

Déplorant des "violences délibérées" commises par des personnes "désireuses d'affronter les forces de l'ordre" et "d'en découdre", Michel Delpuech a indiqué que parmi elles se trouvaient "des groupuscules d'extrémistes d'ultra-droite et d'ultra-gauche".

"Désinhibition"

Mais il y avait aussi "un très grand nombre de manifestants portant un gilet jaune" et qui n'ont pas hésité par "désinhibition" ou un effet d'"entrainement", "à se livrer eux aussi à des violences injustifiables", a-t-il dit. "On ne peut se revendiquer d'un mouvement qui se veut pacifique et venir sur le pavé parisien avec un comportement qui est inacceptable."

Présent à ses côtés, le procureur de Paris Rémy Heitz a précisé que "378 personnes" avaient été placées en garde à vue, "dont 33 mineurs". Le parquet "n'a jamais eu à gérer un nombre aussi important de gardés à vue", a-t-il ajouté.

Parmi eux se trouvent "beaucoup d'hommes majeurs", âgés "de 30 à 40 ans", "venant souvent de province, insérés socialement" et "venus pour en découdre avec les forces de l'ordre", a-t-il ajouté.

Il y avait aussi "des profils plus jeunes, des Franciliens" qui étaient "plus motivés par une délinquance d'appropriation" et sont "venus profiter des pillages", a aussi affirmé M. Heitz. "La justice passera" car "il ne peut y avoir d'impunité", a-t-il assuré.



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