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Mévente de la production : les obstacles à l’autosuffisance en riz

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 21 Septembre 2017 à 20:03

La plateforme dédiée à la commercialisation du riz local demeure « une solution efficace » pour endiguer la mévente dont se plaignent certains producteurs, a soutenu jeudi à Dakar le ministre du Commerce, de la Consommation, du Secteur informel et des PME, Alioune Sarr.
« Il est important de relever que, depuis l’institution de ce dispositif, sont de moins en moins notées les situations de méventes de riz local auxquelles étaient souvent confrontés nombre de riziers » sénégalais, a-t-il déclaré.
M. Sarr intervenait au cours d’une réunion sur « les pistes d’amélioration de la commercialisation du riz sénégalais », une rencontre à laquelle participaient des producteurs, importateurs ainsi que des responsables d’établissements financiers.
Elle visait à engager « une réflexion inclusive en vue de trouver des pistes d’amélioration du dispositif de commercialisation du riz sénégalais », a expliqué le ministre du Commerce, rappelant que la plateforme dédiée à la commercialisation du riz local a été mise en place par le gouvernement en 2015.
Ce dispositif ’’fait obligation aux importateurs d’acheter le riz local à hauteur de leur part de marché dans l’importation, et aux producteurs d’offrir du riz certifié suivant les conditions des prix fixés d’accord parties en passant par une banque affiliée », a souligné Alioune Sarr.
Cela a selon lui permis cette année « l’écoulement de plus 3400 tonnes de riz blanc pour un montant de 8,153 milliards de FCFA », malgré « la persistance de certaines difficultés » de nature à « impacter négativement » les performances de la plateforme.
Il en est ainsi de « la non admission dans la plateforme des rizeries non agréées et des décortiqueuses artisanales en raison de la piètre qualité de leurs produits ».
Le ministre du Commerce a de même cité le « choix délibéré de certains
riziers d’opérer en marge de la plateforme ou de ne proposer à la plateforme que des quantités qu’ils ne sont pas en mesure d’écouler ».
S’y ajoute « la concurrence déloyale entre riziers et distributeurs
notée sur le même produit, avec des niveaux de prix d’acquisition ou de vente différents ».
Parlant de ce constat, Alioune Sarr a invité à réfléchir sur « les mesures d’incitation pour une meilleure commercialisation du riz’’, tout en mettant l’accent sur l’impératif, pour les maillons de la chaîne, de disposer « à tout instant, d’une information juste et fiable ».
Cela suppose que les acteurs se renseignent « sur la quantité
de riz disponible au niveau des riziers ainsi que sur leur planning d’arrivée » des stocks.
M. Sarr a par ailleurs recommandé « l’élargissement de la plateforme » en invitant les autres producteurs non encore affiliés à l’intégrer, ce dispositif de commercialisation demeurant à ses yeux « le cadre idéal » pour l’écoulement immédiat de leurs produits, en contrepartie de la présentation d’un certificat délivré par un tiers détenteur.
De cette manière, le gouvernement ne serait plus obligé, in fine, de s’occuper de la gestion de cette plateforme à la place des acteurs qui seraient ainsi en mesure d’évoluer par eux-mêmes, a souligné Alioune Sar.
Aussi, le ministre du Commerce, de la Consommation, du Secteur informel et des PME a-t-il réaffirmé la volonté du gouvernement d’accompagner les riziers à commercialiser leurs productions « dans de très bonnes conditions » ?

 



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