Dakarposte.com - Le site des scoops
Dakarposte.com
 

Mort d’Aïcha Diallo : la famille de la défunte déroule le film de la chute mortelle

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 10 Novembre 2017 à 19:32

Mort d’Aïcha Diallo : la famille de la défunte déroule le film de la chute mortelle
La police de Thiaroye qui a hérité l’enquête sur la mort d’Aïcha Diallo, s’est rendue à Niagues, au domicile de la défunte, en compagnie d’un représentant du parquet pour constater la configuration du bâtiment sur la terrasse où feue Aïcha a chuté lourdement. En plus des prises de vues des limiers, la mère et la sœur de la défunte, témoins-clés dans cette affaire, ont déroulé devant les enquêteurs le film de la chute. 

Aïcha Diallo, fillette de douze (12) ans a chuté de la terrasse de sa maison familiale et perdu la vie trois (3) jours plus tard à l’hôpital de Pikine. 

Alors que leur arrivée était guettée à Niagues, dans la grande banlieue de Dakar, les enquêteurs ont profité du départ de nombre de Sénégalais à Touba pour procéder à la reconstitution des faits. Albert Ndior l’adjoint au commissaire de Pikine, le représentant du parquet, un photographe et un caméraman, se sont rendus chez les Diallo, à la cité Tawfekh, ce 7 novembre 2017, renseigne « l’Observateur ». 

La reconstitution des faits a démarré au terme d’une brève séance de discussions avec Faty Kaba, la mère de la défunte Aïcha Diallo à qui, ils ont expliqué le but de leur visite. 
  
Témoin-clé du dossier, la sœur jumelle de la défunte, Maïmouna a dû se faire violence pour se remémorer dans les moindres détails, cette journée du 19 octobre où la vie d’Aïcha Diallo a basculé. 

Sous le crépitement de l’appareil-photo, la jeune fille a imité la chute qui a occasionné les blessures fatales à Aïcha, après être montée sur le bas mur de clôture pour atteindre la terrasse. Maïmouna s’est par la suite, empressée d’aller se blottir dans les bras de sa mère qui, les yeux embués de larmes, l’a serrée fortement contre elle comme pour exorciser la peur qui l’habitait. 

Une reconstitution qui s’est déroulée devant des voisines, venues apporter un réconfort moral à la famille d’Aïcha. Celles-ci n’ayant pu retenir leurs larmes, les enquêteurs, impassibles ont noté les moindres détails dans leur calepin, donnant des directives au photographe et au caméraman, pour immortaliser tous les temps forts de cette reconstitution. 

La maison mortuaire fouillée de fond en comble, Faty Kaba, mère de la défunte, a répondu aux questions d’Albert Ndior, l’adjoint au commissaire de Thiaroye. 

«J’ai expliqué aux enquêteurs que je savais pertinemment qu’il était plus ou moins risqué de faire évacuer, par mes deux filles, les eaux stagnantes de la terrasse qui, à la longue, pourrait engendrer un effondrement de la dalle faute d’étanchéité, mais je n’avais pas le choix. Je leur ai également dit avoir hérité de mon mari une grande et belle maison à Yeumbeul sur la route de Boune, mais, elle avait été détériorée par les inondations. 

Ce qui m’a poussé à venir habiter à la cité Tawfex. Depuis la mort de leur papa, il y a 10 ans, je me débrouille seule, pour pouvoir nourrir mes enfants, en vendant des produits cosmétiques et en faisant des poses ongles pour les femmes. Pour ne pas exposer mes deux enfants à un danger perpétuel, j’ai fini par adhérer à une tontine pour pouvoir ériger un escalier par lequel, elles passeraient pour aller à la terrasse. Celle qui assurait la garde de la tontine a pris du temps pour me remettre le million qui constituait ma part. 

Ce n’est qu’à l’annonce du décès d’Aïcha qu’elle s’est empressée de me la faire parvenir, mais c’était trop tard, le mal étant déjà fait. J’avais même pris langue avec un ouvrier qui m’avait fait le devis à 250 000 FCfa, mais il était écrit qu’Aïcha ne devrait vivre au delà de son heure. Elle me manque énormément et je prie le Seigneur de me pardonner de passer des nuits blanches à lui demander, pourquoi Il m’a pris ma meilleure amie», pleure-t-elle. 
Dakarmatin.com



Inscription à la newsletter






Vidéos & images