Nicolas Sarkozy a été exclu de la Légion d’honneur après sa condamnation, devenue définitive, à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes, selon un arrêté publié dimanche 15 juin, au Journal officiel. L’ancien président de la République (2007-2012) se voit également retirer l’ordre national du Mérite.
Nicolas Sarkozy devient ainsi le deuxième chef de l’Etat français privé de la Légion d’honneur, après le maréchal Pétain, à qui elle avait été retirée après sa condamnation en août 1945 pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.
Définitivement condamné, le 18 décembre 2024, à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, ou affaire Paul Bismuth, l’ancien chef de l’Etat devait, en vertu du code de la Légion d’honneur, se voir exclu des ordres nationaux.
Le retrait est automatique quand un récipiendaire est définitivement condamné pour un crime ou obtient une peine d’emprisonnement égale ou supérieure à un an ferme. Mais Emmanuel Macron, grand maître de l’ordre de la Légion d’honneur, avait refusé de dégrader son prédécesseur. « Je pense que c’est très important que les anciens présidents soient respectés », avait dit le chef de l’Etat, le 24 avril.
La justice administrative avait été saisie début mai par une demi-douzaine de requérants, tous enfants ou petits-enfants de décorés. « Retirer la Légion d’honneur et l’ordre national du Mérite à l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy n’est pas manquer de respect à la fonction de président, c’est bien la protéger », avaient-ils écrit.
Un retrait « de droit »
Le retrait est « de droit », avait, de son côté, souligné en mars le grand chancelier de la Légion d’honneur, le général François Lecointre, qui a signé l’arrêté privant Nicolas Sarkozy des deux titres dont il était grand-croix, grade le plus élevé.
En vertu de l’arrêté signé du 5 juin, les deux coprévenus de Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert et Thierry Herzog, sont eux aussi exclus de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
Outre celle des écoutes, Nicolas Sarkozy est mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires et a notamment comparu début 2025 pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le jugement dans ce dossier sera rendu fin septembre.
Le Monde
Nicolas Sarkozy devient ainsi le deuxième chef de l’Etat français privé de la Légion d’honneur, après le maréchal Pétain, à qui elle avait été retirée après sa condamnation en août 1945 pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi.
Définitivement condamné, le 18 décembre 2024, à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, ou affaire Paul Bismuth, l’ancien chef de l’Etat devait, en vertu du code de la Légion d’honneur, se voir exclu des ordres nationaux.
Le retrait est automatique quand un récipiendaire est définitivement condamné pour un crime ou obtient une peine d’emprisonnement égale ou supérieure à un an ferme. Mais Emmanuel Macron, grand maître de l’ordre de la Légion d’honneur, avait refusé de dégrader son prédécesseur. « Je pense que c’est très important que les anciens présidents soient respectés », avait dit le chef de l’Etat, le 24 avril.
La justice administrative avait été saisie début mai par une demi-douzaine de requérants, tous enfants ou petits-enfants de décorés. « Retirer la Légion d’honneur et l’ordre national du Mérite à l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy n’est pas manquer de respect à la fonction de président, c’est bien la protéger », avaient-ils écrit.
Un retrait « de droit »
Le retrait est « de droit », avait, de son côté, souligné en mars le grand chancelier de la Légion d’honneur, le général François Lecointre, qui a signé l’arrêté privant Nicolas Sarkozy des deux titres dont il était grand-croix, grade le plus élevé.
En vertu de l’arrêté signé du 5 juin, les deux coprévenus de Nicolas Sarkozy, Gilbert Azibert et Thierry Herzog, sont eux aussi exclus de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
Outre celle des écoutes, Nicolas Sarkozy est mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires et a notamment comparu début 2025 pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le jugement dans ce dossier sera rendu fin septembre.
Le Monde