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Procédure de licenciement contre Alexandre Benalla, placé en garde à vue

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 20 Juillet 2018 à 11:47

Accusé de violences lors de manifestations le 1er mai, ainsi que d'usurpation de fonction, Alexandre Benalla a été placé en garde à vue vendredi 20 juillet. L’Élysée annonce qu'une procédure de licenciement a été engagée à son encontre.


Emmanuel Macron accompagné par Alexandre Benalla lors d'un déplacement au salon de l'Agriculture, à Paris, en mars 2017
Emmanuel Macron accompagné par Alexandre Benalla lors d'un déplacement au salon de l'Agriculture, à Paris, en mars 2017
 
 
Accusé de violences lors de manifestations le 1er mai, Alexandre Benalla, collaborateur d'Emmanuel Macron (chargé de mission à l'Élysée), a été placé en garde à vue vendredi 20 juillet. Juste avant cette annonce, l'Élysée avait signalé avoir engagé "la procédure de licenciement" d'Alexandre Benalla.
La garde à vue d'Alexandre Benalla a débuté vendredi matin à Paris dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte après la diffusion d'une vidéo le montrant frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé le parquet de Paris.

Alexandre Benalla est visé pour des faits de violences en réunion par personne chargée d'une mission de service public, d'usurpation de fonctions, de port illégal d'insignes réservés à l'autorité publique et de complicité de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection, selon la même source.

 
Indignation générale
L'affaire Benalla a éclaté avec la mise en ligne mercredi soir par le site du Monde d'un article  reprenant la vidéo filmée le 1er mai à Paris, où un homme, identifié comme Alexandre Benalla, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre, s'en prend à un jeune homme à terre. Ces images, filmées par un militant de la France insoumise, ont déclenché une indignation générale.
Emmanuel Macron, en déplacement en Dordogne, a refusé de répondre aux incessantes questions de la presse. Interpellé par un journaliste lui demandant si la République était "entachée" par cette affaire, il a laconiquement répondu : "Non, non, la République elle est inaltérable !"
C'est le porte-parole de l'Élysée, Bruno Roger-Petit, qui est "monté au créneau" le premier jeudi 19 juillet au matin dans un point presse : Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet de la présidence au moment des faits, a rapidement reçu "la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l'Élysée", a-t-il fait valoir.
Il a été "mis à pied pendant quinze jours avec suspension de salaire [et] démis de ses fonctions en matière d'organisation de la sécurité des déplacements du président, [pour] punir un comportement inacceptable". C'est "un dernier avertissement avant licenciement", a souligné Bruno Roger-Petit.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a indiqué jeudi avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale, à charge pour elle de se pencher sur les règles encadrant la présence "d'observateurs" au sein des forces de l'ordre.




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