"Ce soir, compatriotes, en allant au lit, sachez, dîtes-vous, que la pu...Macky, chasseur de midi...comme Jammeh, a bradé vos hydrocarbures. Même à mon dîner hier à l'université d'Oxford, c'était un brûlant dossier".
Ce 29 juin 2019, à 21 heures 14 minutes, Adama Gaye publie ce post d'une violence inouïe sur sa page facebook. Ses "followers" se régalent : le post va enregistrer 122 "J'aime", 15 "commentaires" et "deux partages".
Quelques heures plus tôt, à 13 heures 49 minutes, le même jour, il avait posté sur son mur un texte aussi ordurier que le deuxième : "Pourquoi Marieme a exigé le renvoi de M... ? Qu'en dit Macky-L...sa yol...gué…? Ma bagn jeppi sagarou illégitime bii. De pied ferme, l'arme prête, les munitions mondialement placées j'attends". Le "post" enregistre 114 "J'aime", 44 "commentaires" et trois partages. A un de ses "followers", Karl Pape, qui lui pose même une question, Adama Gaye répond : "on traque le nom de la maroco-française qui conseillait le yol...guénio jusqu'à le yewou bamou danou. Kii dou demm quoi, malédiction leu". "Alice Diaté, légui damay diay scoop", écrit encore le "journaliste" en répondant à un autre follower.
Mais lorsque ce 29 juillet 2019, à l'aube, une équipe du redoutable Groupement d'intervention et de recherches (Gir) de la Division des investigations criminelles (Dic) cueille Adama Gaye, dans son appartement sis à l'immeuble Kébé, celui qui disait "si je parle, Macky tombe", devient subitement… amnésique.
Libération révèle que lors de son premier interrogatoire, Adama Gaye a juré, sur tous les saints, qu'il n'est pas l'auteur de ces deux publications mais aussi d'une troisième, dans laquelle, il est souhaité que l'avion de commandement s'écrase à «10.000 pieds d’altitude» avec Macky Sall, Moustapha Niasse, Mamour Diallo, Aliou Sall, Mansour Faye, le Procureur Bassirou Guèye… à bord.
Même si la page facebook est lié à son numéro de téléphone, le 77637..., Adama Gaye qui clamait que si on le touche, la République tombe, refuse d'endosser la paternité de ses écrits. Malgré sa mauvaise foi manifeste, les enquêteurs, avec le concours de la Division spéciale de lutte contre la criminalité, lui démontre que le compte est bien à lui. N'empêche, Adama Gaye assure que non et argumente : à plusieurs reprises des individus auraient tenté de pirater ses comptes et ce seraient sans doute eux qui auraient fait les publications et même...commenter à sa place. Et s'il n'a pas porté plainte, c'est parce qu'il ne savait pas devant quelle juridiction le faire. Interdit de rire…
Sachant que ses légendes ne prospéraient pas, face aux preuves techniques, Adama Gaye est finalement revenu sur ses premières déclarations en faveur d’un deuxième interrogatoire. En effet, il a finalement reconnu être l'auteur des deux publications mais d'après lui, il n'a pas écrit la troisième. La pépite ? Il a même promis aux enquêteurs qu'il déposerait une plainte contre X. Interdit de rire encore…
Cheikh Mbacké Guissé
Ce 29 juin 2019, à 21 heures 14 minutes, Adama Gaye publie ce post d'une violence inouïe sur sa page facebook. Ses "followers" se régalent : le post va enregistrer 122 "J'aime", 15 "commentaires" et "deux partages".
Quelques heures plus tôt, à 13 heures 49 minutes, le même jour, il avait posté sur son mur un texte aussi ordurier que le deuxième : "Pourquoi Marieme a exigé le renvoi de M... ? Qu'en dit Macky-L...sa yol...gué…? Ma bagn jeppi sagarou illégitime bii. De pied ferme, l'arme prête, les munitions mondialement placées j'attends". Le "post" enregistre 114 "J'aime", 44 "commentaires" et trois partages. A un de ses "followers", Karl Pape, qui lui pose même une question, Adama Gaye répond : "on traque le nom de la maroco-française qui conseillait le yol...guénio jusqu'à le yewou bamou danou. Kii dou demm quoi, malédiction leu". "Alice Diaté, légui damay diay scoop", écrit encore le "journaliste" en répondant à un autre follower.
Mais lorsque ce 29 juillet 2019, à l'aube, une équipe du redoutable Groupement d'intervention et de recherches (Gir) de la Division des investigations criminelles (Dic) cueille Adama Gaye, dans son appartement sis à l'immeuble Kébé, celui qui disait "si je parle, Macky tombe", devient subitement… amnésique.
Libération révèle que lors de son premier interrogatoire, Adama Gaye a juré, sur tous les saints, qu'il n'est pas l'auteur de ces deux publications mais aussi d'une troisième, dans laquelle, il est souhaité que l'avion de commandement s'écrase à «10.000 pieds d’altitude» avec Macky Sall, Moustapha Niasse, Mamour Diallo, Aliou Sall, Mansour Faye, le Procureur Bassirou Guèye… à bord.
Même si la page facebook est lié à son numéro de téléphone, le 77637..., Adama Gaye qui clamait que si on le touche, la République tombe, refuse d'endosser la paternité de ses écrits. Malgré sa mauvaise foi manifeste, les enquêteurs, avec le concours de la Division spéciale de lutte contre la criminalité, lui démontre que le compte est bien à lui. N'empêche, Adama Gaye assure que non et argumente : à plusieurs reprises des individus auraient tenté de pirater ses comptes et ce seraient sans doute eux qui auraient fait les publications et même...commenter à sa place. Et s'il n'a pas porté plainte, c'est parce qu'il ne savait pas devant quelle juridiction le faire. Interdit de rire…
Sachant que ses légendes ne prospéraient pas, face aux preuves techniques, Adama Gaye est finalement revenu sur ses premières déclarations en faveur d’un deuxième interrogatoire. En effet, il a finalement reconnu être l'auteur des deux publications mais d'après lui, il n'a pas écrit la troisième. La pépite ? Il a même promis aux enquêteurs qu'il déposerait une plainte contre X. Interdit de rire encore…
Cheikh Mbacké Guissé