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Marcel de Souza, président de la Commission de la CEDEAO : « Nous avons actuellement des troupes en Guinée-Bissau et au Mali. L’intervention militaire en Gambie est une solution envisageable »

Rédigé par Dakarposte le Lundi 12 Décembre 2016 à 23:57

Marcel de Souza, président de la Commission de la CEDEAO : « Nous avons actuellement des troupes en Guinée-Bissau et au Mali. L’intervention militaire en Gambie est une solution envisageable »
Le président de la Commission de la Cédéao, Marcel de Souza, est l'invité de RFI pour parler de la situation en Gambie. Il revient notamment sur le message porté ce mardi à Banjul par les présidents du Nigeria, de la Sierra Leone et du Liberia au président gambien sortant Yahya Jammeh, qui refuse désormais d'accepter sa défaite à l'élection présidentielle face à l'opposant Adama Barrow. Il rappelle que, pour la Cédéao, la diplomatie est privilégiée, mais qu'une intervention militaire pour faire respecter le verdict des urnes est « envisageable ». 
  
  
RFI : Peut-il s'agir d'une intervention militaire extérieure ? 
  
Marcel Alain de Souza : Cela relève de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao, qui va se réunir à Abuja le 17 décembre. Tout ceci sera analysé et les décisions seront prises au moment opportun. 
  
RFI : Tout est possible, y compris la décision par la Cédéao d'envoyer des troupes à Banjul ? 
  
Marcel Alain de Souza : Nous l'avons fait par le passé. Nous avons actuellement des troupes en Guinée-Bissau avec ECOMIB. Nous avons eu des troupes au Mali. Et donc c'est une solution envisageable. 
  
La communauté internationale et la Cédéao, nous privilégions d'abord la diplomatie préventive et c'est ce que nous sommes en train de faire par la mission qui se rend là-bas ce mardi. Il faut aller par la persuasion, amener Monsieur Yahya Jammeh à respecter les principes. Ensuite, dans un deuxième temps, on verra comment mettre la pression par le Conseil de sécurité de l'ONU, par l'UA et par la Cédéao, pour que l'on puisse ne pas aller vers des affrontements. Et enfin, lorsque tout ceci ne marchera pas, on envisagera des décisions plus draconiennes.



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