L’activiste Guy Marius Sagna fait une analyse très dure sur l’affaire qui oppose les villageois de Tobène, Maka Dieng et Kër Maguèye : «L'affaire de l'expropriation foncière des paysans de Tobène, Maka Dieng et Kër Maguèye par les ICS soutenues par l'État néocolonial du Sénégal est un scandale environnemental, un scandale alimentaire, un scandale économique, un scandale sanitaire, un scandale foncier, un scandale qui discrédite la gendarmerie. Doit-on se réjouir qu'elle ne soit pas un scandale judiciaire avec la libération de tous les arrêtés ?»
C’est donc le foncier qui est toujours en cause car l’Etat permet à de puissants industriels de mépriser les populations locales et de les empêcher de jouir de leurs terres. Plus grave, ces populations ne bénéficient d’aucune contrepartie et, lorsqu’elles protestent, elles sont aussitôt réprimées par les forces de l’ordre qui les interpellent dès que les riches industriels les appellent. Les gendarmes sont-ils complices des riches qui s’accaparent des terres des pauvres paysans ? A Ndingler par exemple, l’homme d’affaires Babacar Ngom payait pas moins de 16 millions de francs aux gendarmes afin qu’ils lui surveillent les centaines d’hectares qu’il a pu acquérir de manière indue. A Tobène et dans les villages environnants, la manifestation des populations contre l’expropriation de leurs terres a donné lieu à des arrestations intempestives de chefs de villages et de villageois qui disaient simplement leur désaccord. Cette promptitude de la gendarmerie à intervenir de manière trop musclée lorsqu’ils sont appelés par les industriels est assez suspecte, comme s’ils étaient payés pour mater les villageois et protéger les riches industriels. Heureusement que pour ce coup-ci, la justice a jugé juste en libérant toutes les personnes arretées. Le verdict final, prévu ce 26 août devait aller dans le sens de donner raison aux populations qui ont le droit constitutionnel de manifester face à une injustice.
njaydakarposte@gmail.com
C’est donc le foncier qui est toujours en cause car l’Etat permet à de puissants industriels de mépriser les populations locales et de les empêcher de jouir de leurs terres. Plus grave, ces populations ne bénéficient d’aucune contrepartie et, lorsqu’elles protestent, elles sont aussitôt réprimées par les forces de l’ordre qui les interpellent dès que les riches industriels les appellent. Les gendarmes sont-ils complices des riches qui s’accaparent des terres des pauvres paysans ? A Ndingler par exemple, l’homme d’affaires Babacar Ngom payait pas moins de 16 millions de francs aux gendarmes afin qu’ils lui surveillent les centaines d’hectares qu’il a pu acquérir de manière indue. A Tobène et dans les villages environnants, la manifestation des populations contre l’expropriation de leurs terres a donné lieu à des arrestations intempestives de chefs de villages et de villageois qui disaient simplement leur désaccord. Cette promptitude de la gendarmerie à intervenir de manière trop musclée lorsqu’ils sont appelés par les industriels est assez suspecte, comme s’ils étaient payés pour mater les villageois et protéger les riches industriels. Heureusement que pour ce coup-ci, la justice a jugé juste en libérant toutes les personnes arretées. Le verdict final, prévu ce 26 août devait aller dans le sens de donner raison aux populations qui ont le droit constitutionnel de manifester face à une injustice.
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