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APPRENONS DE TANOR-NIASSE !

Rédigé par Dakarposte le Mardi 15 Septembre 2015 à 18:02

Avec Seneplus.com

La démarche pour désigner le (la) candidat (e) des Assises nationales a été plombée en 2012 d’abord, par l’apparition de «Benno Alternative 2012», puis par le désaccord au sein de sa composante politique, entre le Ps et l’Afp



Yonu askan wi (Yaw) vient de publier un appel aux autres composantes de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) pour «une Candidature» commune de la Gauche aux élections présidentielle et une «liste commune» aux législatives prochaines. Cet appel rendu public interpelle non seulement chacune des organisations membres de la Cds, mais aussi toute femme ou homme de Gauche se réclamant des «Conclusions des Assises nationales».

En attendant que le Pit, dans ses instances habilitées, décide des perspectives électorales prochaines, nul ne peut ne pas réagir, à titre personnel, à cet appel qui pose en public un débat qui était prévu à être organisé en interne, au sein de la Cds. Mon option, comme citoyen se réclamant des «Conclusions des Assises nationales», par rapport à la candidature à la Présidentielle prochaine, découle directement des «Orientations» de la Cds, d’où est issu son programme politique, dans le court, moyen et long terme.

Dans le court terme, se dessinent les perspectives électorales présidentielles et législatives qui devraient être évaluées de façon concertée au sein de la Cds, et ensuite, conjointement avec toutes les composantes politiques, économiques, sociales et culturelles du «Peuple des Assises nationales», pour désigner son (sa) «candidat (e)» devant «parachever la mise en œuvre des Conclusions des Assises nationales».

En 2012, cette démarche pour désigner le (la) candidat (e) du peuple des Assises nationales a été plombée d’abord, par l’apparition de «Benno Alternative 2012», puis par le désaccord au sein de sa composante politique, entre le Ps et l’Afp. Ce désaccord n’a pas pu recevoir l’arbitrage du «Comité national de pilotage» (Cnp) des Assises nationales, pourtant sollicité à travers son Président qui a auditionné les dirigeants du Ps et de l’Afp en vue d’un accord politique entre eux, sans y parvenir pour autant.

Devant ce blocage, il aurait fallu organiser leur audition individuelle par le Cnp, avant de procéder à un choix souverain du «candidat du peuple des Assises nationales», En l’absence d’un tel arbitrage, les composantes politiques et de la société civile «du Peuple des Assises nationales» sont allées dispersées au premier tour de la Présidentielle de 2012.

Ce n’est qu’au second tour que le Cnp a auditionné le candidat qualifié pour décider de son soutien en tenant compte de ses engagements du 12 mars 2012, de «mettre en œuvre les Conclusions des Assises nationales».

C’est donc en tirant les leçons de ce passé récent que les perspectives électorales de 2017 devraient être pensées, pour désigner le (la) «Candidat (e) du peuple des Assises nationales», pour autant que l’on est convaincu, comme l’est la Cds, qu’elles sont toujours à l’ordre du jour, et qu’il faille parachever leur mise en œuvre. C’est pour cette raison que c’est sur la base d’une évaluation conjointe au sein de Cnp des «Assises nationales» que les perspectives électorales prochaines devraient être retenues, et le choix du (de la) candidat(e) opéré.

A cet effet, les évaluations faites par les différentes composantes politiques, économiques, sociales et culturelles du «peuple des Assises nationales» devraient être partagées au sein du Cnp en vue d’un consensus. C’est en ce sens que la Cds est attendue sur ses évaluations et ses propositions. C’est donc pour cela que toute démarche unilatérale d’une composante quelconque de la Cds, visant à «diviser» de nouveau le «peuple des Assises nationales» sur des bases idéologiques, entre gauche, social démocrate, social libérale, et libérale, est à combattre sans concession aucune.

Cela a été politiquement fatal pour le «peuple des Assises nationales» en 2012. Récidiver serait donc suicidaire pour ce peuple. Ici s’impose le respect strict de la nature sociale du «peuple des Assises nationales» qui s’est rassemblé sur des bases nationale, républicaine, démocratique, citoyenne et de justice sociale, en transcendant les clivages idéologiques, afin d’arriver à des «Conclusions consensuelles» largement soutenues par l’essentiel des forces vives de la Nation.

Donc, la Cds, qui a fait de ces «Conclusions» son programme minimum, ne peut pas pour être cohérente avec ellemême aller en contresens, en se démarquant des autres composantes des «Assises nationales» sur des bases idéologiques, avec la prétention d’incarner «une orientation de gauche des Conclusions des Assises nationales». Ce faisant, c’est ignorer que celles-ci ne sont ni de gauche ni de droite, mais bien nationales, républicaines, démocratiques, citoyennes et de justice sociale.

Cette prétention est d’autant plus inexplicable que la Cds est suffisamment claire dans ses perspectives de conquête démocratique du pouvoir. En effet, dans la «Résolution finale» des Assises de la Gauche du 21 et 22 février 2015, qui l’ont créée, la Cds affirme clairement «son option de conquête démocratique du pouvoir... », en vue de réaliser un programme de transformation sociale au service exclusif du Peuple.

Pour ce faire, dans sa «stratégie de mobilisation et d’intervention populaire», la Cds s’est donné comme «exigence un vaste travail de massification ciblant en particulier les travailleurs des villes et des campagnes, ainsi que les couches dominées et exploitées de notre société».

Donc, à moins de croire que les enjeux de la prochaine élection présidentielle posent comme agenda «la transformation sociale», qui est pour la Cds un objectif de moyen, long terme, et non le parachèvement de la mise en œuvre des Conclusions des Assises nationales, qui est son programme de court terme, la Cds devrait s’abstenir de se démarquer sur des bases idéologiques, dans le choix du (de la) candidat (e) du peuple de Assises nationales.

L’avènement de la Cds, avec une vision claire des enjeux dans le court, moyen et long terme, avait permis de croire que le «démon du gauchisme» qui rêve de réaliser la «révolution» à chaque échéance électorale, était bien mort de sa belle mort et enterré à jamais ! Mais c'était sans compter avec la nature sociale, petite-bourgeoise des forces politiques qui se réclament de la «Gauche» et qui sont «toujours pressées d’accomplir le grand soir».

Il est donc temps de revenir à nos «Orientations» et «démarches consensuelles» qui ont fondé notre volonté d’unifier les forces de Gauche du Sénégal au sein de la Cds. Dans ce cadre, une «candidature de démarcation idéologique» de la Cds au sein du peuple des Assises nationales, en vue de la prochaine présidentielle, me semble inacceptable, puisqu’immature.



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