
Juridiquement et moralement contre le troisième mandat, a dit Mimi Touré. Peu convaincant a été son speech sur mesure dès lors que son parcours et ses actes prouvent le contraire de ses allégations. De mauvaise foi dans l’affaire Karim Wade, n’est-ce pas elle-même qui se targuait d’avoir récupéré des millions pour le compte du Sénégal sans qu’aucune trace n’en soit visible dans les livres des finances publiques ? Ses commissions rogatoires et ses déclarations d’intention infructueuses ont pourtant beaucoup couté aux contribuables Sénégalais. Ses prétentions fallacieuses et leurs effets d’annonce l’ont été tout autant, et ce, au mépris de toute considération morale et juridique.
Nous avons aucune raison de croire à la désillusionnée, Mimi la décadente. Elle fait croire que si elle était favorable à la troisième candidature, Macky Sall l’aurait adoubée pour le poste de présidente de l’Assemblée nationale. Avec des « si », Madame Aminata Touré cherche à brouiller l’opinion d’intentions feintes. Elle a tort de croire à notre naïveté. En vérité, elle avait, depuis longtemps, la pleine capacité de s’insurger contre cette perspective. Elle a attendu d’être déshéritée, déçue et désespérée pour en faire cas. Autrement, elle se serait rangée, au mieux ou aurait manigancé, à tout le moins.
« Je vais envoyer une lettre pour signifier mon statut de non-inscrite », indique-t-elle. Elle fait rire. Elue sous la bannière de Benno Bokk Yakaar, elle serait plus conséquente de renoncer à son statut de députée. Mais cela ne risque pas d’arriver d’autant plus qu’elle n’a, à présent, que ce titre pour exercer chantages et combines. Elle sait bien s’y faire dans la plénitude de ses capacités machiavéliques à leurrer et à bluffer. À elle seule, elle ne vaut pas plus qu’une militante munie d’une carte électorale. À Grand Yoff elle avait perdu. À Kaolack, elle s’est débinée.
Sur l’affaire Khalifa Sall et sans aucune considération sur les réponses de la Cour de la Cedeao à l’égard de l’État du Sénégal, Mimi Touré avait soutenu que « c’est conformément aux dispositions du Code de procédure pénale que le juge a placé le mis en cause sous mandat de dépôt, et ce, au-delà des cris d’orfraie des partisans de Khalifa Sall et de ses affiliés de l’opposition. Est pris qui croyait prendre, sommes-nous tentés de dire ».
Par ailleurs, il n’y a pas longtemps, de la bouche de Mimi Touré, engoncée dans la foulée de la campagne électorale, Macky Sall était le plus beau, le plus généreux et le plus responsable. Situationniste comme tout, elle vient, à peine sortie de ses visées électoralistes, tenter de nous convaincre du contraire. Nous nous souvenons également de sa sortie contre feu Tanor Dieng, en 2014. L’affidée inconditionnelle de Macky sall, réagissant sur une sortie du patron du Parti socialiste disant qu’ils vont présenter un candidat, disait ceci : « Quels que soient les enjeux politique, les principes républicains doivent prévaloir, car l’Etat nous survivra tous. » Dès lors, il y a lieu de lui demander de s’inspirer, à présent, de sa propre leçon de morale, fut-elle de circonstance.
Mourtalla DIOP
Karimiste engagé