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BABACAR NGOM SEDIMA A COUTEAUX TIRES AVEC DES CULTIVATEURS

Rédigé par Dakarposte le Samedi 7 Mars 2020 à 15:11

BABACAR NGOM SEDIMA A COUTEAUX TIRES AVEC DES CULTIVATEURS
Les cultivateurs de Ndinguélère, dans la commune de Ndiaganiao, sont résolus à dire non à toute spoliation de leurs terres. Ils ont ainsi entamé un bras de fer avec le promoteur Babacar Ngom de Sédima qui veut investir dans la zone. Déterminés à conserver leurs biens, ces cultivateurs ont multiplié les plans d’actions faits de marches et de rencontres avec la presse
 
A couteaux tirés avec Babacar Ngom, ils ont bravé certaines dispositions pour se faire entendre jusqu’à se faire interpeller par les forces de l’ordre. Les communes de Ndiaganiao et de Sindia sont indexées dans cette affaire. Si la municipalité de Ndiaganiao réfute d’avoir attribué ou délibéré 224 hectares pour Babacar Ngom de Sédima, celle de Sindia se réfugie dans l’omerta la plus totale.

Les habitants de Ndinguélère, dans la commune de Ndiaganiao, sont très remontés contre le promoteur Babacar Ngom de Sédima, parti pour implanter une exploitation les privant d’une bonne partie de leurs terres consacrées à des cultures vivrières. L’ire des paysans de la localité est consécutive aux comportements dudit promoteur qui, selon eux, compte sur un bras de fer et brandit des documents lui octroyant 224 hectares de la zone.

Selon le porte-parole des cultivateurs, Babacar Ngom persiste et signe, il détiendrait un papier lui attribuant un terrain plus vaste que ce qu’il occupe pour un espace de 300 hectares. Faute de trouver une disponibilité des terres, il s’est rabattu sur les 224 hectares trouvés. Les tiraillements n’ont aussi pas manqué. Les paysans trouvés dans la zone de Ndinguélère se désolent de se voir spolier de leurs terres, des exploitations familiales depuis la nuit des temps. Ils reprochent au promoteur de ne pas avoir noué, de manière cohérente et soutenue, les fils du dialogue pour une issue heureuse au contentieux.

Le porte-parole des cultivateurs de Ndinguélère est revenu par ailleurs sur la démarche inappropriée menée consistant à leur miroiter des promesses du genre accès à l’électricité et autre enveloppe de 2 millions de francs comme étrenne. Tout cela n’a pas suffi, selon lui, pour les pousser à céder leurs terres. En plus, les paysans déterminés ont dit non à toute forme d’exploitation les privant de terres qui leur permettent de subsister car ils n’ont rien que l’agriculture et l’élevage.

Déterminés à se faire entendre. les paysans ont bravé l’interdiction d’accès à l’espace cité plus haut pour aller faire des récoltes. Ils ont fini derrière les grilles des forces de sécurité. Cela n’a toutefois pas atténué leurs ardeurs car le collectif des cultivateurs de Ndinguélère a fini par rencontrer le maire de Ndiaganiao. Ce dernier dégagera en touche pour déclarer ne jamais avoir donné ou assisté à une délibération attribuant des terres à Babacar Ngom. Des investigations menées incriminent le Conseil municipal de Sindia d’être l’auteur de la dite délibération.

En dehors des agissements de Babacar Ngom voulant occuper 300 hectares de la zone, des sources renseignent de conflits fonciers aux limites des communes de Sindia, Malicounda et Ndiaganiao sur une zone intéressant les trois collectivités territoriales. C’est dire que le feu couve sous la cendre. L’autorité préfectorale avait pris des dispositions pratiques pour geler toute exploitation agricole sur la dite bande de terres, objet de litiges. Néanmoins, de gros bonnets ont fini par s’implanter dans la zone, histoire de couvrir des spéculateurs fonciers agissant en toute impunité et spoliant les paysans de leurs terres. Au bout du compte, le Forum civil s’est invité dans cette affaire foncière pour soutenir les cultivateurs dans la lutte et les accompagner.

A Ndiaganiao, le Forum civil de la zone a par ailleurs recueilli d’autres doléances relatives à la situation du monde rural et concernant les engrais et la demande des subventions sur les semences. Récusant ces subventions sur les semences ; les acteurs locaux ont dit qu’ils voulaient à la place des mesures plus souples pour l’accès à l’engrais en qualité et en quantité, ce qui leur est plus bénéfique.
 








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