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« Biens mal acquis » : les « facilitateurs » français dans le viseur de la justice

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 19 Décembre 2019 à 23:16 modifié le Jeudi 19 Décembre 2019 - 23:21

Alors que le vice-président de Guinée équatoriale est jugé en appel, un notaire et une dirigeante d’agence immobilière ont été mis en examen.


Mercredi 18 décembre, le vice-président de Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang, dit « Teodorin », se met en scène sur Instagram, jouant au billard en costume sur mesure ou pavoisant au bord d’une piscine. Depuis Malabo, la capitale, le fils aîné du chef de l’Etat équato-guinéen paraît bien peu préoccupé par ses démêlés judiciaires en France.

A Paris, où il a passé une partie de sa jeunesse et dépensé près de 150 millions d’euros entre 1997 et 2011, les juges se penchent à nouveau sur son cas. Soupçonnant ces dépenses somptuaires d’avoir été faites sur des fonds publics détournés, dans le cadre de l’affaire dite des « biens mal acquis » qui vise – outre Rifaat Al-Assad, oncle de l’actuel président syrien – trois familles présidentielles de pays pétroliers d’Afrique centrale : la Guinée équatoriale, le Gabon et le Congo-Brazzaville.


Teodoro Nguema Obiang, 51 ans, est le premier à avoir été condamné, en octobre 2017, à trois ans de prison et 30 millions d’euros d’amende, le tout assorti de sursis. En appel, le procureur de la République a requis, lundi, quatre ans de prison ferme, 30 millions d’euros d’amende, la confiscation des biens saisis et la délivrance d’un mandat d’arrêt international. La décision sera rendue le 10 février 2020. Rifaat Al-Assad, lui, sera fixé sur son sort deux mois plus tard.

« Complaisance » de banques
L’enquête ouverte en 2010, suite à une plainte déposée par les ONG Transparency International et Sherpa deux ans plus tôt, a mis en lumière la présomption de détournements de fonds publics colossaux, blanchis en France. Avec un penchant marqué pour les biens immobiliers et les créations des grandes marques de luxe.

Jusqu’alors, les « facilitateurs », dont les services sont indispensables aux orchestrateurs de flux financiers illicites, avaient été plutôt épargnés. Il en allait ainsi des banques comme la Société générale qui comptait M. Obiang parmi les clients les plus importants de sa filiale équato-guinéenne. Elle a été placée, en 2015, sous statut de témoin assisté même si elle a joué « un rôle déterminant dans l’acquisition des biens mobiliers et immobiliers de M. Obiang », souligne le jugement deux ans plus tard, notant au passage la « complaisance » de l’établissement bancaire.

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